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Des rots moins polluants

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 15 March 2024

Avec ses rots et ses pets, une vache laitière émet chaque année une quantité de méthane équivalant aux émissions de GES d’une voiture qui parcourt 20 000 kilomètres. Ottawa vient d’autoriser la mise en marché d’un additif alimentaire qui risque de transformer la lutte contre le réchauffement climatique à la ferme. Le 3-NOP permettrait de réduire en moyenne de 30 % les émissions de méthane d’une vache laitière et en moyenne de 45 % celles des bovins de viande.

Comment ça marche ?

Le méthane se forme dans le rumen – soit le compartiment avant de l’estomac des bovins – pendant la digestion.

«ÌýDans le rumen, on a des [millions de milliards] de micro-organismes. […] on est dans les 15Ìýzéros après le 1Ìý! Donc il y en a vraiment des quantités astronomiquesÌý», Andréanne La Salle, agronome etÌýChargée d’enseignement au programme de Gestion et technologies d'entreprise agricole du campus MacDonald de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, .

Parmi ces micro-organismes se trouvent les archées (ArcheaÌýen latin). Elles libèrent du méthane combinant des molécules d’hydrogène et de CO2Ìýissues de la digestion.

«ÌýC’est à ce moment-là que la vache va roter le méthane et qu’il va être libéré par sa bouche dans l’environnement. Le 3-NOP va diminuer le [nombre d’archées ou les empêcher] de se développerÌý», ajoute M³¾±ðÌýLa Salle.

Les Producteurs laitiers du Canada veulent atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Cet outil changera-t-il la donneÌý?

C’est un outil intéressant, à condition que les entreprises agricoles aient les moyens de l’utiliser, estime M³¾±ðÌýLa Salle. Cette dernière évalue que le coût quotidien du 3-NOP tournera autour de 50Ìýcents par vache.

«ÌýCinquante cents par vache par jour, ça ne sonne pas beaucoup quand on le dit juste comme ça, mais si on regarde un troupeau laitier moyen au Québec, on parle d’environ 75Ìývaches en lactation à l’année, multipliée par 365Ìýjours, faites le calculÌý: ça donne dans les 13Ìý000Ìý$. Et quand on parle d’une ferme de 75Ìývaches, on parle du revenu familial d’une familleÌý», souligne-t-elle, ajoutant qu’il pourrait être intéressant de subventionner les producteurs qui décident de l’utiliser.

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