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L’équipe D2R a défini trois domaines de maladies prioritaires et, à l’intérieur de ces dernières, les priorités stratégiques qui orienteront son premier cycle de financement, à savoir : oncologie, maladies rares et maladies infectieuses. Fixées par les groupes de travail Oncologie, Maladies rares et Maladies infectieuses, ces priorités détermineront quels programmes de l’initiative D2R –Recherche à visée translationnelle, Recherche et développement cliniques, etc. – profiteront des possibilités de financement.
Oncologie
L’oncologie, plus précisément la conception, l’application et la mise à l’essai d’interventions thérapeutiques à base d’ARN – solutions personnalisées novatrices issues de la médecine génomique –, constitue l’une des domaines prioritaires de D2R. Ces travaux, que nous voulons multidisciplinaires et translationnels, auront vraisemblablement des effets directs, à court ou moyen terme, sur le traitement d’affections néoplasiques ou prénéoplasiques. Les projets de recherche seront évalués et priorisés suivant les critères ci-après, établis par le groupe de travail Oncologie :
- Mise au point de traitements de pointe à base d’ARN pour la prise en charge personnalisée du cancer, plus précisément toutes les facettes de l’élaboration et de la mise en place de vaccins antigéniques personnalisés contre les cancers courants
- Mise en place de technologies novatrices à base d’ARN en prévention du cancer – Plus précisément, ciblage d’affections et de cellules prénéoplasiques (p. ex. cancer superficiel de la vessie, carcinome intracanalaire non infiltrant et polype colorectal précancéreux) dans la population générale, dans des populations autochtones ou dans des populations vulnérables, par exemple, parce qu’elles sont porteuses de certains variants génétiques
- Repérage, caractérisation et validation de cibles novatrices dans les métastases tumorales, notamment mise au point de méthodes novatrices à ARN aux fins de recherche préclinique et clinique
- Mise en place d’une filière fondamentale et clinique conjointe qui permettra de caractériser périodiquement la tumeur afin d’orienter les décisions de traitement aux divers stades de la maladie. Cette filière – qui va de la découverte de la tumeur aux études sur les xénogreffes, en passant par la pathologie, la génomique, la transcriptomique et le profilage immunologique/l’immunochimie – permet au comité de prise en charge du cancer de choisir les options thérapeutiques les mieux adaptées à un patient donné. Font également partie de cette filière l’équipe de mise en route du traitement et l’oncologue traitant. En outre, on empruntera cette filière pour pouvoir intervenir rapidement et judicieusement en sortant des sentiers battus par des utilisations hors indication, ou des utilisations à titre humanitaire de candidats-médicaments en cours d’évaluation, de nouveaux vaccins à ARN ou d’interventions d’avant-garde fondées sur la thérapie CAR-T. Au début, ce programme porterait sur les tumeurs rares (translocations, sarcomes, cancers pédiatriques) exprimant des variants peu courants ou pour lesquelles les options thérapeutiques sont limitées.
- Stimulation immunologique de la réponse au traitement, notamment par des interventions visant le microbiome. Mise au point de biomarqueurs de substitution rendant compte de l’état immunitaire ou de l’activation de certains éléments du système immunitaire.
- Étude des paramètres responsables de l’absence de réponse aux vaccins antigéniques, notamment au moyen d’outils bioinformatiques novateurs et de l’IA, le tout dans le but de mettre au point des marqueurs mieux adaptés et des outils permettant de prédire la réponse au traitement (HLA, etc.).
Maladies rares
Les maladies rares, plus précisément la conception, l’application et l’évaluation d’options thérapeutiques novatrices à base d’ARN issues de la médecine génomique, constituent l’une des domaines prioritaires de D2R. Ces travaux, que nous voulons multidisciplinaires et translationnels, auront vraisemblablement des effets directs, à court ou moyen terme, sur le traitement. L’équipe D2R ne s’intéressera pas seulement à certaines maladies rares, mais bien à toutes les affections rares (incidence inférieure à 1 sur 2 000) et ultra-rares (incidence inférieure à 1 sur 50 000) de nature, notamment, neurologique, développementale, métabolique, immunologique, pulmonaire et ophtalmologique, ainsi qu’aux tumeurs rares. La conduite d’essais cliniques en tant que telle ne relève pas de D2R, mais ce dernier peut certes contribuer à toutes les autres facettes de la recherche, à savoir le repérage et la validation de cibles, les études précliniques et la recherche clinique, pour autant qu’elles cadrent dans l’optique compétitive et translationnelle de D2R. Ainsi, lorsqu’ils soumettent un projet de recherche à l’équipe D2R, les chercheurs et les cliniciens-chercheurs de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, des instituts de recherche des hôpitaux affiliés à ƽÌØÎå²»ÖÐ ainsi que des partenaires doivent démontrer que ce projet offre un avantage concurrentiel indéniable par rapport aux travaux réalisés ailleurs dans la domaine de maladie d’intérêt (l’atout D2R). Les critères d’évaluation et de priorisation des projets de recherche, établis par le groupe de travail Maladies rares, figurent ci-après.
