Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ

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Vers une réduction des disparités en matière de soins de santé dans le Nord québécois

Une Ă©tude de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ rĂ©vèle que certaines communautĂ©s autochtones manquent de personnel pour les interventions vitales
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 25 March 2024

Les communautés autochtones du Nord québécois se heurtent à des obstacles importants en matière d’accès aux soins de santé. Le Nunavik est une région éloignée, où les options de transport sont limitées et où les conditions météorologiques sont extrêmes, ce qui réduit l’espérance de vie de la population et nuit aux résultats en matière de santé.

Une nouvelle Ă©tude de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ propose un plan qui permettrait de rĂ©pondre aux besoins urgents du Nunavik en matière de santĂ©, Ă  partir de donnĂ©es concrètes pouvant ĂŞtre transmises aux dĂ©cideurs Ă  des fins de discussion.

Publiée dans le , l’étude se penche sur l’offre de soins chirurgicaux et en traumatologie dans la région; elle révèle des disparités inquiétantes ainsi que l’importance d’élargir les services de télémédecine. L’équipe de recherche a évalué les principaux établissements de santé, dont le Centre de santé Tulattavik de l’Ungava, le Centre de santé Inuulitsivik et 12 centres locaux de services communautaires (CLSC) situés dans des villages le long des côtes de la baie d’Hudson et de la baie d’Ungava.

Des disparités flagrantes dans l’accès aux soins

L’équipe a évalué les centres de santé sur une échelle de 0 à 10, en fonction de divers critères. Dans tous les centres, cette évaluation a révélé un manque flagrant de personnel et de ressources, et ce, en dépit de la disponibilité de l’équipement et des fournitures. En ce qui a trait aux interventions chirurgicales, l’offre du Centre de santé Inuulitsivik était la meilleure, avec un résultat de 6,7, alors que les CLSC des villages côtiers de la baie d’Ungava ont obtenu le pire résultat : 5,5. L’équipe a aussi observé une disparité dans la capacité des hôpitaux à traiter les blessures graves. Le Centre de santé Inuulitsivik a obtenu le résultat le plus élevé à cet égard, soit 7,2, et les CLSC des villages côtiers de la baie d’Hudson, le pire, soit 5,5.

« Aucun membre du personnel de ces centres ne sera surpris des rĂ©sultats. Cela dit, l’étude fournit des donnĂ©es de rĂ©fĂ©rence importantes pour les programmes futurs de renforcement des capacitĂ©s ainsi que des cibles prĂ©cises d’amĂ©lioration, notamment en ce qui concerne le recrutement et la rĂ©tention de personnel qualifiĂ© », a affirmĂ© le Dr Evan Wong, professeur adjoint de chirurgie Ă  l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ, chercheur au sein du Programme en sciences chirurgicales et interventionnelles (SCI) Ă  l’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ (IR-CUSM) et coauteur de l’étude.

Des obstacles à la télémédecine

Les services de tĂ©lĂ©mĂ©decine, qui comprennent les consultations mĂ©dicales virtuelles, sont particulièrement utiles en rĂ©gion Ă©loignĂ©e, et ils ont nettement progressĂ© pendant la pandĂ©mie de COVID-19. ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ a toutefois rĂ©vĂ©lĂ© qu’aucun des centres de santĂ© Ă©valuĂ©s n’était tout Ă  fait prĂŞt Ă  mettre en Ĺ“uvre un service de tĂ©lĂ©mĂ©decine, malgrĂ© les besoins Ă©levĂ©s dans l’ensemble de la rĂ©gion. Les obstacles majeurs constatĂ©s comprennent le manque de financement, de soutien administratif et de lieux physiques.

Au vu de ces constatations, l’équipe de recherche préconise la mise en place de mesures décisives de correction des inégalités en matière de soins de santé dans la région. Il s’agirait notamment de faciliter la communication entre les médecins des régions et les spécialistes des grandes villes, de créer des programmes de formation destinés aux professionnels de la santé de petites localités, programmes qui permettraient la prise en charge des chirurgies et le traitement des blessures graves, et de déployer des mesures visant à inciter les médecins et le personnel infirmier à travailler en région éloignée.

« Ces travaux importants mettent en Ă©vidence les disparitĂ©s flagrantes du système de soins de santĂ© quĂ©bĂ©cois qui nuisent aux Autochtones, ainsi que l’incidence des blessures sur les rĂ©sultats de santĂ© de cette population. Bien que nos conclusions soient troublantes, elles prĂ©sentent une excellente occasion de renforcer les partenariats rĂ©gionaux entre les hĂ´pitaux du sud et ceux du Nunavik », explique le Dr Jeremy Grushka, coauteur de l’étude, professeur adjoint de chirurgie Ă  l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ et chercheur au programme SCI Ă  l’IR-CUSM.

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L’article « Surgical, trauma and telehealth capacity in Indigenous communities in Northern Quebec: a cross-sectional survey », par A. Kis et coll., a été publié dans le .

L’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ

FondĂ©e en 1821 Ă  MontrĂ©al, au QuĂ©bec, l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ figure au premier rang des universitĂ©s canadiennes offrant des programmes de mĂ©decine et de doctorat. AnnĂ©e après annĂ©e, elle se classe parmi les meilleures universitĂ©s au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supĂ©rieur renommĂ© partout dans le monde, l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ exerce ses activitĂ©s de recherche dans trois campus, 12 facultĂ©s et 14 Ă©coles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delĂ  de 39 000 Ă©tudiants, dont plus de 10 400 aux cycles supĂ©rieurs. Elle accueille des Ă©tudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 000 Ă©tudiants internationaux reprĂ©sentant 30 % de sa population Ă©tudiante. Au-delĂ  de la moitiĂ© des Ă©tudiants de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 20 % sont francophones.

À propos de l’IR-CUSM

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ (IR-CUSM) est un centre de recherche de rĂ©putation mondiale dans le domaine des sciences biomĂ©dicales et de la santĂ©. Établi Ă  MontrĂ©al, au Canada, l’Institut, qui est affiliĂ© Ă  la facultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ, est l’organe de recherche du Centre universitaire de santĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ (CUSM) – dont le mandat consiste Ă  se concentrer sur les soins complexes au sein de sa communautĂ©. L’IR-CUSM compte plus de 460 chercheurs et près de 1 300 Ă©tudiants et stagiaires qui se consacrent Ă  divers secteurs de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et de la recherche en santĂ© Ă©valuative au site Glen et Ă  l’HĂ´pital gĂ©nĂ©ral de MontrĂ©al du CUSM. Ses installations de recherche offrent un environnement multidisciplinaire dynamique qui favorise la collaboration entre chercheurs et tire profit des dĂ©couvertes destinĂ©es Ă  amĂ©liorer la santĂ© des patients tout au long de leur vie. L’IR-CUSM est soutenu en partie par le Fonds de recherche du QuĂ©bec – SantĂ© (FRQS).

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