Les stages cliniques jouent un rĂ´le inestimable dans la formation Ă l’École des sciences de la communication humaine (ESCH). L’un des aspects uniques du programme de l’ESCH de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ est la possibilitĂ© qu’ont les Ă©tudiants d’acquĂ©rir de l’expĂ©rience pratique dès leur première session.
Les stages offerts pendant les sessions d’automne et d’hiver se dĂ©roulent dans la rĂ©gion de MontrĂ©al, tandis que pour les stages du printemps et les internats finaux, les Ă©tudiants peuvent soit rester Ă proximitĂ© de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ ou aller dans une autre rĂ©gion. Mais quel que soit le choix qu’ils font, les Ă©tudiants actuels et les diplĂ´mĂ©s sont unanimes sur un pointĚý: les stages cliniques sont un aller simple vers un apprentissage enrichi!
Chez nous, au Québec
Deux Ă©tudiantes, Charlotte Guillet et Judith Tchen ont dĂ©cidĂ© de rester près de chez elles pour effectuer leur stage du printemps. Elles ont participĂ© Ă un stage en apprentissage par les pairs rĂ©parti entre deux endroits accessibles en voiture de MontrĂ©al. Une fois par semaine, elles travaillaient Ă l’HĂ´pital des vĂ©tĂ©rans de Ste-Anne de Bellevue sous la supervision de Suzanne Lalonde.Ěý Les autres jours de la semaine, elles Ă©taient Ă l’HĂ´pital Juif de RĂ©adaptation de Laval avec leur formatrice clinique (FC) Annie Delyfer.
Ă€ l’HĂ´pital des vĂ©tĂ©rans, Guillet et Tchen ont travaillĂ© avec des clients de plus de 90Ěýans. MĂŞme si elles n’étaient sur place qu’une fois par semaine, les deux Ă©tudiantes ont travaillĂ© Ă l’atteinte de divers objectifs, par exemple, amĂ©liorer l’intelligibilitĂ© de clients atteints de dysarthrie et aider une patiente atteinte de SLA Ă utiliser plus efficacement sa tablette iPad comme outil de communication.
À l’Hôpital Juif de Réadaptation, elles faisaient partie de l’équipe des AVC. Au sein de cette équipe, elles ont aidé des clients ayant des troubles de la parole et du langage découlant d’un AVC, comme l’apraxie, l’aphasie et la dysarthrie.
Pour les deux stagiaires, la combinaison de deux emplacements s’est révélée une excellente expérience, surtout parce qu’elles travaillaient avec une clientèle adulte pour la première fois.
«ĚýJ’ai vraiment aimĂ© que nos deux formatrices cliniques nous permettent de prendre les commandes dès le dĂ©part... Nous ne nous sentions plus comme des Ă©tudiantes, mais comme de vĂ©ritables orthophonistes!Ěý» raconte Tchen.
«ĚýJe finissais la journĂ©e le sourire aux lèvres, et c’était grâce aux clientsĚý», ajoute Guillet.
L’aventure d’une vie à Haida Gwaii (C.-B.)
Tara Casorso, qui est en deuxième année à l’ESCH, a fait son stage du printemps à l’autre bout du pays. Casorso et sa collègue ont passé cinq semaines à Haida Gwaii, un archipel du nord de la Colombie-Britannique. En travaillant principalement avec des élèves du primaire, elle a acquis de l’expérience en donnant des soins thérapeutiques visant l’articulation, le langage et la fluidité verbale. Elle a aussi pris part à des journées de dépistage interdisciplinaire en santé auprès des enfants qui entraient en maternelle.
Tout cela s’est dĂ©roulĂ© dans un endroit que Casorso dĂ©crit comme «Ěýla cĂ´te ouest sur les stĂ©roĂŻdesĚý», qu’elle avait la chance d’admirer chaque jour pendant le temps Ěýqu’elle passait en voiture Ă se dĂ©placer d’une Ă©cole Ă l’autre.Ěý Ces trajets, qui pouvaient durer jusqu’à trois heures, lui ont d’ailleurs laissĂ© tout le temps voulu pour se perfectionner aux cĂ´tĂ©s de son formateur clinique, Garth Foote, lui-mĂŞme diplĂ´mĂ© de l’ESCH (2007).
Ce stage a constitué une occasion unique de découvrir la culture de la nation Haida et d’apprendre à travailler avec une clientèle autochtone. Pour faciliter leur apprentissage, Casorso et sa collègue ont suivi une formation en ligne sur les cultures autochtones offerte par l’agence de santé Northern Health et ont pris part à différentes activités dans la communauté.
