Mois de l'AVC - juin
Temps égale fonctions cérébrales : à chaque minute qui s’écoule avant qu’un accident vasculaire cérébral (AVC) ne soit traité, deux millions de cellules du cerveau sont détruites. Plus les patients sont soignés tôt, plus leurs chances de survie sont grandes et la perte de fonctions cérébrales, limitée.Ìý Les victimes d’un AVC aigu ou d’un accident ischémique transitoire sont évaluées et traitées au bon endroit et au bon moment par les bons professionnels, grâce aux centres ultraspécialisés de l’AVC de l’Hôpital général de Montréal et de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal.
LE NEURO DEVIENT UN CENTRE DE SOINS TERTIAIRES DES AVC
Le gouvernement du Québec a désigné l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro, qui fait partie du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ, comme centre de soins tertiaires des AVC. Les centres désignés traitent des victimes d’AVC en phase hyperaiguë, c’est-à -dire un AVC survenu 10-12 heures avant l’arrivée d’un patient au centre. Pour se qualifier, un centre doit disposer d’une unité de soins intensifs, d’un radiologiste d’intervention, de neurochirurgiens et de lits réservés pour les victimes d’un AVC.
AIRE ULTRASPÉCIALISÉE POUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES D’UN AVC
La rapidité du traitement médical étant cruciale en cas d’AVC, le Neuro a aménagé une aire ultraspécialisée pour prendre en charge les personnes qui en sont victimes. Elles étaient vues au service des urgences de l’Hôpital Royal Victoria, avant son déménagement du centre-ville de Montréal au site Glen.
Maintenant, dès son arrivée en ambulance, une personne présentant les symptômes d’un AVC reçoit une attention immédiate à l’aire ultraspécialisée qui est située à l’intérieur de l’Unité de soins intensifs (USI) du Neuro.Ìý Le personnel ambulancier évalue une victime d’un AVC selon l’échelle de Cincinnati. Une évaluation positive selon l’échelle Cincinnati tient compte de symptômes comme des problèmes d’élocution, un affaissement facial et l’affaissement d’un bras. Urgences Santé prévient par une ligne directe le personnel de l’aire ultraspécialisée de l’arrivée d’un patient. Seuls quelque 10 pour cent des victimes d’AVC y sont dirigées par des médecins et des cliniques. On n’y accepte pas de patients qui arrivent par leurs propres moyens, ni d’appels téléphoniques de patients ou de leurs proches. En moyenne, l’aire ultraspécialisée admet quotidiennement environ quatre patients ayant subi ou non un AVC.
« Même si une personne présente des signes d’un AVC, il ne s’agit pas forcément d’un AVC », indique Siva Moonsamy, infirmière gestionnaire à l’USI du Neuro. « Ainsi, dans les 15 à 30 minutes qui suivent l’arrivée d’un patient à l’aire ultraspécialisée, un examen neurologique, une tomodensitométrie et d’autres tests sont effectués pour confirmer le diagnostic et la série de traitements à administrer rapidement. »
L’aire ultraspécialisée est gérée en tant que partie intégrante de l’USI. Une neurointensiviste et du personnel infirmier de l’USI assurent une présence 24 heures sur 24 pour que les victimes d’un AVC soient prises en charge de façon experte et sans tarder au Neuro.
L’HGM DEVIENT CENTRE SECONDAIRE DE TRAITEMENT DES AVC
L’Hôpital général de Montréal (HGM) a été désigné centre secondaire de traitement des accidents vasculaires cérébraux. « Le CUSM est le seul établissement de médecine au Québec doté de centres secondaire et tertiaire de traitement des AVC », souligne Dr Robert Côté, neurologue et directeur médical du programme des AVC du CUSM. « Les deux unités ultraspécialisées permettent l’évaluation, le diagnostic et le traitement rapides de tous les types d’AVC. » La transformation des services découle de la stratégie mise en place par le ministère de la Santé afin d’améliorer la prévention des AVC et les services de soins de santé offerts aux 12 000 Québécois et plus qui sont victimes d’un AVC chaque année. Pour chacun d’entre eux, il est essentiel d’agir rapidement.
LES SERVICES DE SANTÉ AMÉLIORÉS DE LA CLINIQUE DE PRÉVENTION DES AVC
Le processus d’agrément des deux centres de traitement des AVC a un autre résultat bénéfique.Ìý Depuis un an, la Clinique de prévention des AVC du CUSM, située à l'HGM, offre des services d'évaluation améliorés aux victimes d’un accident ischémique transitoire (AIT). Un AIT se manifeste par des symptômes analogues à ceux d’un AVC, tels qu’une faiblesse soudaine d’un côté du corps, un affaissement du visage ou une difficulté à trouver ses mots. L’AIT ne dure que quelques minutes et ne provoque bien souvent aucun dommage permanent, mais il doit être pris au sérieux, car les victimes d’AIT sont plus à risque de subir un AVC. Outre d’accepter les patients recommandés par des services d’urgence et des omnipraticiens dans la communauté, la clinique a aussi des accords de recommandation avec plusieurs GMF (Groupe de médecine familiale). Elle a accès, au même titre que le service d'urgence, aux appareils de radiologie et d’imagerie ultrasonore, de sorte que tous les examens peuvent être effectués aussi rapidement que possible. Les patients qui se remettent d'un AVC sont suivis à la clinique et rapidement dirigés vers des spécialistes en réadaptation.Ìý Par ailleurs, une entente a été conclue avec l'Hôpital de réadaptation Villa Medica en vue de la réadaptation rapide à la suite d’un AVC.
