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«ÌýIl faut voir grandÌý» : les débuts et l’expansion de l’enseignement médical de ƽÌØÎå²»ÖÐ en Outaouais

À l’automne 1987, Dr Bill Davis, directeur du Département de médecine familiale de l’époque, accompagné de Dre Liliane Laporte, alors directrice de l’éducation, se joignait à Dre Cléo Mavriplis, première directrice médicale de l’UMF et moi, alors coordonnateur à l’éducation, pour inaugurer l’unité de médecine familiale de Gatineau (UMF).

Initialement, au premier étage de l’Hôpital de Gatineau, l’UMF occupait l’équivalent d’une salle de supervision adjacente à deux salles d’examen, une salle d’attente et un bureau pour la directrice.

1998 – Dr Brousseau, directeur médical, et son équipe, fêtent les 10 ans de l’UMF de Gatineau

Lors de l’ouverture, je me rappelle les paroles de Dre Laporte : «ÌýVous savez, aujourd’hui vous utilisez quelques bureaux seulement, mais à moyen et à long terme, vous occuperez tout l’espace.Ìý» L’UMF débutait avec deux résidents qui terminaient les six derniers mois de leur programme. On était loin d’imaginer l’expansion qu’allait connaître la formation médicale en région. Progressivement des étudiants, externes et résidents se sont additionnés. Graduellement, nous allions occuper huit bureaux, puis douze, pour enfin occuper tout l’espace. Dès 1995, nous pouvions offrir le programme complet de résidence en médecine familiale. En 2002, l’UMF doit s’accroitre et déménage de l’autre côté de la rue. Si Dr Davis et Dre Laporte étaient encore avec nous, ils verraient qu’aujourd’hui, le groupe de médecine familiale universitaire (GMF-U) a réintégré l’hôpital, dans les locaux à la fine pointe de la technologie, bien pensés, bien aménagés, avec des zones de discussion pour les apprenants. La clinique ouverte à la population compte maintenant, 62 salles d’examen, 34 médecins enseignants, 40 résidents, apprenants et plusieurs professionnels!

ƽÌØÎå²»ÖÐ va même au-delà des attentes en marquant l’histoire avec le Campus Outaouais qui offre, en français, son programme reconnu d’études médicales de premier cycle. C’est un héritage important pour la population et pour les différents programmes en soins de santé qui souhaitent également se développer dans notre région. Une chose est certaine, il faut investir dans l’enseignement, pour assurer la relève en soins de santé.

Si j’avais à prédire l’avenir, tels Drs Davis et Laporte? Bien que le Campus Outaouais occupe présentement un environnement d’apprentissage exceptionnel, il n’est pas impensable que dans un avenir rapproché, avec le regroupement des trois hôpitaux urbains dans un tout nouvel hôpital, amenant ainsi une augmentation des capacités d’accueil dans les milieux cliniques, nous puissions également augmenter nos cohortes d’étudiants. Il faut voir grand! Je dirais à mes successeurs : ne soyez pas surpris d’avoir une augmentation de la demande pour la formation médicale en région, la population en a grandement besoin.

Il faut demeurer visionnaire et ne pas hésiter à débuter avec quelque chose d’embryonnaire qui va croître et y ajouter progressivement des activités et des ressources. Je repense souvent aux Drs Davis et Laporte, des visionnaires et fiers ambassadeurs qui valorisaient la médecine familiale. C’est ce message qu’ils ont semé : «ÌýN’ayez pas peur de grandir.Ìý»

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Photo: 1998 – Dr Brousseau (à droite), directeur médical, et son équipe, fêtent les 10 ans de l’UMF de Gatineau.

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