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Les femmes victimes de violence conjugale sont trois fois plus susceptibles de contracter le VIH

Selon une équipe de recherche de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, l’élimination de la violence fondée sur le genre empêcherait de nouvelles infections au VIH
Woman signaling stop. / Femme faisant signe de s'arrêter.
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 5 January 2023

Selon une nouvelle étude dirigée par une équipe de recherche de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, les femmes qui ont récemment été victimes de violence conjugale sont trois fois plus susceptibles de contracter le VIH. Dans certaines régions, comme en Afrique subsaharienne, les femmes font face à une épidémie combinée de violence conjugale et de VIH.

« À l’échelle mondiale, plus d’une femme sur quatre sera victime de violence conjugale au cours de sa vie », explique Mathieu Maheu-Giroux, professeur à l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en modélisation de la santé des populations.

« L’Afrique subsaharienne est l’une des régions dans le monde où la fréquence de la violence conjugale et des infections au VIH est la plus élevée. Nous voulions examiner l’effet que la violence conjugale avait eu sur les récentes infections au VIH et sur l’accès des femmes aux soins destinés aux personnes atteintes du VIH dans cette région », dit-il.

³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð publiée dans révèle qu’il existe un important recoupement entre la violence faite aux femmes et les épidémies de VIH dans certains des pays les plus touchés. Parmi les femmes vivant avec le VIH, celles qui sont victimes de violence conjugale sont 9 % moins susceptibles d’avoir une charge virale indétectable, l’étape ultime du traitement du VIH.

L’élimination de la violence sexuelle et fondée sur le genre, un impératif

« Lors de l’assemblée générale des Nations Unies de 2021, à laquelle le gouvernement du Canada avait assisté, les États membres ont adopté la Déclaration politique sur le VIH et le SIDA qui fixe de nouveaux objectifs mondiaux ambitieux pour 2025. L’un d’eux est l’élimination de toutes les formes de violence sexuelle et fondée sur le genre, dont la violence conjugale qui est un facteur clé de l’épidémie de VIH. Pour atteindre cet objectif, il est essentiel que nous comprenions mieux les liens qui existent entre la violence conjugale et le VIH », affirme le professeur Maheu-Giroux.

L’équipe de recherche a découvert que le fait d’avoir subi de la violence conjugale physique ou sexuelle pendant la dernière année était associé à une infection récente au VIH et une suppression de la charge virale moins fréquente. Selon l’équipe, la violence conjugale pourrait nuire à la prévention de l’infection au VIH chez les femmes, ainsi qu’à l’accès de ces dernières aux soins et à la continuité du traitement pour les femmes vivant avec le virus.

« Comme la violence conjugale est très présente dans le monde, y compris au Canada, il est urgent que nous endiguions la violence conjugale et le VIH, deux menaces pour la santé et le bien-être des femmes qui se renforcent mutuellement », affirme Salome Kuchukhidze, doctorante en épidémiologie et auteure principale de l’article.

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L’article « », par Salome Kuchukhidze, Dimitra Panagiotoglou, Marie-Claude Boily, Souleymane Diabaté, Jeffrey Eaton, Francisco Mbofana, Lynnmarie Sardinha, Leah Schrubbe, Heidi Stöckl, Rhoda Wanyenze et Mathieu Maheu-Giroux, a été publié dans The Lancet HIV.


L’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ

Fondée en 1821, à Montréal, au Québec, l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat et se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Institution d’enseignement supérieur de renommée mondiale, l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ exerce ses activités de recherche dans trois campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 39 000 étudiants, dont plus de 10 400 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 000 étudiants internationaux représentant 30 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 20 % sont francophones.

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