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Instrument d'analyse des problèmes du changement climatique

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 13 December 1999

Maintenant que le gouvernement fédéral a signé le Protocole de Kyoto, sÂ’engageant par là à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada, M. Richard Loulou, professeur de gestion à ƽÌØÎå²»ÖÐ, pense son équipe est en mesure de lÂ’aider à atteindre ce but. Après avoir étudié les changements climatiques et leurs répercussions économiques et sociales pendant dix ans, M. Loulou et ses co-chercheurs ont conçu un modèle quÂ’ils ont baptisé MARKAL afin de déterminer les ensembles de mesures appropriées et économiquement rentables quÂ’il faut prendre pour arriver à des résultats. De fait, MARKAL est le seul modèle de son genre au Canada et il a récemment été adopté par le Processus national sur le changement climatique (PNCC) comme lÂ’un de ses principaux instruments analytiques, fait observer M. Loulou.

Le Canada est le deuxième plus gros producteur mondial de GES par t&êcirc;te d’habitant, guère loin derrière les états-Unis. Les gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane, absorbent la chaleur dans l’atmosphère, processus naturel et vital pour qu’il y ait de la vie sur terre. Cependant, les quantités excessives de GES qui résultent principalement de la combustion de combustibles fossiles sont la cause des effets indésirables du changement climatique. C’est pourquoi le Canada et quantité d’autres pays ont signé le Protocole de Kyoto qui les oblige à réduire leurs émissions de GES d’ici 2010.

M. Loulou a bon espoir que MARKAL pourra aider le gouvernement canadien à trouver l’ensemble des mesures les plus appropriées et les plus économiquement rentables pour réduire de 6 % ses émissions de GES par rapport au niveau de 1990. Il décrit le modèle comme un instrument complexe et intégré qui évalue les sources de GES et leur intensité, examine les mesures possibles et propose d’autres sources d’énergie moins "dommageables". "Le modèle indique que la solution réside dans un ensemble de mesures diversifiées", explique-t-il, "qui vont de programmes de réduction à l’énergie éolienne et à l’injection de CO2 dans la cro&ûcirc;te terrestre".

Le chercheur de ƽÌØÎå²»ÖÐ qui est lÂ’un des membres fondateurs dÂ’une équipe interuniversitaire du nom de GERAD (Groupe d’études et de recherches sur lÂ’analyse des décisions) et qui dirige l’équipe du GERAD responsable du projet de modèle, croit par ailleurs que la cible canadienne est à portée de la main et quÂ’elle est économiquement rentable. Et il ajoute : "bien s&ûcirc;r, le respect des conditions du Protocole ne sera pas sans prix, mais je ne pense pas que la facture sera exorbitante. Certains secteurs en profiteront plus que dÂ’autres, certaines provinces en pâtiront plus que dÂ’autres, mais le prix global pour les Canadiens sera acceptable". Mais il ajoute cette mise en garde : "il ne sÂ’agit là que dÂ’une première mesure; elle ne suffira pas en soi à prévenir le changement climatique".

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