UNE CHERCHEUSE DU NEURO LAURÉATE D’UN PRIX D’EXCELLENCE
La Fondation des maladies du cœur du Québec a décerné le Prix 2014 d’excellence John J. Day à Édith Hamel, chercheuse principale au Neuro. Ses travaux portent sur les neurones et d’autres parties du cerveau dont l’interaction neurovasculaire assure une irrigation sanguine adéquate des zones activées du cerveau. Le prix s’accompagne d’une bourse de 10 000 $.
SPÉCIALISTES DE L’AVC
Une équipe multidisciplinaire fournit des soins spécialisés aux victimes d’un AVC :
• Dr Robert Côté, neurologue vasculaire, coresponsable du programme des AVC du CUSM
• Teresa Mack, directrice administrative, mission en neurosciences, coresponsable du programme des AVC du CUSM
• Dr Denis Sirhan, neurochirurgien vasculaire
• Dr David Sinclair, neurochirurgien vasculaire
• Dre Donatella Tampieri, neuroradiologie interventionnelle, coresponsable HNM
• Dre Jeanne Teitelbaum, neurointensiviste – coresponsable HNM
• Dre Lucy Vieira, neurologue vasculaire – coresponsable HGM
• Dr Mark Angle, directeur des services professionnels
• Lucia Fabijan, Directrice associée, Mission Neurosciences
• Antoinette Di Re, directrice des Services hospitaliers thérapeutiques
• Rosa Sourial, conseillère-cadre en soins infirmiers spécialisés
• Georgia Niarchos, infirmière gestionnaire
• Christine Bouchard, infirmière gestionnaire
• Heather Perkins, infirmière clinicienne
• Nidal El Hachem, infirmière clinicienne
• Elizabeth Pereira, représentante des patients
FAITS À SAVOIR AU SUJET DE L’AVC
• 14 000 Canadiens meurent d’un AVC chaque année – la troisième cause de décès au Canada
• Il se produit annuellement un total de cinquante mille AVC au Canada.Ìý Cela équivaut à une victime d’AVC toutes les 10 minutes
• L’AVC tue plus de femmes que d’hommes
• L’économie du Canada perd des milliards de dollars en productivité du fait du traitement des victimes d’AVC et des pertes de temps de travail
• Le risque de subir un deuxième AVC dans les deux ans suivant le premier augmente de 20 %Ìý
QU’EST-CE QU’UN AVC?
Un AVC survient lorsque l’afflux normal de sang au cerveau est interrompu.Ìý Un accident ischémique cérébral survient à la suite d’une interruption de la circulation sanguine. C’est le type d’AVC de loin le plus courant.Ìý Il existe aussi des AVC hémorragiques, causés par la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau.Ìý Quant à l’accident ischémique transitoire (AIT), c’est un facteur de risque élevé d’AVC qui nécessite une attention immédiate.Ìý Une personne qui a un AIT doit être vue le même jour pour être évaluée et traitée.Ìý
Une interruption de la circulation sanguine peut causer des dommages au cerveau, dont l’étendue dépend de la région du cerveau qui est affectée et de la durée de l’interruption.Ìý C’est pourquoi il est essentiel qu’une victime d’un AVC cherche à obtenir un traitement médical dès que possible.Ìý Si une victime parvient à l’hôpital en dedans de trois ou quatre heures, les médecins pourront administrer des médicaments dans le cas d’un accident ischémique cérébral et limiter considérablement l’étendue de tout dommage potentiel au cerveau.
Les effets d’un AVC peuvent être mineurs et dans ce cas une victime peut s’attendre à un rétablissement complet. Mais les effets majeurs d’un AVC peuvent laisser les victimes incapables de parler, de lire ou d’écrire, de se souvenir ou de se mouvoir normalement.Ìý
Voici les principaux signes avant-coureurs d’un AVC : faiblesse, problèmes d’élocution ou de vision, violents maux de tête et déséquilibre.Ìý Si ces symptômes se produisent, il faut consulter un médecin immédiatement.Ìý Le principal facteur de risque d’AVC est la pression artérielle élevée (hypertension), qui affecte un Canadien sur cinq.
LE NEURO
L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro – est une destination de renommée mondiale en recherche sur le cerveau et en soins neurologiques de pointe. Depuis sa fondation en 1934 par le célèbre neurochirurgien Wilder Penfield, le Neuro est devenu le chef de file du domaine au Canada et un des plus grands centres spécialisés au monde. L’interaction étroite entre la recherche, les soins et la formation de spécialistes d’exception renforce le rayonnement du Neuro dans l’étude et le traitement des troubles du système nerveux. L’Institut neurologique de Montréal est un institut de recherche et d’enseignement de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ reconnu mondialement. L’Hôpital neurologique de Montréal, un des cinq hôpitaux d’enseignement du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ, apporte aux patients des soins de qualité exceptionnelle. Pour tout renseignement, veuillez consulter
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