La Faculté de médecine dentaire et des sciences de la santé orale mène une nouvelle étude, sur l'utilisation de gouttières orthodontiques transparentes pour traiter les personnes avec un diagnostic d'ostéogenèse imparfaite (OI), une maladie génétique rare couramment appelée maladie des os de verre. Cette maladie affecte non seulement la solidité des os, mais également les dents et mâchoires chez certains patients. Les mâchoires peuvent parfois présenter des malformations et la mastication peut être affectée. Dans certains cas, lorsque les tissus dentaires sont concernés par la mutation génétique, la Dentinogénèse Imparfaite fragilise et modifie la couleur des dents.
Les enfants atteints d'OI sont atteints de problèmes osseux marqués par de fréquentes fractures et des déformations de la colonne vertébrale, des membres, du crâne et des mâchoires. La sévérité de la maladie dépend des mutations génétiques.
Il existe des traitements permettant de fortifier les os des patients atteints d'OI, toutefois les recherches en orthodontie, sur la manière dont ces traitements pourraient affecter le déplacement des dents, restent très insuffisantes. Julia Cohen-Lévy, professeure adjointe et responsable de l'étude à ƽÌØÎå²»ÖÐ, souligne l'importance de cette recherche sur les nouveaux traitements orthodontiques pour les patients atteints d'OI. "Notre étude vise à répondre à de nombreuses questions. Les traitements de renforcement osseux sont conçus pour rendre l'os plus résistant à la fracture et à la déformation. Nous ne savons cependant pas si ces traitements pourraient ralentir le traitement orthodontique, ou si leurs effets pourraient être sont influencés par l'âge du patient ou par le dosage des médicaments. La maladie est rare, les formes cliniques sont différentes et les traitements sont multiples".
L'étude fait partie d'un vaste consortium subventionné par les National Institutes of Health (NIH) et soutenu par la Fondation d'ostéogenèse imparfaite. Elle est menée sur trois sites : le National Institute of Dental and Craniofacial Research à Bethesda (Maryland), l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA) et l'Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. Elle représente un effort de recherche inédit visant à combler une lacune dans le domaine. Ce projet collaboratif a pour objectif de souligner les difficultés rencontrées par les personnes atteintes d'ostéogenèse imparfaite et d'apporter une solution prometteuse pour améliorer leur santé orale.
Le traitement orthodontique étudié dans le cadre de cette étude consiste à utiliser des aligneurs transparents (Invisalign©). Les déplacements orthodontiques sont générés virtuellement et une série d'aligneurs en plastique transparent, est ensuite fabriquée, ce qui permet de déplacer les dents par petits incréments.
L'utilisation de la technologie numérique permettra aux chercheurs de comparer les mouvements dentaires prévus avec les progrès réels de chaque participant. Le dispositif Invisalign© a été choisi pour éviter de coller des appareils dentaires fixes sur des dents qui pourraient être trop fragiles pour résister à la pression.
L'étude recrute activement des participants âgés de 12 à 40 ans qui ont reçu un diagnostic d'ostéogenèse imparfaite. Les sites participants, répartis dans toute l'Amérique du Nord, sont le reflet d'une collaboration nécessaire pour recueillir des données pertinentes sur une maladie aussi rare.
"Le recrutement pour cette étude est crucial, étant donné la rareté de l'ostéogenèse imparfaite et les difficultés à trouver des participants", souligne Dre Cohen-Lévy. "Nous encourageons vivement les personnes qui répondent aux critères à envisager de participer. Notre étude offre une opportunité unique de bénéficier d'un traitement orthodontique gratuit avec une modalité de traitement confortable. Les participants contribueront à l'amélioration des solutions orthodontiques pour l'OI".
Cette étude va au-delà de l'aspect technique, car elle aborde la santé bucco-dentaire, l'efficacité de la mastication et l'esthétique du sourire. Les personnes atteintes d'ostéogenèse imparfaite présentent des anomalies très spécifiques. Dre Cohen-Lévy déclare : "Notre équipe se sent privilégiée de pouvoir contribuer à améliorer leur sourire et leur qualité de vie."
Si vous ou une personne de votre entourage répondez aux critères et êtes intéressés à participer, contactez le site de recherche de ƽÌØÎå²»ÖÐ au 514-396-1736. Dre Cohen-Lévy et sa coordinatrice de recherche se feront un plaisir de vous donner plus d'informations et de vous guider dans le processus d'inscription.
Les chercheurs souhaitent remercier le Dr Jean-Marc Retrouvey, orthodontiste au Baylor College of Medicine, et le Dr Frank Rauch, de l'Hôpital Shriners pour enfants du Canada et professeur en pédiatrie dans la division de chirurgie orthopédique de l'Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, pour le rôle essentiel qu'ils ont joué dans la réalisation de ce projet et pour leur implication.
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Numero IRB (interne) A02-M02-23B
eRAP 22-10-036