«ĚýCe stage a Ă©tĂ© formidable, car les expĂ©riences culturelles Ă©taient Ă©galement considĂ©rĂ©es comme des expĂ©riences d’apprentissage, confie Casorso. Si nous devions rencontrer un enfant pour une sĂ©ance de thĂ©rapie et qu’il n’était pas en classe parce qu’il rĂ©pĂ©tait une danse Haida dans le gymnase, nous Ă©tions invitĂ©es Ă aller l’observer. Si, pendant que nous faisions du travail de bureau, le formateur clinique dĂ©couvrait qu’un Ancien se trouvait dans une classe de maternelle Ă enseigner sa langue aux Ă©lèves, on nous encourageait Ă y aller. Nos expĂ©riences culturelles se poursuivaient mĂŞme après les heures de travail, lors des activitĂ©s communautaires... Ces activitĂ©s “hors programme” ont vraiment agrĂ©mentĂ© notre sĂ©jour Ă Haida Gwaii et nous ont donnĂ© un grand sentiment d’appartenance Ă la collectivitĂ©.Ěý»
MalgrĂ© le prix du billet d’avion – un trajet de 4Ěý000Ěýkm, ce n’est pas donnĂ©! – Casorso n’hĂ©siterait pas Ă recommander ce stage. «ĚýPour citer une diplĂ´mĂ©e de 2015 qui est allĂ©e Ă Haida Gwaii l’annĂ©e avant moiĚý: “Ce fut l’un des plus beaux moments de ma vie!”Ěý»
Une expérience internationale à Oakland (Californie)
Billy Leet, un nouveau diplĂ´mĂ©, a choisi de traverser chez nos voisins du sud. En faisant preuve d’initiative et de persĂ©vĂ©rance, Leet a obtenu un stage chez Word Works, un cabinet privĂ© Ă Oakland, en Californie. Sous la supervision des formateurs cliniques Gage Herman et Devra Posner, il a travaillĂ© avec des enfants de 2 Ă 6Ěýans, ainsi que leurs familles.
«ĚýLe gros de notre clientèle Ă©tait dans la catĂ©gorie des retards de langage, des troubles moteurs de la parole, des anomalies cranofaciales et [des troubles dans le spectre de l’autisme]. Le cabinet offre aussi des services de rĂ©adaptation aux porteurs d’implants cochlĂ©aires, de modification de l’accent et de communication socialeĚý», explique Leet.
La diversité de la clientèle a créé une expérience de stage intéressante pour cet étudiant qui était sur le point d’entrer sur le marché du travail. De plus, l’équipe de Word Works a procuré à Leet un environnement d’apprentissage sain.
«ĚýJe ne me suis jamais senti ridicule de poser une question. Je me suis toujours senti appuyĂ© et mes [formateurs cliniques] savaient quand me donner de la latitude, sans pour autant me laisser sans ressources.Ěý»
Leet croit que sa formation au Canada lui a bien servi lors de ce dernier stage, mĂŞme s’il s'est dĂ©roulĂ© aux États-Unis. Les processus, la documentation et les attentes ressemblaient Ă ce qu’il avait appris Ă Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ et il se lançait avec confiance dans les sĂ©ances de thĂ©rapie.
Puisqu’il peut être nécessaire de demander des visas de travail et d’études, on recommande aux étudiants qui envisagent d’effectuer leur dernier stage à l’étranger de commencer tôt leurs recherches – c’est-à -dire dès la première année! Même si cela peut représenter un peu plus de travail, l’expérience en vaut la peine, assure Leet. C’est particulièrement vrai pour les étudiants qui choisissent une région comme la baie de San Francisco, où à l’expérience clinique exceptionnelle s’ajoutent des événements culturels et une scène gastronomique de renommée mondiale.
Les stages pratiques ne sont pas seulement des endroits oĂą les Ă©tudiants mettre en application leurs connaissances thĂ©oriques. Ils leur permettent aussi d’acquĂ©rir, dans une rĂ©alitĂ© clinique, l’expĂ©rience nĂ©cessaire pour devenir des orthophonistes Ă la fois empathiques Ěýet efficaces. Qu’un stage se dĂ©roule près de chez soi, de l’autre cĂ´tĂ© du pays, au sud de nos frontières ou Ă l’autre bout du monde, l’expĂ©rience acquise par les Ă©tudiants leur permet de progresser non seulement sur le plan professionnel, mais aussi sur le plan personnel.
Recent graduate Billy Leet took his final placement south of the border. With a bit of organization and perseverance on his part, Leet arranged for a placement at Word Works, a private practice in Oakland, California. Under the supervision of clinical educators Gage Herman and Devra Posner, he worked with children ages 2 to 6 and their families.
“The bulk of our clients fell into the categories of language delay, motor speech disorders, craniofacial cases, and [autism spectrum disorder]. The practice also welcomed clients for things like cochlear implant rehabilitation, accent modification, and social communication,” explained Leet.
The diversity of the clientele made this placement an interesting experience for a student who was about to enter the workforce. Furthermore, the Word Works team provided Leet with a safe learning environment.
“I never felt stupid asking a question. I always felt supported, and my [clinical educators] knew when to throw me into the fire without leaving me stranded.”
Leet felt that his Canadian education served him well in this final placement, even though it was in the United States. Processes, paperwork and expectations were similar to what he had learned at Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ and he was confident jumping into therapy sessions.
Because of the potential need to apply for visas and study permits, it is recommended that students interested in going abroad for their final placement start doing their research early on – as early as first year! Although it may be a bit more work, the experience is worth it, assured Leet. This is especially so if a student chooses to go somewhere like the Bay Area, where exceptional clinical experience can be complemented by a world-class cultural activities and culinary scene.
Practica are not only places where students apply theoretical knowledge. Practica provide students with the real life experience needed to become empathetic and effective speech-language pathologists. Whether a clinical placement is close to home, across the country, the border or even the world, the experience students gain allows for them to grow not only as professionals but also as people.
Pour dĂ©couvrir une autre aventure extraordinaire vĂ©cue en stage, lisez le rĂ©cit de Leah MacQuarrie et Alexandra Lauzon Ă Chisasibi (Qc) Ă l'adresseĚý
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