Experte : Journée international pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes | 25 novembre
Chaque année, du 25 novembre (Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes) au 10 décembre (Journée internationale des droits de la personne), les Canadiennes et les Canadiens soulignent les 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe. Il s’agit d’une occasion de nous réunir pour dénoncer la violence fondée sur le sexe et de renouveler notre engagement à y mettre fin. ()Ìý
Voici une experte de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ qui peut s’exprimer à ce sujet :Â
Shaheen Shariff, professeure James ƽÌØÎå²»ÖÐ, Département d’études intégrées en science de l’éducationÂ
« Bien qu'il soit encourageant de constater qu'un nombre important d'études, de prises de conscience politiques et d'activisme soutiennent la nécessité d'éliminer la violence à l'égard des femmes, il est déplorable que l'intention déclarée des lois et des politiques contre celle-ci soit moins bien appliquée. Le patriarcat, le sexisme et la misogynie restent profondément ancrés dans la société. La violence à l'égard des femmes et des filles est de plus en plus favorisée par les plateformes de médias sociaux, comme le harcèlement sexuel en ligne, la distribution non consensuelle et dégradante d'images intimes qui enfreignent la vie privée et la dignité, le trafic sexuel et la violence normalisée présente dans la pornographie à laquelle les jeunes peuvent désormais accéder librement. Nous avons également constaté une augmentation des violences domestiques et sexuelles commises par des partenaires intimes pendant la pandémie au niveau international. Nous avons beaucoup de travail à faire au niveau mondial et collectif, et je suis reconnaissante que la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes suscite une prise de conscience accrue et, espérons-le, des ressources, afin de soutenir les femmes dont la vie est dévastée par une violence insensée ».Ìý
Shaheen Shariff est professeure James ƽÌØÎå²»ÖÐ au Département d’études intégrées en science de l’éducation et membre associé de la Faculté de droit. Son travail est centré sur l’intersection de l’éducation, du droit et de la politique, avec un accent sur le droit constitutionnel, les droits de la personne et le droit civil dans la mesure où il a un impact sur les institutions éducatives. Elle est surtout connue pour son travail sur la cyberintimidation et la violence sexuelle en tant que symptômes d’une discrimination systémique profondément enracinée et de déséquilibres de pouvoir dans la société (formes croisées de sexisme, misogynie, homophobie, (in)capacité, âgisme et xénophobie.Â
shaheen.shariff [at] mcgill.ca (anglais)Ìý