Le FRQS constitue une biobanque panquébécoise de la COVID-19
Le Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS) a annoncé aujourd’hui la mise sur pied de la Biobanque québécoise de la COVID-19 pour la collecte, la conservation et le partage des échantillons et des données sur la COVID-19 à l’échelle de la province. Chapeauté par un médecin de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, le Dr Vincent Mooser, le groupe de chercheurs mobilisés autour de cette initiative comprend d’autres experts en médecine et en sciences de ƽÌØÎå²»ÖÐ ainsi que de plusieurs autres établissements du Québec. La Biobanque entrera en service le 1er avril 2020.
La recherche sur la COVID-19 est cruciale : elle nous permettra de mieux comprendre l’infection et sa transmission, de repérer les personnes vulnérables afin de les protéger et de mieux traiter la maladie; en outre, elle éclairera les hôpitaux quant au choix des personnes qui doivent être hospitalisées et branchées à un respirateur. Mais pour mener à bien ces travaux, les chercheurs ont besoin d’échantillons et de données provenant de personnes infectées. Or, la collecte de ces éléments doit se faire dans un cadre juridique et éthique assurant la protection des renseignements personnels du patient.
Le FRQS a constitué cette biobanque panquébécoise devant l’urgence d’agir pour freiner la propagation de la COVID-19. La tâche qui nous attend est d’une grande complexité : elle nécessitera la coordination de systèmes de données divers, la mise en place d’une nouvelle procédure opérationnelle normalisée ainsi que d’une infrastructure physique et numérique. Et le tout en un temps record, à un moment où le réseau de la santé est sollicité à l’extrême.
« L’accès à des données et à des échantillons de première qualité est fondamental pour la gestion de cette crise », fait valoir le directeur du groupe de travail de la Biobanque, le Dr Vincent Mooser, rattaché au Centre d’innovation Génome Québec et Université ƽÌØÎå²»ÖÐ ainsi qu’au Département de génétique humaine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. « La constitution de ce réseau est cruciale si l’on veut répondre aux besoins de base des professionnels de la santé du Québec et nouer des collaborations à l’échelle nationale et internationale afin de trouver ensemble des traitements et des vaccins efficaces contre cette maladie infectieuse mortelle. »
« La Biobanque sera un catalyseur qui favorisera la coordination de la recherche sur la COVID-19 non seulement au Québec, mais également ailleurs au Canada et dans le monde », précise Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec et président des Fonds de recherche du Québec. « De plus, elle stimulera la recherche en santé et la médecine de précision à une échelle sans précédent au Québec, de manière à soutenir les soins de santé, l’innovation et la recherche partout dans la province. »
La Biobanque québécoise de la COVID-19 réunira de grands centres hospitaliers de la province, à savoir le CUSM, l’Hôpital général juif, le CHUM, l’Hôpital Sainte-Justine, le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, le Centre hospitalier de l’Université Laval, l’Hôpital de Chicoutimi (affilié à l’Université du Québec à Chicoutimi) et l’Institut de cardiologie de Montréal. Ce vaste réseau sera dirigé par le groupe de travail suivant (entre parenthèses : fonction et provenance) : le Dr Vincent Mooser (président, Université ƽÌØÎå²»ÖÐ), Carole Jabet, Ph. D. (représentante du FRQS, FRQS), le Dr Michaël Chassé (TI et AI, Université de Montréal), Simon Rousseau, Ph. D. (réseau, Université ƽÌØÎå²»ÖÐ), le Dr Daniel Kaufmann (projets scientifiques, Université de Montréal), Yann Joly, Ph. D. (éthique, droit et société, Université ƽÌØÎå²»ÖÐ / Centre de génomique et politiques), Dan Auld, Ph. D. (fonctionnement, Université ƽÌØÎå²»ÖÐ) et le Dr Brent Richards (collaboration avec l’équipe de l’ÉLCV et de CARTaGENE, Université ƽÌØÎå²»ÖÐ). Un comité de gouvernance, auquel siégera un délégué de chaque établissement partenaire, encadrera les activités du groupe de travail; les hôpitaux affiliés à l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ seront représentés par les Drs Donald Vinh (CUSM), Bruce Mazer (Institut de recherche du CUSM) et Brent Richards (Hôpital général juif).
Afin d’atteindre son principal objectif et vu l’extrême urgence de la situation, la Biobanque québécoise de la COVID-19 s’appuiera sur l’infrastructure déjà en place dans la province et sur les atouts du Québec, à savoir :
- la biobanque du Réseau de recherche en santé respiratoire du Québec et les réseaux panquébécois voués aux maladies respiratoires et infectieuses;
- les centres de recherche clinique des établissements partenaires;
- les cohortes populationnelles (CARTaGENE et ÉLCV);
- les formulaires de consentement éclairé et les protocoles existants, déjà approuvés par les comités d’éthique, pour la collecte et l’analyse d’échantillons et de données chez les patients admis dans certains hôpitaux;
- l’expertise en TI et en IA dans les divers établissements et au Québec (MILA);
- l’infrastructure et le réseau de Génome Québec et de Génome Canada;
- l’infrastructure et les réseaux financés par la Fondation canadienne pour l’innovation, par exemple Canada’s Genomics Enterprise (CGEn); et
- d’autres réseaux nationaux et internationaux.
À la date du présent communiqué, on répertoriait 491 623 personnes infectées par le virus de la COVID-19 dans le monde, dont 3 412 cas au Canada et 1 339 au Québec. Il n’y a pas de vaccin actuellement contre ce virus.
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L’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ
Fondée en 1821 à Montréal, au Québec, l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ est l’une des grandes universités du Canada. Elle compte deux campus, 11 facultés, 13 écoles professionnelles, 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.
³¢±ðÌýFonds de recherche du Québec – Santé
Le Fonds de recherche du Québec – Santé a pour mission de promouvoir et d’aider financièrement l’ensemble de la recherche sur la santé, y compris la recherche fondamentale, clinique et épidémiologique, la recherche en santé publique et la recherche sur les services de santé.
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