L’histoire ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ð des Québécois d’ascendance française au gré du temps et de l’espace
Nous avons tous des ancêtres communs. Certains ont vécu il y a quelques générations, alors que d’autres ont foulé la terre il y a plusieurs centaines de milliers d’années. Or, ces liens qui nous unissent se perdent souvent dans la nuit des temps. Ces liens généalogiques se retrouvent au centre d’une . En se penchant sur la relation complexe unissant migration humaine et variation ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ð, l’équipe de recherche est parvenue à dégager la structure ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ð des Québécois d’ascendance française à partir d’une base de données généalogique réunissant plus de cinq millions de registres paroissiaux, dont certains sont vieux de 400 ans.
L’équipe, comprenant des chercheurs de l'Université du Québec à Chicoutimi et du Big Data Institute de l'Université d'Oxford, a élaboré une nouvelle méthode de simulation du génome en se basant sur des données généalogiques populationnelles remontant à l’arrivée des premiers colons français. La comparaison des données simulées à de véritables données ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ðs a montré que la structure ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ð de cette population était intrinsèquement liée à sa généalogie.
« Il s’agit de la première étude ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ð, toutes populations confondues, à tracer un portrait étonnamment précis des liens ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ðs d’un peuple à partir d’archives généalogiques », explique Simon Gravel, professeur agrégé au Département de ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ð humaine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ et coauteur de l’étude.
Une structure populationnelle façonnée par les rivières et les montagnes
La base de données constituée par l’équipe de recherche a aussi permis d’étudier l’influence de certains événements historiques et de la topographie sur le génome de personnes d’ascendance canadienne-française de notre époque. Il a même été possible de faire un rapprochement entre les cours d’eau et les similarités ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ðs. En effet, l’histoire coloniale européenne fut marquée par une croissance démographique rapide le long des berges du fleuve Saint-Laurent et de ses affluents.
« Cette étude raconte l’histoire ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ð des Québécois d’ascendance française. Elle révèle entre autres que la structure populationnelle que l’on connaît aujourd’hui ne découle pas de celle de la population ancestrale en France. Elle a plutôt été façonnée par les événements survenus en Amérique du Nord au cours des quatre derniers siècles », poursuit le professeur Gravel. « Nous sommes même parvenus à expliquer l’apparition de l’ dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean par la présence d’un cratère météorique dans la région de Charlevoix. »
Le dépistage de maladies ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ðs facilité par des données ancestrales
En retraçant l’ascendance de millions de personnes à travers le temps et l’espace, l’étude a permis de faire le pont entre les liens familiaux et la population dans son ensemble, levant ainsi le voile sur la mosaïque complexe de la ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ð humaine. « Non seulement nos découvertes nous ont permis de cartographier la riche histoire ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ð de la population canadienne-française, mais elles nous offrent également la possibilité de mieux comprendre l’effet de la migration sur les variations ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ðs et – à plus grande échelle – sur l’histoire de l’humanité », ajoute le professeur.
En partageant son modèle mathématique et les données simulées qui en découlent, l’équipe de recherche espère aussi contribuer à la découverte de variants responsables de maladies rares, et à l’amélioration des méthodes de diagnostic ²µÃ©²Ôé³Ù¾±±ç³Ü±ð.
³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð
L’article « », par Luke Anderson-Trocmé, Dominic Nelson, Shadi Zabad, Alex Diaz-Papkovich, Ivan Kryukov, Nikolas Baya, Mathilde Touvier, Ben Jeffery, Christian Dina, Hélène Vézina, Jerome Kelleher, et Simon Gravel a été publié dans la revue Science. .
L’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ
Fondée en 1821, à Montréal, au Québec, l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat et se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Institution d’enseignement supérieur de renommée mondiale, l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ exerce ses activités de recherche dans trois campus, 12 facultés et 14 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 39 000 étudiants, dont plus de 10 400 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 000 étudiants internationaux représentant 30 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 20 % sont francophones.