Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ

Nouvelles

Rapprocher l’IA de la pratique clinique

Une application ouverte aide à prédire la malignité des tumeurs cérébrales et la survie des patients
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 7 February 2020

En médecine, le pouvoir de l’intelligence artificielle (IA) réside dans sa capacité à détecter des tendances statistiques dans de grands ensembles de données. Une étude majeure publiée aujourd’hui vient démontrer comment l’IA peut orienter les patients ayant une tumeur au cerveau et leurs médecins dans leurs choix thérapeutiques.

Le méningiome – qui prend naissance dans les membranes entourant le cerveau et la moelle épinière – est le type de tumeur du système nerveux central le plus courant, avec 8,14 cas par 100 000 personnes. Si le pronostic est généralement meilleur que pour les autres tumeurs cérébrales, le degré de virulence est très variable. C’est pourquoi il est extrêmement important de savoir prédire la malignité et le temps de survie pour déterminer si l’intervention chirurgicale est la meilleure option pour le patient.

Dans cette Ă©tude, des chercheurs du Neuro (Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al) et de l’HĂ´pital de MontrĂ©al pour enfants du Centre universitaire de santĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ ont entraĂ®nĂ© des algorithmes d’apprentissage automatique Ă  partir des donnĂ©es de plus de 62 000 patients ayant un mĂ©ningiome. L’objectif Ă©tait de dĂ©celer des associations statistiques entre la malignitĂ©, le temps de survie et d’autres variables cliniques de base telles que la taille de la tumeur, son emplacement et la nature de l’intervention chirurgicale effectuĂ©e.

Bien que l’étude prouve la valeur prédictive des modèles pour chaque patient pris individuellement, les chercheurs insistent sur la nécessité de perfectionner les algorithmes à l’aide d’ensembles de données plus riches, dont des données moléculaires et d’imagerie cérébrale.

L’équipe de recherche a créé une application ouverte pour téléphone intelligent qui permet aux cliniciens et aux autres chercheurs d’essayer par eux-mêmes les algorithmes prédictifs qu’elle décrit dans son article. Elle espère que la nature entièrement libre et ouverte de l’application favorisera, dans le cadre de projets futurs, l’utilisation des nouveaux algorithmes d’apprentissage automatique sur le terrain. L’application est accessible ici, aux fins de démonstration seulement : .

Jeremy Moreau, doctorant et auteur principal de l’étude, explique que l’application vise à rendre les modèles prédictifs accessibles au clinicien moyen. Même si l’outil devra être retravaillé avant de servir en contexte réel, l’étudiant-chercheur affirme qu’en le mettant entre les mains des médecins, son équipe peut obtenir leurs suggestions d’améliorations.

« Beaucoup de gens nous ont expliqué comment ils utilisaient l’application pour se figurer l’influence des différents facteurs cliniques sur la malignité et la survie, poursuit le doctorant. Nous la voyons comme un point d’entrée unique pour accroître l’applicabilité et la transparence des modèles d’apprentissage automatique, trop souvent impossibles à évaluer pour le clinicien moyen, qui ne dispose ni du temps ni des connaissances en programmation nécessaires. »

L’étude a Ă©tĂ© publiĂ©e le 30 janvier 2020 dans la revue . FinancĂ©e par la fondation du DĂ©partement de neurochirurgie, elle a aussi Ă©tĂ© possible grâce au Fonds d’excellence en recherche ApogĂ©e Canada, qui a versĂ© une subvention Ă  l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ pour son programme Cerveau en santĂ©, vie en santĂ©. Jeremy Moreau a Ă©galement reçu des bourses de formation du Fonds de recherche du QuĂ©bec – SantĂ© (FRQS) et de la Fondation des Ă©toiles. Ses travaux sont supervisĂ©s par Sylvain Baillet, neuroscientifique au Neuro, et le Dr Roy Dudley, clinicien-chercheur Ă  l’HĂ´pital de MontrĂ©al pour enfants. Les donnĂ©es des patients proviennent de la base de donnĂ©es du programme Surveillance, Epidemiology, and End Results du National Cancer Institute.

Le Neuro

L’institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al – le Neuro – est un chef de file mondial dans les domaines de la recherche sur le cerveau et des soins avancĂ©s. Depuis sa crĂ©ation en 1934 par le Dr Wilder Penfield, une sommitĂ© en neurochirurgie, il est devenu le plus grand Ă©tablissement de recherche et de soins cliniques au Canada, et l’un des plus grands sur la scène internationale. Conjuguant recherche, soins aux patients et formation des grands esprits de demain, le Neuro est particulièrement bien placĂ© pour amĂ©liorer la connaissance et le traitement des affections du système nerveux. En 2016, il est devenu le premier Ă©tablissement au monde Ă  adopter sans rĂ©serve le concept de science ouverte en crĂ©ant l’Institut de science ouverte Tanenbaum. Établissement de recherche et d’enseignement de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ, l’Institut neurologique de MontrĂ©al s’inscrit dans la mission neuroscientifique du Centre universitaire de santĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ. Pour en savoir plus, consultez le .

Back to top