Expert : Le Front commun annonce trois jours de grève supplémentaires
Les leaders de la CSQ, de la CSN, de l'APTS et de la FTQ, qui représentent 420 000 travailleurs de l’État québécois, annoncent la tenue de trois jours de grève consécutifs du 21 au 23 novembre prochain partout au Québec si les négociations avec le gouvernement Legault demeurent dans l'impasse. Une grève évitable, rappelle le Front commun, dans la mesure où une entente de principe peut encore être conclue au cours des deux semaines à venir. ()
Voici un expert de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ qui peut s’exprimer à ce sujet :
Barry Eidlin, professeur agrégé, Département de sociologie
« Le gouvernement Legault ne semble pas trop intéressé jusqu’à présent de conclure une entente avec les travailleurs du secteur public. Même avec les bonifications récemment annoncées par Sonia Lebel, il ne propose que des augmentations salariales inférieures au taux d’inflation, soit effectivement une réduction salariale. Il n’y a pas non plus du progrès quant aux dossiers du temps supplémentaire obligatoire et des horaires imprévisibles, des enjeux de qualité de vie qui sont essentiels pour s’adresser aux problèmes de la pénurie de main d’œuvre et l’offre des services publics de qualité. Le gouvernement caquiste réclame que l’argent n’est pas là pour financer les revendications du front commun. Cependant, les questions budgétaires, ce sont des questions de priorités. Les syndicats du Front commun, avec leur mandat de grève générale illimitée à 95%, vont maintenant passer aux actes afin de convaincre le gouvernement de mettre à jour leur liste de priorités, en mettant les services publics à l’avant ».
Barry Eidlin est professeur agrégé au Département de sociologie. Ses recherches explorent l’évolution des relations entre la mobilisation sociale, les processus politiques et l’idéologie dans les démocraties capitalistes les plus avancées.
barry.eidlin [at] mcgill.ca (anglais, français)