Experts : Montréal se prépare pour un autre 1ᵉʳ juillet sur fond de crise du logementÂ
La Ville de Montréal se dit prête pour l’Opération 1er juillet. Depuis le début de l’année, quelque 314 ménages ont fait des demandes d’aide auprès de la Ville, inquiets de ne pouvoir se trouver un nouveau logement. L’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) s’attend pour sa part à devoir fournir de l’hébergement d’urgence à une quarantaine de familles.Â
Voici des experts de l'Université ƽÌØÎå²»ÖÐ qui peuvent s'exprimer sur ce sujet :  Â
Eric Latimer, professeur titulaire, Département de psychiatrieÂ
« Pour faire face à l’itinérance, on doit lutter à la fois contre la pauvreté et contre la crise du logement. S’il y a plus de gens qui éprouvent de la difficulté à se payer un logement, l’itinérance va augmenter. Il y a beaucoup d’études qui regardent par exemple l’association entre l’abordabilité du logement et le pourcentage de personnes en situation d’itinérance dans différentes villes américaines. »Â
Eric Latimer est professeur titulaire au Département de psychiatrie et directeur du programme de recherche sur la santé mentale et la société au Centre de recherche Douglas. Économiste de la santé, ses recherches portent sur les aides communautaires aux personnes souffrant de maladies mentales graves, en particulier sur leurs aspects économiques.Â
eric.latimer [at] mcgill.ca (anglais, français)Â
Jayne Malenfant, professeur.e adjoint.e, Département d'études intégrées en éducation Â
« Les défenseurs du logement à travers la province se sont mobilisés contre le projet de loi 31 proposé par la CAQ, qui éliminerait un moyen clé pour les locataires d'accéder à des logements abordables pendant une crise du logement nationale et provinciale qui s'aggrave. Ces actions font écho aux appels des mouvements existants qui réclament le droit au logement (conformément à la récente Loi sur la stratégie nationale sur le logement) pour les personnes en situation de précarité. Les militants du Québec et d'ailleurs réclament des investissements dans le logement social et le logement réellement abordable, ainsi que le leadership des personnes les plus touchées par les violations du droit au logement, notamment les personnes vivant dans des campements, les étudiants sans-abri et les personnes qui vivent dans une situation d'itinérance cachée. »  Â
Jayne Malenfant est professeur.e adjoint.e au département des études intégrées en éducation. Son travail se situe à l'intersection du droit au logement et du droit à l'éducation, ainsi qu'à la mise en place d'actions équitables et dirigées par la communauté pour la justice en matière de logement et la prévention de l'absence de chez-soi. Â
jayne.malenfant [at] mcgill.ca (anglais, français)Â