La d茅couverte de traitements contre les maladies rares exige qu鈥檕n augmente de fa莽on exponentielle l鈥櫭ヽhange d鈥檌nformation et la collaboration au moyen de la science ouverte, ce qui repr茅sente tout l鈥檌nverse des pratiques de longue date appliqu茅es actuellement dans le domaine de la mise au point de m茅dicaments. Nous vous pr茅sentons Max Morgan, conseiller juridique principal et directeur des politiques publiques au . Par l鈥檈ntremise du cadre de science ouverte de l鈥檌nitiative du CGS, M. Morgan rompt les barri猫res de la propri茅t茅 intellectuelle et de l鈥檃cc猫s aux donn茅es pour cr茅er une culture du changement et acc茅l茅rer la mise au point de traitements de pointe contre les maladies infantiles rares.
Comment s鈥檈st pass茅e votre transition vers le milieu de la science ouverte?
Max Morgan : Ce n鈥檈st pas un milieu de tout repos pour un avocat. La profession n鈥檈st pas vraiment famili猫re avec la science ouverte et, en mati猫re de propri茅t茅 intellectuelle (PI), tend 脿 privil茅gier les approches conservatrices. Les mod猫les d鈥檈ntente du milieu de la recherche sont g茅n茅ralement centr茅s sur la propri茅t茅 intellectuelle; la collaboration ouverte peut n茅cessiter un grand niveau d鈥檃daptation et d鈥檃ccompagnement. J鈥檃i 茅t茅 agr茅ablement surpris de la volont茅 de diff茅rents types d鈥檃cteurs de contribuer aux initiatives de science ouverte. Il ne s鈥檃git pas que de laboratoires d鈥檜niversit茅s : des soci茅t茅s pharmaceutiques, des organisations de recherche sous contrat (CRO), des soci茅t茅s d鈥檌ntelligence artificielle et des fournisseurs de r茅actifs ont tous trouv茅 des raisons de participer aux programmes de science ouverte du CGS. Ces acteurs peuvent se montrer tr猫s r茅ceptifs 脿 des collaborations ouvertes sans PI exclusive, et cherchent souvent davantage 脿 s鈥檃ssocier 脿 des universitaires pour tirer avantage de leur expertise, de leur savoir-faire tacite et de leurs installations, et partager les co没ts de la recherche avec d鈥檃utres bailleurs de fonds et 茅tablissements.
Qu鈥檈st-ce qui vous a convaincu de miser sur la science ouverte?
MM : J鈥檈n suis venu 脿 croire que le paradigme dominant de l鈥檌nnovation dans le domaine de la recherche et de la mise au point de m茅dicaments, largement ax茅 sur la PI et le secret, 茅tait d茅ficient 脿 plusieurs 茅gards.听Par exemple, les soci茅t茅s pharmaceutiques investissent des sommes importantes dans certains domaines th茅rapeutiques pour mettre au point de nouveaux m茅dicaments qui, en raison de monopoles de prix, cr茅ent un fardeau 茅norme pour les bailleurs de fonds publics et ne sont souvent pas accessibles aux personnes qui en ont le plus besoin. Ces m锚mes soci茅t茅s investissent peu dans d鈥檃utres domaines, en raison de march茅s peu profitables ou de mod猫les d鈥檃ffaires ax茅s sur le maintien de monopoles de produits le plus longtemps possible. On assiste 茅galement 脿 un d茅doublement des ressources et 脿 un mauvais rendement des fonds globaux investis dans la recherche et le d茅veloppement lorsque des soci茅t茅s multiples poursuivent en parall猫le les m锚mes objectifs de recherche 芦 profitables 禄. J鈥檃i vite compris qu鈥檜n paradigme centr茅 sur la science ouverte offrait un meilleur cadre d鈥檃ction pour cr茅er non seulement des outils favorisant la d茅couverte de m茅dicaments contre des cibles nouvelles, mais 茅galement un 茅cosyst猫me qui soit fond茅 sur les besoins et encourage la mise au point et 脿 l鈥檈ssai en milieu clinique de m茅dicaments potentiels, plus particuli猫rement dans les domaines th茅rapeutiques laiss茅s pour compte en raison de march茅s peu profitables.
Quel r么le peut jouer l鈥檌ndustrie dans la science ouverte?
MM : S鈥檌ls sont bien g茅r茅s et coordonn茅s, je pense que les partenariats de science ouverte auxquels participe l鈥檌ndustrie pourraient avoir un impact sur les domaines 脿 grands besoins, mais 脿 march茅s peu profitables, en r茅partissant le risque parmi de nombreux acteurs, en am茅liorant le recours au financement public et philanthropique (de plus en plus ax茅 sur les pratiques de science ouverte), en 茅liminant la duplication des efforts rat茅s gr芒ce 脿 l鈥櫭ヽhange de donn茅es, en r茅orientant les priorit茅s sur les domaines 脿 grands besoins et en mobilisant des incitatifs non p茅cuniaires pour la contribution des chercheurs.
Participez 脿 la discussion! Max Morgan sera 脿 la s茅ance sur la science ouverte et les maladies rares du symposium sur la science ouverte en action du Neuro, le mardi 23 novembre 2021, 脿 12 h 20.
Apprenez-en davantage sur le symposium sur la science ouverte du Neuro de 2021. !
Remarque : Les r茅ponses aux questions ont 茅t茅 l茅g猫rement r茅vis茅es 脿 des fins de clarification et de concision.
