Aujourd’hui étudiante en troisième année de médecine au Campus Outaouais de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, Andrée-Ann Béchard espère exercer la médecine de famille en région et encourager des jeunes comme elle à suivre ses traces. Son rêve est maintenant en voie de se concrétiser, en partie grâce à une bourse gouvernementale offerte aux futurs médecins qui comptent travailler loin des grands centres.ÌýÌý
La native de La Pocatière était pourtant loin de se destiner à des études de médecine. « J’étais au cégep, mon oncle Claude, que j’aimais beaucoup, était très malade et il est décédé peu après, raconte-t-elle. Ce jour-là , en sortant de l’hôpital, j’ai pris conscience du fardeau émotif de l’équipe médicale et je me suis dit que jamais, jamais je ne serais médecin! » Elle s’oriente alors vers des études de nutrition à l’Université d’Ottawa, après s’être installée à Gatineau pour se rapprocher de son conjoint.ÌýÌý
C’est lors de son stage en milieu médical que son intérêt pour la médecine se révèle : « Quand j’ai vu ce que le médecin faisait, je me suis dit que c’était ça qui m’intéressait vraiment. Je crois également que ces années d’étude en nutrition m’ont permis d’acquérir la maturité émotionnelle qui me manquait afin de pouvoir évoluer dans le monde médical par rapport à la nutrition. J’ai fait une demande d’admission à l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, ce qui me permettait d’étudier sans avoir à déménager et j’ai eu le privilège d’être acceptée. »ÌýÌý
À ƽÌØÎå²»ÖÐ, elle découvre un milieu d’enseignement de haut calibre. « Plusieurs étudiants en médecine éprouvent le syndrome de l’imposteur la première année, et c’était mon cas aussi. Les cours théoriques sont très exigeants, le rythme est soutenu. Heureusement, on nous offre la chance de suivre un praticien en médecine familiale quelques heures chaque session dès notre première année. Pour moi, ces moments avec les patients m’ont permis de confirmer que je voulais évoluer dans ce milieu-là . »Ìý
La médecine axée sur la communautéÌý
Une fois ses études terminées, Andrée-Ann aimerait pratiquer en région, contrairement à plusieurs de ses collègues qui cherchent les grandes villes et leurs hôpitaux équipés à la fine pointe. « C’est peut-être parce que j’ai grandi dans une communauté différente des grandes villes, dit-elle. Quand on dispose de moins d’équipement, on doit davantage mettre la main à la pâte et on sent qu’on apporte quelque chose de plus à la communauté. »Ìý
C’est un collègue de classe à qui elle a confié son rêve qui lui a parlé duÌýÌýCes bourses gouvernementales sont offertes à des externes ou des médecins résidents qui s’engagent à exercer en région éloignée après la fin de leur formation pour une période équivalente à la durée de la bourse. Andrée-Ann a appris avec grand plaisir avoir été sélectionnée en novembre dernier, après avoir posé sa candidature en mai 2023. « J’aimerais bien pratiquer la médecine en Gaspésie ou dans le Bas-Saint-Laurent. On soumet une liste des régions qui nous intéressent. Si aucune des régions disponibles ne nous convient, on a toujours la possibilité de simplement rembourser l’argent », dit Andrée-Ann.Ìý
Une source d’espoirÌý
Au-delà du plaisir et du défi de pratiquer loin des grands centres, une autre raison motive l’étudiante à vouloir exercer en région : elle souhaite s’y investir auprès de jeunes qui, comme elle, viennent de milieux modestes et envisagent difficilement des études supérieures.Ìý
« J’aimerais m’impliquer en milieu scolaire pour rencontrer des étudiants qui croient que les études universitaires ne sont pas à leur portée. Il ne faut pas que le coût de ces études soit un obstacle dans la poursuite d’un rêve. Aujourd’hui, il existe plusieurs programmes d’aide financière et c’est ce genre d’opportunités qui me permettent aujourd’hui de poursuivre mes études en médecine à ƽÌØÎå²»ÖÐ. Si j’ai pu le faire, ils peuvent le faire aussi! »ÌýÌý