ƽÌØÎå²»ÖÐ

La collaboration entre les scientifiques du monde universitaire et du secteur industriel débouche sur une nouvelle méthode de caractérisation des anticorps de recherche

Les chercheurs du Consortium de génomique structurelle au Neuro (Institut-Hôpital neurologique de Montréal) relevant de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, en collaboration avec des scientifiques de 11 grands fabricants d’anticorps qui représentent environ 80 % de la production mondiale d’anticorps renouvelables, ont mis au point et normalisé une plateforme de science ouverte pour caractériser les anticorps de recherche. Cette plateforme, conçue pour analyser la spécificité des anticorps, va régler un enjeu crucial en matière de reproductibilité de la recherche biomédicale. Leur approche dans la revue Nature Protocols le 17 décembre 2024.

Outils essentiels dans les sciences du vivant, les anticorps servent généralement à identifier les protéines spécifiques et à s’y lier dans des échantillons biologiques complexes. Cependant, parmi les 7,7 millions de produits dans le commerce – un bon nombre manquent de spécificité adéquate, et ne se lient pas à la cible.

Les principaux chercheurs de l’étude, Peter McPherson, Carl Laflamme et Riham Ayoubi, ont mis au point la plateforme de caractérisation des anticorps lors de l’initiative d’intérêt public YCharOS (Antibody Characterization through Open Science). Pour une cible protéique donnée, YCharOS examine tous les anticorps du marché en effectuant des tests comparatifs auprès de ses partenaires industriels. Ce processus de caractérisation normalisé fait appel à des lignées cellulaires invalidées (knock-out) et évalue les anticorps dans des applications fondamentales, comme l’immunobuvardage, l’immunoprécipitation et l’immunofluorescence. Une telle initiative constitue la première collaboration à grande échelle entre concurrents dans le secteur des anticorps.

Jusqu’à présent, l’équipe YCharOS a examiné environ 1 200 anticorps contre 120 cibles protéiques. Ces 11 fabricants d’anticorps, ainsi qu’un fournisseur supplémentaire de cellules knock-out, ont fait une contribution de plus de 2 millions de dollars en nature à ce projet.

L’approche de la science ouverte permet d’amplifier les initiatives de caractérisation des anticorps. Les chercheurs d’un deuxième centre YCharOS à l’Université de Leicester au Royaume-Uni, dirigé par les docteurs Harvinder Virk et Micheal Biddle, utilisent les méthodes, décrites dans l’article susmentionné, pour tester des anticorps dans d’autres applications.

L’initiative YCharOS est financée par les gouvernements des États-Unis, du Canada et du Québec, ainsi que par des organismes caritatifs spécialisés dans les maladies neurologiques et par le secteur pharmaceutique.

Citations

« Jamais auparavant, une collaboration entre les entreprises n’a été lancée à une telle échelle pour améliorer la qualité des anticorps. » – Katherine Crosby de Cell Signaling Technology, l’un des 11 fabricants d’anticorps partenaires de YCharOS.

« La science ouverte s’attaque à ce vaste problème pour y apporter une solution. » – Aled Edwards, président du conseil d’administration d’YCharOS.

« L’engagement enthousiaste des partenaires démontre leur détermination à fournir des réactifs de qualité supérieure au monde scientifique. » – Chetan Raina, PDG d’YCharOS Inc.

À propos du Neuro

Le Neuro ou l’Institut-Hôpital neurologique de Montréal est un établissement bilingue, de calibre mondial, dédié à la recherche sur le cerveau et aux traitements de pointe. Depuis sa fondation en 1934 par le Dr Wilder Penfield, un neurochirurgien de renom, le Neuro est devenu le plus grand centre clinique et de recherche spécialisée en neurosciences au Canada, et l’un des plus importants au monde. La synthèse harmonieuse de la recherche, des soins aux patients et de la formation de brillants scientifiques positionne avantageusement le Neuro au plan international pour intervenir décisivement dans la connaissance et le traitement des troubles neurologiques. En 2016, le Neuro est devenu le premier institut au monde à adhérer pleinement à la philosophie de la science ouverte, en créant l’Institut Tanenbaum pour la science ouverte. L’Institut neurologique de Montréal est un institut de recherche et d’enseignement qui relève de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. L’Hôpital neurologique de Montréal fait partie de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ. Pour plus d’informations, veuillez consulter le site