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La spécialisation musique-parole expliquée par le chant a capella

La figure montre la chanson original (en bas à gauche) et son spectrogramme (au-dessus d’elle, en bleu). Ce spectrogramme peut être décomposé selon la quantité d’énergie contenue dans les taux de modulation spectrale et temporelle (panneau central). Le cortex auditif du côté droit du cerveau décode la mélodie, tandis que celui du côté gauche du cerveau décode les paroles (à droite) parce que la mélodie dépend davantage des modulations spectrales et les paroles, des modulations temporelles.
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 27 February 2020

Une étude indique que les humains auraient développé des systèmes neuronaux complémentaires d’interprétation des stimuli auditifs dans chaque hémisphère

La parole et la musique, deux activités fondamentalement humaines, sont décodées chacune par un hémisphère différent du cerveau. Une nouvelle étude a utilisé une approche unique pour expliquer cette spécialisation.

Des chercheurs du Neuro (Institut-HĂ´pital neurologique de MontrĂ©al de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ) ont enregistrĂ© sĂ©parĂ©ment 100 phrases chantĂ©es a capella par une soprano, puis ont dĂ©formĂ© les enregistrements selon deux dimensions auditives fondamentales : la dynamique spectrale et la dynamique temporelle. Ils ont ensuite demandĂ© Ă  49 participants de reconnaĂ®tre le texte ou la mĂ©lodie de chaque chanson. L’expĂ©rience a Ă©tĂ© menĂ©e sur deux groupes, un francophone et un anglophone, afin d’amĂ©liorer la reproductibilitĂ© et la gĂ©nĂ©ralisabilitĂ© des rĂ©sultats. Cliquez pour Ă©couter une dĂ©monstration de l’expĂ©rience.

Les chercheurs ont constaté que pour les deux langues, lorsque l’information temporelle était déformée, les participants avaient du mal à reconnaître les paroles, mais pas la mélodie. À l’inverse, lorsque l’information spectrale était déformée, ils avaient du mal à reconnaître la mélodie, mais pas les paroles. Cela montre que paroles et mélodie dépendent de caractéristiques acoustiques différentes.

Pour tester la réaction du cerveau à ces différentes caractéristiques, les chercheurs ont soumis les participants à un examen d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) durant lequel ils leur ont demandé de différencier des sons. Ils ont découvert que le traitement de la parole était associé au cortex auditif gauche, et le traitement de la mélodie, au cortex auditif droit.

La parole et la musique exploitent différentes extrémités du continuum acoustique spectrotemporel

Ensuite, ils ont cherché à comprendre l’incidence de la dégradation de chaque dimension acoustique sur l’activité cérébrale. Ils ont découvert que la dégradation de la dimension spectrale n’affectait que l’activité du cortex auditif droit, et seulement pendant le traitement de la mélodie, tandis que la dégradation de la dimension temporelle n’affectait que le cortex auditif gauche, et seulement pendant le traitement de la parole. Ainsi, la réponse différentielle dans chaque hémisphère dépend du type d’information acoustique perçu.

Des études antérieures sur les animaux ont montré que les neurones du cortex auditif réagissent à des combinaisons précises d’énergie spectrale et temporelle, particulièrement aux sons pertinents pour l’animal dans son environnement naturel, comme ceux associés à la communication. Pour l’humain, la parole et la musique sont des moyens de communication importants. Cette étude montre que toutes deux exploitent différentes extrémités du continuum acoustique spectrotemporel, et que la spécialisation hémisphérique pourrait permettre au système nerveux d’en optimiser le traitement.

La clé du mystère de la spécialisation hémisphérique

« On sait depuis des décennies que les deux hémisphères réagissent différemment à la parole et à la musique, mais le fondement physiologique de cette différence restait un mystère, explique Philippe Albouy, auteur principal de l’étude. Nous avons montré qu’elle est liée à des paramètres acoustiques de base pertinents pour l’interprétation de la parole et de la musique. Ces résultats viennent enrichir les connaissances de base de l’organisation neurale. »

de l’étude ont Ă©tĂ© publiĂ©s le 28 fĂ©vrier 2020 dans la revue Science. Philippe Albouy a reçu une bourse Banting, et Robert Zatorre, auteur en chef, a reçu des subventions des Instituts de recherche en santĂ© du Canada et de l’Institut canadien de recherches avancĂ©es. Les enregistrements a capella ont Ă©tĂ© effectuĂ©s avec l’aide de l’École de musique Schulich de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ.

Le Neuro

L’Institut-HĂ´pital neurologique de MontrĂ©al – Le Neuro – est un chef de file mondial dans les domaines de la recherche sur le cerveau et des soins avancĂ©s. Depuis sa crĂ©ation en 1934 par le Dr Wilder Penfield, une sommitĂ© en neurochirurgie, il est devenu le plus grand Ă©tablissement de recherche et de soins cliniques spĂ©cialisĂ© en neurosciences au Canada, et l’un des plus grands sur la scène internationale. Conjuguant recherche, soins aux patients et formation des grands esprits de demain, Le Neuro est particulièrement bien placĂ© pour amĂ©liorer la connaissance et le traitement des affections du système nerveux. En 2016, il est devenu le premier Ă©tablissement au monde Ă  adopter sans rĂ©serve le concept de science ouverte en crĂ©ant l’Institut de science ouverte Tanenbaum. AffiliĂ© Ă  l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ, l’Institut neurologique de MontrĂ©al est un Ă©tablissement Killam. L’HĂ´pital neurologique de MontrĂ©al s’inscrit dans la mission neuroscientifique du Centre universitaire de santĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ. En 2020, Le Neuro a lancĂ© la plus grande campagne de financement de son histoire, L’esprit grand ouvert.

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Le Neuro (L'Institut-hĂ´pital neurologiqueĚýde MontrĂ©al) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

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