Aux membres de la communauté mcgilloise,
Chaque année, le 30 septembre marque la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Cette journée rend hommage aux Survivants des pensionnats autochtones, aux enfants qui n’ont jamais retrouvé leurs foyers, ainsi qu'à leurs familles et à leurs communautés.
En tant que survivante intergénérationnelle des pensionnats, je réfléchis à l'héritage de l'éducation des Autochtones au Canada, et à la manière dont elle a affecté ma famille, la famille de mon partenaire, nos enfants et nos communautés respectives. Je sais que le 30 septembre est un jour solennel et lourd pour plusieurs de mes collègues autochtones et j'espère qu'ils trouveront des moments de paix et de réconfort et qu'ils seront épaulés dans la réalisation des activités qui sont importantes pour leur bien-être.
Le 30 septembre est également l'occasion de rappeler la responsabilité de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ dans le processus de réconciliation et de renouveler notre engagement à créer des partenariats respectueux avec les Premières nations, les Inuits et les Métis (PNIM), à favoriser la création d'espaces éducatifs culturellement appropriés et plus sûrs pour les étudiants des PNIM, à assurer des possibilités d'emploi équitables aux membres du corps enseignant et du personnel des PNIM et à mettre l’accent sur la souveraineté des peuples des PNIM dans l'enseignement et la recherche.
La feuille de route de ƽÌØÎå²»ÖÐ en matière de vérité et de réconciliation est détaillée dans nosÌý52 appels à l'action. Découlant duÌýrapport final de 2017 du Groupe de travail du vice-principal exécutif sur les études et l’éducation autochtones, notre plan énonce des objectifs clairs qui continueront de demander un effort collectif, car la réconciliation est une responsabilité partagée. À l’occasion de la Journée nationale, nous devons nous tourner vers notre for intérieur et réfléchir à la manière dont nous sommes tous impliqués dans le travail de vérité et de réconciliation en tant que membres de la communauté mcgilloise.
La réconciliation exige que nous fassions une pause et que nous réfléchissions au travail que nous avons accompli, car la reddition de comptes à la communauté est essentielle pour favoriser la responsabilisation et la croissance.Ìý Le Bureau des initiatives autochtones tient à informer la communauté mcgilloise qu'au cours de la dernière année, ƽÌØÎå²»ÖÐ a initié ou progressé en ce qui a trait à 19 appels à l'action, avec une croissance dans chacun des cinq domaines de notre plan. En voici quelques exemples :
- Appel noÌý52 (Ressources humaines)Ìý:ÌýÀ l'hiver 2023, quinze nouveaux professeurs et employés autochtones ont été accueillis au sein de la communauté mcgilloise. Le nombre de professeurs et d'employés accueillis a augmenté. Les nouveaux membres du corps enseignant et du personnel comprennent des membres des Premières nations, des Métis et des Inuits des quatre coins du Canada.
- Appel noÌý13 (Aide financière pour les étudiants autochtones)Ìý:ÌýÀ l'automne 2022, ƽÌØÎå²»ÖÐ a lancé la Bourse de premier cycle Okòn:ra. D’un montant de 5 000$ par année d'études, jusqu'à un maximum de 20 000 $ par étudiant et par diplôme, cette bourse est destinée aux étudiants Autochtones poursuivant des études à temps plein dans n’importe quel programme menant à un diplôme de premier cycle de ƽÌØÎå²»ÖÐ, y compris les baccalauréats sur le campus, en droit (BCL/JD), en médecine (MDCM) et en dentisterie (DMD).
- Appel noÌý23 (Reconnaître l’excellence autochtone)Ìý:ÌýEn mai et juin 2023, l'Université ƽÌØÎå²»ÖÐ a décerné des doctorats honorifiques à trois membres des PNIM. Ces récipiendaires autochtones de doctorats honorifiques sontÌý:ÌýDrew Hayden Taylor, Doctorat ès lettres,Ìýhonoris causaÌý(D.Litt.), Anishinaabe, Première nation de Curve Lake;ÌýAmelia Tekwatonti McGregor, Doctorat ès sciences,Ìýhonoris causaÌý(D.Sc.), Mohawk, Kahnawà :ke; etÌýCharlie William Watt, O.Q., Doctorat en droit,Ìýhonoris causaÌý(LL.D.), Inuk, Kuujjuaq.
- Appel noÌý23 (Établissement et renforcement des partenariats)Ìý:ÌýEn juin 2023, ƽÌØÎå²»ÖÐ a entamé le processus de création d'un premier Comité consultatif autochtone dont la composition comprendra des leaders communautaires et des parties prenantes internes et externes à ƽÌØÎå²»ÖÐ.
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La concrétisation de nos engagements en faveur de la vérité et de la réconciliation constituera un effort continu de ƽÌØÎå²»ÖÐ pour les années à venir. Bien que nous fassions souvent référence aux « 52 appels », chaque appel comporte souvent plusieurs actions, ce qui nous rappelle l’ampleur du chemin à parcourir. En effet, certains de nos appels doivent être considérés comme des engagements permanents que nous réexaminons continuellement en tant que communauté universitaire. Pour conclure, je voudrais partager avec vous une citation éloquente de l'honorable Murray Sinclair, président de la Commission de vérité et réconciliation relative aux pensionnats autochtones du Canada :
« Le chemin que nous parcourons revêt autant d'importance que la destination que nous cherchons à atteindre. Il n'y a pas de raccourcis. Lorsqu’il s’agit de vérité et de réconciliation, nous devons parcourir toute la distance.Ìý»
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Celeste Pedri-Spade
Vice-principale exécutive adjointe (Initiatives autochtones)