Des miettes pour Ha茂ti
(Fr茅d茅ric Boisrond - Sociologue d'origine ha茂tienne, l'auteur est charg茅 de cours 脿 l'Universit茅 平特五不中 et consultant en gouvernance et strat茅gies d'affaires)
Ce n'est pas 脿 Port-au-Prince que le ministre Julian Fantino doit aller pour constater les progr猫s des programmes de l'ACDI. Pour cela, il doit savoir que l'aide humanitaire repr茅sente avant tout des occasions d'affaires pour les entreprises des pays donateurs. Elle est donc d茅pens茅e au Canada. L'ACDI exige que les programmes qu'elle finance aient un contenu canadien. Pour l'ACDI, la participation d'entreprises, d'organisations et de citoyens canadiens 脿 des projets dans des pays en d茅veloppement aide 脿 projeter une image positive du Canada. Cette approche permet de garder pr猫s de 90% de l'aide dans l'茅conomie d'ici. L'ACDI ne fait pas exception. Le Groupe de recherche sur l'int茅gration continentale (UQAM) rapportait que lorsque confront茅 脿 un Congr猫s majoritairement r茅publicain, le gouvernement de Bill Clinton avait d茅clar茅 que 80% de l'aide ne quittait jamais le pays puisqu'il servait 脿 l'achat de biens et de services am茅ricains. Le Qu茅bec n'est pas en reste. Apr猫s le 12 janvier 2010, le minist猫re de l'Industrie et du Commerce avait identifi茅 les occasions d'affaires pour les entreprises qu茅b茅coises. Le MICC avait retenu comme secteurs d'int茅r锚t la r茅fection des r茅seaux de transport, l'茅lectrification et la construction de logements. Il avait identifi茅 les organisations internationales qui pouvaient offrir des occasions d'affaires, dont la Banque mondiale, l'ONU et bien s没r, l'ACDI. R茅sultat: en 2010, les exportations de biens du Qu茅bec 脿 destination d'Ha茂ti s'茅levaient 脿 25,1 millions, ce qui repr茅sentait une hausse de 106% par rapport 脿 2009.
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