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Wilder Penfield (1891-1976)

Professeur de neurologie et de neurochirurgie

« Wilder Penfield était un grand chirurgien et un grand savant, mais aussi un être humain d'encore plus grande valeur. »
Sir George Pickering, titulaire de la chaire de médecine Regius, Université d’ Oxford

Wilder Penfield, professeur de neurologie et de neurochirurgie à l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, a révolutionné notre connaissance du cerveau. Avec l'aide de ses collaborateurs, il perfectionne et étend une technique chirurgicale audacieuse apprise de son maître allemand, Otfried Foerster. Cette technique dite « de Montréal » consiste à administrer une anesthésie locale au patient pour lui permettre de rester éveillé et de décrire ses réactions pendant que le chirurgien stimule différentes zones de son cerveau.

Penfield applique cette méthode au traitement de l’épilepsie et se sert des données recueillies lors de centaines d'interventions pour dresser des cartes du cortex cérébral (surface du cerveau). Il cartographie ainsi exactement pour la première fois les zones corticales associées au langage. Il découvre également que la stimulation des lobes temporaux éveille chez le sujet des souvenirs d’une netteté surprenante, preuve du fondement physique de la mémoire.

Boursier de la Fondation Rhodes, Wilder Penfield fait une partie de ses études et est interne à Oxford, à Johns Hopkins et dans d'autres établissements aux États-Unis et en Angleterre avant de revenir se fixer aux États-Unis en 1921, plus précisément à l'Université Columbia et auÌýPresbyterian Hospital.

Dès le début de sa carrière, Penfield cherche à améliorer la pratique de la neurochirurgie. « La neurochirurgie est une terrible profession », déclare-t-il en 1921. « Si je ne croyais pas que les choses vont s'améliorer de mon vivant, j'en viendrais à la détester. »

Recruté à New York par l'Université ƽÌØÎå²»ÖÐ en 1928, Penfield arrive à Montréal animé d'une vision : créer un institut où cliniciens et chercheurs pourront se côtoyer et collaborer. Il persuade la Fondation Rockefeller de financer la construction de l'Institut neurologique de Montréal, qu'il inaugure comme directeur en 1934, l'année même où il obtient la citoyenneté canadienne.

Clinicien et chercheur pionnier renommé au Canada et à l'étranger pour ses réalisations qualifiées de « presque miraculeuses » par leÌýGlobe and Mail, le Dr Penfield est aussi perçu par ses patients et ses collègues comme un être d'une intégrité et d'une humanité profondes.

Ses rapports avec Sir William Osler, médecin légendaire et ancien professeur de ƽÌØÎå²»ÖÐ, ont peut-être amené le Dr Penfield à adopter ses vues holistiques. Le neurochirurgien en lui est fasciné non seulement par le fonctionnement du cerveau, mais aussi par l'influence que celui-ci exerce sur l'esprit et la personnalité. « Le propos de la neurologie, » affirme-t-il en 1965, « est de comprendre l'homme lui-même. »

Penfield attribuait son succès à « sa ténacité à atteindre ses buts ». Cette ténacité lui a permis d'élargir notre compréhension du fonctionnement du cerveau. À l'INM, il a créé l'un des plus grands centres de recherche en neurosciences du monde.

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