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La ‘Grande migration’ chez les Afro-Américains

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 27 May 2016

Une étude génétique jette un éclairage nouveau sur l’histoire duÌýmétissage et des migrations récentes chez les Afro-Américains, de l'arrivée en Amérique à la guerre de sécession et aux chemins de fer du 20e siècle. Cette nouvelle étude, menée par le professeur Simon Gravel et ses collègues de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ a été publiée le 27 mai dernier dans la revue PLOS Genetics.

De 1910 à 1970, quelque six millions d’Afro-Américains ont quitté des régions rurales du Sud des États-Unis pour migrer vers des centres urbains du Nord-Est, du Midwest et de l’Ouest du pays – un phénomène que les historiens désignent par « Grande migration ». Cette migration a eu d’importantes répercussions sur les collectivités afro-américaines et sur la diversité de leur génome à l’échelle américaine.

Dans le cadre de cette nouvelle étude, des scientifiques de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ et de plusieurs établissements de recherche des États-Unis ont utilisé des données génétiques de 3726 Afro-Américains provenant de partout aux États-Unis afin d’estimer les liens de parenté et l’histoire des migrations. Ces chercheurs ont signalé que 82,1 % des ancêtres des Afro-Américains vivaient en Afrique avant d’effectuer leur voyage transatlantique, alors que 16,7 % vivaient en Europe et 1,2 %, dans les Amériques. Ils ont découvert que les Afro-Américains vivant dans le Sud des États-Unis tendent à avoir plus d’ancêtres Africains que les Afro-Américains vivant dans le Nord ou dans l’Ouest du pays, et que ceux avec plus d’ancêtres Européens avaient davantage tendance à migrer vers le Nord ou vers l’Ouest des États-Unis, ce qui contribue à accentuer les différences régionales en matière d’ascendance.

L’étude raffine notre compréhension d’événements de l’histoire afro-américaine, qui pourraient être absents des dossiers historiques, et sera utile aux chercheurs biomédicaux voulant interpréter la diversité génétique chez les Africains-Américains. Outre l’analyse des données génétiques, « nous avons utilisé de nombreuses données de recensement et passé beaucoup de temps dans les bibliothèques à lire des ouvrages historiques et à discuter avec des historiens », afin de brosser un portrait précis des schémas de migration, de mentionner M. Gravel, professeur au département de génétique humaine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ et chercheur au Centre d’innovation Génome Québec et Université ƽÌØÎå²»ÖÐ.

« Comme les chercheurs tentent d’accroître la représentation des Afro-Américains dans les études génétiques médicales et de réduire les disparités dans le domaine de la santé, cette étude favorisera la formation et l’analyse de cohortes de patients représentatives de la population à l’échelle nationale ».

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