Qu’est-ce qui motive le détournement cognitif dans les relations amoureuses?
Une nouvelle étude, dirigée par un étudiant de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, se penche sur les répercussions du détournement cognitif dans les relations amoureuses. Le terme détournement cognitif (gaslighting, en anglais) désigne une forme de violence psychologique qui s’exerce de façon individuelle ou collective sur une personne dans le but d’amener cette dernière à douter de sa santé mentale, de sa mémoire ou de sa perception de la réalité. Bien que ce phénomène occupe une place importante dans la culture populaire et la psychologie spéculative, il a fait l’objet de relativement peu de recherches et d’études cliniques, selon Willis Klein, doctorant en psychologie et auteur principal de publiée dans la revue Personal Relationships.
L’étude jette un éclairage sur les motivations cachées et le modus operandi des personnes qui manipulent leur partenaire. Grâce à une analyse qualitative des réponses à un sondage mené auprès de 65 victimes de détournement cognitif (âgées de 18 à 69 ans), Willis Klein et les coautrices de ±ô’ét³Ü»å±ð, toutes deux de l’Université de Toronto, ont pu dégager un certain nombre de traits et comportements distinctifs de la plupart des manipulateurs(‑trices), en plus de lever le voile sur deux mobiles fondamentaux du détournement cognitif, à savoir éviter de devoir rendre compte d’une mauvaise conduite (comme l’infidélité) et contrôler les faits et gestes de la victime. L’équipe de recherche a par ailleurs mis au jour trois conséquences notables du détournement cognitif chez les victimes : celles-ci avaient une image plus négative d’elles-mêmes, usaient davantage de circonspection et faisaient preuve d’une méfiance accrue envers autrui.
³¢â€™a°ù³Ù¾±³¦±ô±ð , par Willis Klein et coll., a été publié dans Personal Relationships.