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La détection de bactéries dans l’espace

Une nouvelle approche génomique développée par des chercheurs montréalais met en lumière la diversité de l’écosystème bactérien présent sur la Station spatiale internationale.
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 22 May 2019

Des scientifiques de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al et de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ ont dĂ©veloppĂ© et testĂ© une nouvelle mĂ©thodologie gĂ©nomique qui a permis de rĂ©vĂ©ler la prĂ©sence d’un Ă©cosystème bactĂ©rien prĂ©sent dans la Station spatiale internationale (SSI). Ă€ ce jour, peu Ă©tait connu sur les diffĂ©rents types de microbes prĂ©sents sur la station spatiale. La nouvelle approche permet d’identifier et de cartographier les diffĂ©rentes espèces de bactĂ©ries Ă  l’intĂ©rieur de la station. Cette identification est importante pour assurer la santĂ© des astronautes et est cruciale pour les futurs voyages spatiaux de longues durĂ©es.


Le défi de maintenir la propreté à l’intérieur des habitats en orbite a été initialement documenté sur la station spatiale russe MIR, où les conditions s’étaient tellement détériorées que des moisissures s’étaient installées partout dans l’environnement. Sur la SSI, les différentes agences tentent de réduire la croissance microbienne depuis son lancement en 1998. Des protocoles stricts de nettoyage et de décontamination sont en place afin de maintenir un environnement sain dans la station. En orbite, l’équipage nettoie et passe l’aspirateur régulièrement dans les espaces de vie et de travail. Néanmoins, les missions de ravitaillement de la SSI apportent une diversité de matériel, de nourriture, d’équipement de laboratoire en plus de plantes et d’animaux vivants pour des expériences – tout ceci amène des nouvelles espèces de bactéries. En plus des bactéries co-existantes avec les humains, et le fait que les fenêtres ne peuvent pas être ouvertes, l’accumulation des espèces dans cet espace fermé peut devenir significative.

Dr Emmanuel Gonzalez, spĂ©cialiste en mĂ©tagĂ©nomique Ă  l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ explique : « Les scientifiques ont une bonne comprĂ©hension des grandes familles de bactĂ©ries prĂ©sentes sur la SSI. Par contre, nous avons mis en Ă©vidence un Ă©cosystème bactĂ©rien beaucoup plus divers que ce que nous avions imaginĂ©. C’est un bon pas en avant dans notre comprĂ©hension de la biosphère qui nous accompagnera dans les habitats extra-terrestres ».

La méthode de caractérisation microbienne a été pilotée à partir de données obtenues de la SSI, toutefois les applications sont beaucoup plus larges selon les scientifiques derrière la technologie. Les chercheurs peuvent reproduire cette approche pour étudier des environnements difficiles comme les océans et les sols. La méthode est présentement utilisée pour comprendre des maladies humaines et les microbiomes. Dr Nicholas Brereton, de l’Université de Montréal souligne : « Cette nouvelle approche nous donne une image spectaculaire du monde bactérien dans l’espace et les possibilités d’appliquer cette méthode pour explorer de nouveaux environnements microbiologiques est vraiment excitante ».

Ă€ propos de cette recherche :

  • Le projet a Ă©tĂ© conduit par des chercheurs en mĂ©ta-gĂ©nomique et en bioinformatique de l’Institut de recherche en biologie vĂ©gĂ©tale (IRBV) de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, du Jardin botanique de MontrĂ©al, composante d’Espace pour la vie, de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ, du Canadian Centre for Computational Genomics et du Centre d’innovation GĂ©nome QuĂ©bec.
  • ł˘â€™ original est publiĂ© dans l’édition de mai 2019 de Environmental Microbiology.
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