Une équipe de ƽÌØÎå²»ÖÐ décroche un contrat pour une contribution potentielle à LiteBIRD
Montréal (Québec), le 7 novembre 2019 – Une équipe de chercheurs de l’Institut spatial de ƽÌØÎå²»ÖÐ a décroché un contrat de phase 0 auprès de l’Agence spatiale canadienne (ASC) afin de travailler sur une proposition de contribution canadienne – notamment des technologies et du savoir-faire scientifique – pour la mission LiteBIRD (satellite léger pour l’étude de la polarisation en mode B et de l’inflation cosmique à partir du rayonnement fossile).
Sous la direction du professeur Matt Dobbs, l’équipe adaptera sa technologie de lecture originale, conçue pour les télescopes terrestres, à l’espace. Son système numérique de lecture multiplexé en fréquence assurerait la fidélité et le contrôle des détecteurs supraconducteurs ultrasensibles qui forment le plan focal du télescope. La mission permettra aux astronomes de capter la signature des ondes gravitationnelles primordiales, qui auraient été émises une fraction de seconde après le Big Bang. Les chercheurs pourront ainsi mieux comprendre les origines de l’univers.
« Participer à la mission LiteBIRD serait une occasion exceptionnelle d’en apprendre davantage sur les origines de l’univers, se réjouit Matt Dobbs, professeur au Département de physique. Le projet permettrait également de confirmer les compétences de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ et du Canada en recherche spatiale, et de réaffirmer le rôle central de notre talent et de notre expertise dans ce milieu concurrentiel et exigeant. »
Au cours des 18 prochains mois, l’équipe de ƽÌØÎå²»ÖÐ mettra au point un modèle spatioqualifié de son système de lecture. Grâce à l’expérience acquise au cours du processus, le Canada pourrait être en bonne position pour jouer un rôle important dans la mission. En 2017, le secteur spatial générait 5,6 milliards de dollars en revenus et employait près de 10 000 personnes au pays.
Le lancement du satellite LiteBIRD est prévu pour 2028, et sa mission durera trois ans. L’événement sera chapeauté par le partenaire principal de la mission, l’agence spatiale japonaise (JAXA), ainsi que le Centre national d’études spatiales (CNES) de la France, la NASA des États-Unis et l’Agence spatiale européenne. Au total, le projet réunira 180 experts du monde entier.
La proposition canadienne pour LiteBIRD solliciterait la participation de scientifiques et d’ingénieurs à différentes étapes de leur carrière, dont Joshua Montgomery, doctorant et membre de l’équipe de ƽÌØÎå²»ÖÐ. « C’est incroyable de penser qu’une mission spatiale utiliserait une technologie que j’ai aidé à mettre au point, s’enthousiasme-t-il. Le soutien de l’ASC me permet de collaborer avec de grands chercheurs des chefs de file de l’industrie, et de travailler à envoyer notre technologie dans l’espace. »
Le professeur Dobbs est une sommité dans le domaine des technologies de lecture pour les détecteurs supraconducteurs. Son équipe a déjà conçu de l’équipement électronique pour des télescopes terrestres du pôle Sud et d’autres endroits, ainsi qu’un télescope sur ballon stratosphérique pour la NASA avec l’aide de l’ASC. Le scientifique est également un membre influent de l’Institut spatial de ƽÌØÎå²»ÖÐ, un groupe d’une centaine de chercheurs et d’étudiants qui repoussent les frontières de la science spatiale en encourageant la recherche, la formation et l’engagement communautaire. L’Institut, au cÅ“ur de la recherche spatiale à ƽÌØÎå²»ÖÐ, soutient le développement de technologies et d’instruments spatiaux et favorise la collaboration interdisciplinaire entre ses membres.
(Représentation artistique du satellite LiteBIRD, source : JAXA).
L’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ
Fondée en 1821, à Montréal, au Québec, l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Grand établissement et haut lieu de la diversité, l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ exerce ses activités de recherche dans deux campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au‑delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au‑delà de la moitié des étudiants de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.