Au Centre de recherche sur l鈥檃utisme Azrieli du Neuro, unit茅 de pointe vou茅e 脿 l鈥檃vancement de la recherche, de la formation et des soins dans le domaine de l鈥檃utisme et des troubles apparent茅s, les chercheurs du Neuro et leurs collaborateurs de l鈥橴niversit茅 de Cambridge s鈥檈mploient 脿 mieux comprendre ce ph茅nom猫ne complexe.
Le chercheur Boris Bernhardt s鈥檌nt茅resse aux diff茅rences entre le cerveau en d茅veloppement et adulte au chapitre des connexions neuronales. Il se demande comment ces diff茅rences influent sur les processus cognitifs de haut niveau et les aptitudes sociales. Ses observations les plus r茅centes ont 茅t茅 publi茅es le 4 mars dernier dans la revue .
芦 Nous souhaitions trouver une fa莽on d鈥櫭﹖udier un large spectre de sympt么mes autistiques tant dans les fonctions de bas niveau, souvent marqu茅es par des d茅ficits sensoriels, que dans les processus cognitifs de haut niveau, explique le Pr Bernhardt. Depuis une dizaine d鈥檃nn茅es, la recherche sur l鈥檃utisme porte davantage sur les fonctions de haut niveau, comme la cognition sociale, que sur les fonctions sensorielles. Notre but 茅tait de concilier ces deux d茅marches. 禄
L鈥櫭﹒uipe du Pr Bernhardt a travaill茅 avec des donn茅es d鈥檌magerie par r茅sonance magn茅tique fonctionnelle (IRMf) provenant de quelques centaines de sujets autistes et sains, r茅pertori茅es dans ABIDE (Autism Brain Imaging Data Exchange). Ces donn茅es sont en libre acc猫s, ABIDE souscrivant, tout comme le Neuro, aux principes de la science ouverte.
芦 On voit sur les images que chez les sujets sains, les connexions neuronales sont bien diff茅rentes dans les r茅gions qui r茅gissent les fonctions cognitives de haut niveau et celles o霉 les interactions avec le monde ext茅rieur sont de nature sensorielle. Dans le cas du traitement sensoriel et moteur, les connexions sont plut么t localis茅es, alors que les processus cognitifs de haut niveau mettent en jeu des connexions beaucoup plus 茅tendues, parfois m锚me entre des zones du cerveau 茅loign茅es les unes des autres. 禄
L鈥檈xamen des donn茅es a 茅t茅 r茅v茅lateur.
芦 Contrairement 脿 ce qu鈥檕n a pu voir chez les t茅moins sains, les connexions sensorielles et motrices ne semblent pas si diff茅rentes des connexions cognitives chez les personnes autistes. Nous avons 茅galement constat茅 que les anomalies de connexion touchaient davantage les aires sensorielles chez l鈥檈nfant, tandis qu鈥檈lles int茅ressaient 脿 la fois les aires sensorielles et les processus de haut niveau chez l鈥檃dulte 禄, explique le chercheur.
Le Pr Bernhardt r茅alise ces travaux en collaboration avec Richard Bethlehem, de l鈥橴niversit茅 de Cambridge. De concert avec lui, il continuera d鈥櫭﹖udier les processus sensoriels, perceptifs et cognitifs qui caract茅risent les divers sympt么mes comportementaux de l鈥檃utisme. Il se penchera plus particuli猫rement sur l鈥櫭﹙olution des anomalies de connexions de l鈥檈nfance 脿 l鈥櫭e adulte.
芦 Depuis maintenant six ans, Le Neuro fait de la recherche en neurosciences avec l鈥橴niversit茅 de Cambridge, et cette collaboration prend la forme d鈥檃teliers, d鈥櫭ヽhanges 茅tudiants et de subventions pour des projets pilotes 禄, souligne Stefano Stifani, directeur adjoint (Recherche) au Neuro. 芦 Au Neuro, ce partenariat international est financ茅 par un donateur priv茅 et le sera encore pendant cinq ans. 脌 Cambridge, le financement de la composante autisme de la collaboration provient du Autism Research Trust du Royaume-Uni. 禄
