Chers membres de la communauté mcgilloise,
Certains membres de notre communauté nous ont dit être inquiets du fait que l’Université n’avait pas encore adopté de mandat de vaccination. Nous les avons écoutés avec attention, et je tenais maintenant à vous expliquer les raisons qui motivent les décisions prises par la haute direction.
Il est clair que la vaccination constitue la meilleure protection pour nous tous et pour nos proches, et qu’un taux de vaccination élevé est le meilleur moyen de protéger notre société et de freiner l’émergence de nouveaux variants. Ce sont là des faits scientifiques.
Les membres de la communauté mcgilloise ont des opinions bien arrêtées, parfois très tranchées, sur la meilleure façon de parvenir à un taux de vaccination élevé. Tout le monde se préoccupe de sa santé et de sa sécurité, et de celles de leur entourage, ce qui fait de cette question un enjeu très important.
Récemment, certaines universités situées dans d’autres territoires ont annoncé avoir opté pour un mandat de vaccination. Nous vous invitons à voir au-delà des grands titres et à vous intéresser aux détails de ces annonces. Les mandats adoptés prennent différentes formes : obligation de confirmer son statut vaccinal sans avoir à fournir de preuve de vaccination, ou obligation de subir des dépistages plusieurs fois par semaine à défaut de pouvoir fournir une preuve de vaccination, par exemple. À notre connaissance, aucun des plans annoncés au Canada ne prévoit de mécanisme empêchant des personnes non vaccinées de se rendre sur les campus.
Pour bien Ă©valuer la situation, y compris les risques d’infection, il faut envisager les politiques de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ en contexte et tenir compte, notamment, des politiques provinciales. Fait important : le QuĂ©bec instaure un passeport vaccinal qui entrera en vigueur le 1er septembre et qui incitera les gens Ă se faire vacciner et Ă faire enregistrer leurs vaccins reçus Ă l’extĂ©rieur du QuĂ©bec. Le vaccin deviendra ainsi encore plus intĂ©ressant pour les membres de la communautĂ© mcgilloise qui souhaitent retrouver une vie plus normale en ayant accès aux restaurants, cafĂ©s, bars et centres d’entraĂ®nement. Cette mesure incitative n’existe pas encore dans la plupart des autres provinces et territoires canadiens. Nous nous penchons Ă©galement sur les circonstances dans lesquelles nous pourrions utiliser le passeport vaccinal, dans le respect des directives provinciales, pour contrĂ´ler l’accès Ă certaines activitĂ©s et Ă certains lieux sur nos campus.
La vaccination est un acte médical. En vertu des lois québécoises, une personne a le droit de refuser de se soumettre à un acte médical recommandé, sauf disposition contraire prévue par la loi. En l’absence d’une autorisation légale explicite, on ne peut justifier légalement le recours à une vaccination obligatoire que si tous les autres moyens raisonnables ne suffisent pas à assurer la santé et la sécurité d’une communauté. Compte tenu de la situation actuelle au Québec, nous ne croyons pas que ce soit notre cas.
Nous sommes persuadĂ©s que les mesures de santĂ© et de sĂ©curitĂ© mises en place Ă l’UniversitĂ© continueront d’être efficaces. Le plan de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ pour la session d’automne comporte plusieurs mesures de protection, dont l’exclusion des personnes symptomatiques, le port du masque de procĂ©dure, la distanciation ailleurs qu’en classe, le traçage des contacts et l’optimisation de la ventilation, pour ne nommer que ceux-lĂ . Des arrangements peuvent ĂŞtre pris pour les Ă©tudiants et les employĂ©s vulnĂ©rables qui fournissent les documents mĂ©dicaux exigĂ©s.
Si la situation épidémiologique change, nous modifierons nos mesures de sécurité en conséquence, dans le respect des directives du gouvernement du Québec, comme nous l’avons toujours fait.
Nous croyons que c’est par la sensibilisation et les mesures incitatives que nous convaincrons les gens de se faire vacciner. L’Université mène sa propre campagne de promotion de la vaccination auprès des membres de sa communauté. En collaboration avec le gouvernement, nous veillons à ce que les étudiants internationaux qui ne sont pas pleinement vaccinés puissent prendre rendez-vous pour se faire vacciner à leur arrivée à Montréal. Les étudiants internationaux peuvent également faire enregistrer leurs vaccins reçus à l’extérieur de la province avant de quitter l’aéroport. Nous installerons une clinique sans rendez-vous sur le campus du centre-ville au début de la session (date à confirmer), et nous explorons d’autres façons d’encourager les gens à surmonter leur réticence et à se faire vacciner.
La santĂ© et de la sĂ©curitĂ© sont pour nous une prĂ©occupation de tous les instants, Ă l’UniversitĂ© et dans nos vies personnelles. Le Centre des opĂ©rations d’urgence, constituĂ© de cadres supĂ©rieurs des services acadĂ©miques et administratifs, travaille fort pour assurer notre protection et prĂ©venir la transmission du virus sur les campus, comme le font beaucoup d’autres employĂ©s de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ, et il continuera de surveiller la situation. Quant Ă l’ensemble des membres de notre communautĂ©, nous les invitons Ă demeurer respectueux dans leurs Ă©changes sur le bien-ĂŞtre de la grande famille mcgilloise.
Nous devons tous veiller au bien-être de notre communauté. Si ce n’est pas déjà fait, faites-vous vacciner, s’il vous plaît. Et suivez nos directives sanitaires.
Cordialement,
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Christopher Manfredi
Vice-principal exécutif et vice-principal aux études
UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