Experts : Violence par armes à feu et législation
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a annoncé le dépôt d'un projet de loi qui inclut notamment la mise en Å“uvre d’un « gel national » des armes de poing. « Nous ne pouvons pas laisser le débat devenir si polarisé que rien n'est fait dans notre pays », a-t-il affirmé, alors qu'aux États-Unis, les républicains restent en majorité farouchement opposés à un resserrement des lois sur les armes à feu, en dépit de la fusillade qui a éclaté dans une école primaire du Texas, il y a une semaine. ()Ìý
Voici des experts de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ qui peuvent s’exprimer à ce sujet :Â
Histoire américaineÂ
Jason Opal, professeur agrégé, Département d'histoire et d'études classiquesÂ
« Comme dans le sillage de la fusillade de l'école de Sandy Hook en 2012, le récent meurtre de masse d'enfants d'une école primaire à Uvalde, au Texas, incitera les partisans du contrôle des armes à feu aux États-Unis à faire pression pour de nouvelles restrictions sur l'achat d'armes. Cependant, ils se heurteront à deux forces distinctes mais liées : Premièrement, le pouvoir politique brut de la National Rifle Association et des fabricants d'armes pour lesquels elle sert de lobby, et deuxièmement, une profonde tradition pro-armes qui revendique l'ascendance du 2ème amendement mais qui, en réalité, dérive davantage de la violence des frontières et de l'esclavage ».Â
Jason Opal est professeur agrégé du Département d'histoire et d'études classiques, où il enseigne la Constitution américaine à différentes périodes de l'histoire américaine. Son travail tente d'intégrer l'histoire sociale, culturelle et intellectuelle et de faire la lumière sur des sujets aussi vastes que le nationalisme, le capitalisme, la démocratie et les relations canado-américaines.Â
jason.opal [at] mcgill.ca (anglais, français)Ìý
Santé publiqueÂ
Myrna Lashley, professeure adjointe, Département de psychiatrieÂ
« Je suis convaincu que de nombreux problèmes de société sont souvent "réglés" par la violence armée. Comme les problèmes sont innombrables, je suggère que l'épidémie de violence armée soit considérée comme un problème de santé publique et qu'elle soit traitée comme telle ».Â
Myrna Lashley est professeure adjointe au Département de psychiatrie et chercheuse affiliée à l'Institut Lady Davis pour la recherche médicale de l'Hôpital général juif. Elle est présidente de la Table ronde transculturelle sur la sécurité, ainsi que vice-présidente du conseil d'administration de l'École nationale de police du Québec. Ses recherches portent sur les aspects culturels de la santé mentale des jeunes et sur les aspects culturels de la radicalisation menant à la violence.Â
myrna.lashley2 [at] mcgill.ca (anglais)Ìý