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Des chercheurs identifient des gènes associés à la schizophrénie infantile

3D representation of the protein encoded by the ATP1A3 gene. Yellow markers correspond to the mutations identified in childhood-onset schizophrenia cases in the study.
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 19 June 2018

Cette découverte facilitera le diagnostic de la maladie et la mise au point de traitements

Des scientifiques de l’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al (ł˘±đĚý±·±đłÜ°ů´Ç) et de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ ont mis au jour des gènes associĂ©s Ă  une certaine forme de schizophrĂ©nie.

La schizophrénie est une maladie psychiatrique grave qui touche un pour cent de la population mondiale. Les personnes atteintes de cette maladie ont des idées délirantes, des hallucinations, des comportements anormaux, des difficultés dans leur vie quotidienne ainsi que des déficits cognitifs. Les traitements actuels ne permettent pas de maîtriser tous ces symptômes.

On estime Ă  80Ěýpour cent l’hĂ©ritabilitĂ© de la schizophrĂ©nie, mais l’identification des gènes associĂ©s Ă  cette maladie a toujours reprĂ©sentĂ© un dĂ©fi de taille.

Les scientifiques estimaient que l’étude des formes graves et extrĂŞmes de schizophrĂ©nie pourrait se rĂ©vĂ©ler utile pour la mise au jour de nouvelles variantes gĂ©nĂ©tiques de cette maladie. Ils ont donc choisi d’axer leurs travaux sur la schizophrĂ©nie infantileĚý– ou schizophrĂ©nie Ă  dĂ©but très prĂ©coceĚý–, maladie rare qui touche environ 1Ěýenfant sur 40Ěý000. Cette forme de la maladie, dont les symptĂ´mes sont semblables Ă  ceux de la schizophrĂ©nie de l’adulte et dont le pronostic est très sombre, dĂ©bute avant l’âge de 13Ěýans. Les patients qui souffrent de ce trouble gĂ©nĂ©ralement très invalidant ne peuvent suivre le parcours scolaire habituel ni avoir de vie sociale.

Une Ă©quipe de chercheurs a recrutĂ© 19Ěýpatients atteints de schizophrĂ©nie infantile et analysĂ© leurs donnĂ©es gĂ©nĂ©tiques et celles de leurs parents exempts de la maladie. Ils ont dĂ©couvert que trois patients prĂ©sentaient une mutation du gèneĚýATP1A3 et que trois autres sujets prĂ©sentaient des variantes des gènesĚýFXYD, famille de gènes qui participe au fonctionnement normal du gèneĚýATP1A3. Des mutations du gèneĚýATP1A3 avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© observĂ©es dans d’autres maladies neurologiques rares de l’enfance, ce qui vient confirmer qu’il joue un rĂ´le important dans les maladies neurologiques. La prĂ©sente Ă©tude dĂ©montre que ce gène intervient Ă©galement dans les troubles psychiatriques.

L’identification des variantes gĂ©nĂ©tiques constitue la première Ă©tape vers un traitement de la schizophrĂ©nie infantile et aura comme effet immĂ©diat de permettre le diagnostic chez les jeunes patients et de fournir des renseignements gĂ©nĂ©tiques Ă  leur famille. Par la suite, des traitements personnalisĂ©s pourraient ĂŞtre mis au point et des mĂ©dicaments pourraient ĂŞtre conçus et administrĂ©s aux porteurs de mutations du gèneĚýATP1A3.

«ĚýGrâce Ă  la mise au jour de gènes responsables de cette terrible maladie, les chercheurs pourront maintenant se consacrer Ă  la mise au point de mĂ©dicaments permettant d’amĂ©liorer les rĂ©sultats cliniquesĚý», affirme le DrĚýBorisĚýChaumette, chercheur postdoctoral au laboratoire du DrĚýGuyĚýRouleau, au Neuro, et auteur principal de l’étude. «ĚýElle permettra Ă©galement de dĂ©culpabiliser les parents, qui ont souvent l’impression qu’ils sont responsables de la maladie de leur enfant.Ěý»

Cette Ă©tude, rĂ©alisĂ©e en collaboration avec des scientifiques de France (DĂ©partement de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du Centre hospitalier universitaire de Rouen et de l’HĂ´pital PitiĂ©-SalpĂŞtrière, Ă  Paris) et des États-Unis (National Institutes of Health), a Ă©tĂ© publiĂ©e dans la revue scientifique le 12 juin, 2018. Elle a Ă©tĂ© financĂ©e par GĂ©nome Canada et GĂ©nome QuĂ©bec et a reçu le soutien des Instituts de recherche en santĂ© du Canada et de l’initiative Un cerveau sain pour une vie saine de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ.

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L’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©alĚý– le NeuroĚý– est un Ă©tablissement de calibre mondial vouĂ© Ă  la recherche sur le cerveau et aux soins neurologiques de pointe. Depuis sa crĂ©ation, en 1934, par le cĂ©lèbre neurochirurgien WilderĚýPenfield, le Neuro est devenu le plus grand Ă©tablissement de recherche et de soins cliniques spĂ©cialisĂ© en neurosciences au Canada, et l’un des plus importants sur la scène internationale. L’intĂ©gration harmonieuse de la recherche, des soins aux patients et de la formation par les plus grands spĂ©cialistes du monde contribue Ă  positionner le Neuro comme un centre d’excellence unique pour l’avancement des connaissances sur les troubles du système nerveux et leur traitement. L’Institut neurologique de MontrĂ©al est un institut de recherche et d’enseignement de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ. L’HĂ´pital neurologique de MontrĂ©al fait partie de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ. Pour tout renseignement sur le Neuro, visitez le /neuro/fr.

Le NeuroĚýĆ˝ĚŘÎ岻ÖĐ

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Le Neuro (L'Institut-HĂ´pital neurologiqueĚýde MontrĂ©al) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

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