- Accès à des patients ou à des registres de patients et à d’autres ressources cliniques pour la mise à l’essai de nouveaux traitements
- Démonstration solide, données préliminaires à l’appui (études chez des modèles précliniques), de l’utilité possible des traitements à base d’ARN dans la maladie ciblée et de la possibilité d’amener la charge d’ARN au siège du traitement
- Possibilité avérée ou élevée de partenariats avec le secteur privé pour la mise en application du traitement proposé, avec passage aux essais cliniques dans un horizon temporel de trois à cinq ans
- Équipe possédant une expertise préclinique ou clinique dans la maladie considérée
- Accès, dans l’organisation, à des modèles cellulaires ou animaux aux fins de validation du traitement proposé; marqueurs phénotypiques et critères bien définis pour l’évaluation de l’efficacité (notamment lignées cellulaires dérivées des patients)
- Interdisciplinarité entre les équipes de recherche fondamentale et appliquée
- Originalité et compétitivité de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, du Québec et du Canada sur l’échiquier de recherche mondial dans la maladie considérée
- Mise au point d’ARN-médicaments destinés à des affections à forte prévalence dans certaines populations du Québec ou du Canada, notamment au sein de communautés autochtones
Maladies infectieuses
Les maladies infectieuses constituent une menace pour de nombreuses populations, au Canada comme à l’étranger : la pandémie de COVID-19 l’a montré avec éloquence. Des menaces bien nettes se profilent d’ailleurs à l’horizon, et plusieurs populations vulnérables au Canada, dont des communautés autochtones, pourraient être touchées. Les technologies à base d’ARN peuvent non seulement jouer un rôle dans la vigilance et le diagnostic, mais également être à l’origine de traitements novateurs; comme on a pu le voir pendant la pandémie, elles sont essentielles pour la prévention à grande échelle par la vaccination. Depuis longtemps, l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ est reconnue dans l’étude des infections d’origine fongique, virale, bactérienne et parasitaire, notamment des facteurs propres à l’hôte qui influent sur la vulnérabilité génétique. Les maladies infectieuses constituent l’une des domaines de maladies prioritaires de D2R. Les projets de recherche réunissant des scientifiques travaillant en laboratoire et en milieu clinique, et bénéficiant d’un solide appui de partenaires du secteur privé, auront la priorité. Toute menace infectieuse imminente sera considérée comme un champ d’intérêt, mais les affections virales chroniques ainsi que les infections bactériennes et parasitaires retiendront tout particulièrement notre attention, parce qu’elles touchent des milliards de personnes dans le monde et représentent actuellement une menace bien réelle pour la population canadienne. Enfin, nous tenons à nous adjoindre des partenaires d’autres pays pour parer à des menaces infectieuses de portée mondiale. Voici les priorités stratégiques définies par le groupe de travail Maladies infectieuses :
- Outils diagnostiques d’avant-garde à base d’ARN ou dérivés de l’ARN pour la surveillance d’agents infectieux menaçants
- Intervention novatrice reposant sur l’ARN et les acides nucléiques pour le traitement des maladies infectieuses; plus précisément, désignation de cibles propres à l’agent infectieux et à l’hôte en jeu aux diverses étapes de la pathogenèse et de la réponse de l’hôte (biofilms, inflammation, fibrose et autres réactions pathologiques laissant présager une issue défavorable)
- Mise au point de vaccins d’avant-garde, visant des cibles validées, contre des infections bactériennes, virales, fongiques et parasitaires
- Mise en place de méthodes immunologiques issues de la génomique pour l’élaboration et la mise à l’épreuve, notamment en prévision d’essais cliniques, de vaccins plus efficaces et mieux adaptés au patient
- Mise au point de vaccins destinés aux animaux d’élevage et à d’autres réservoirs de zoonoses