Des chercheurs identifient un g猫ne li茅 脿 la toxicomanie
Une nouvelle 茅tude qui vient d鈥櫭猼re publi茅e dans la revue Molecular Psychiatry par l鈥櫭﹒uipe de Salah El Mestikawy, Ph. D., chercheur 脿 l鈥橧nstitut universitaire en sant茅 mentale Douglas (CIUSSS de l鈥橭uest-de-l鈥櫭巐e-de-Montr茅al), professeur 脿 l鈥橴niversit茅 平特五不中 et directeur de recherche au CNRS Inserm UMPC 脿 Paris, ouvre de nouveaux horizons 脿 la compr茅hension des m茅canismes mol茅culaires qui sous-tendent la toxicomanie chez les humains.
Ces travaux ont 茅t茅 accomplis en collaboration avec plusieurs 茅quipes de recherche internationales. Parmi ces chercheurs, on peut citer notamment St茅phane Jamain (CR1 INSERM, Universit茅 de Cr茅teil, France), un g茅n茅ticien fran莽ais sp茅cialis茅 dans les troubles psychiatriques.
Probl猫mes de communication... entre cellules
Pour communiquer entre elles, les cellules c茅r茅brales (les neurones) utilisent des substances chimiques appel茅es neurotransmetteurs. Parmi les neurotransmetteurs classiques, on peut citer la dopamine, la s茅rotonine, l鈥檃c茅tylcholine et le glutamate. Jusqu鈥櫭� tout r茅cemment, on croyait qu鈥檜n neurone donn茅 n鈥檜tilisait qu鈥檜n seul neurotransmetteur classique. Il y a quelque temps, l鈥櫭﹒uipe de Salah El Mestikawy a contribu茅 脿 faire une d茅couverte surprenante, 脿 savoir que les sous-populations de neurones sont capables d鈥檜tiliser deux transmetteurs. En d鈥檃utres termes, ces neurones, contrairement 脿 la vaste majorit茅 des neurones, sont bilingues. La plupart des neurones c茅r茅braux disent soit 芦 oui 禄, soit 芦 non 禄, soit 芦 peut-锚tre 禄.听
El Mestikawy et ses coll猫gues ont d茅couvert que, pour r茅guler nos comportements gratifiants, une petite population de neurones de notre centre de r茅compense est capable de r茅pondre 芦 oui 禄 et 芦 non 禄. Ces neurones sont connus sous le nom de neurones cholinergiques, et le centre de r茅compense est appel茅 noyau accumbens. Avec ces nouveaux travaux, les chercheurs ont d茅couvert que quand ils bloquaient une des deux langues (le 芦 non 禄) des neurones cholinergiques du centre de r茅compense, les souris montraient une pr茅f茅rence marqu茅e pour la coca茂ne. Ces travaux expliquent les m茅canismes neuronaux qui sous-tendent la recherche de situations 芦 r茅compensantes 禄, et identifient en m锚me temps une cible insoup莽onn茅e pour le traitement de la toxicomanie.
- D茅pendance 脿 la coca茂ne, besoin imp茅rieux et rechute
- S鈥檈xercer n鈥檃 pas toujours l鈥檈ffet escompt茅 (selon votre cerveau)听
Enfin, et peut-锚tre plus important encore, l鈥櫭﹒uipe a d茅couvert que les humains ayant une mutation d鈥檜n g猫ne cl茅 pour cette co-transmission 茅taient 10 fois plus vuln茅rables 脿 des formes tr猫s s茅v猫res de toxicomanie.
芦 Ces d茅couvertes apportent un changement conceptuel majeur dans le domaine de la toxicomanie. Nous commen莽ons 脿 d茅crypter et 脿 comprendre la r茅gulation complexe des comportements de base 禄, explique Salah El Mestikawy.
Ces travaux ont 茅t茅 financ茅s par la Fondation Neuro Canada et par ERA-NET Neuron.
Pour lire l鈥櫭﹖ude au complet : The absence of VGLUT3 predisposes to cocaine abuse by increasing dopamine and glutamate signaling in the nucleus accumbens: http://www.nature.com/mp/journal/vaop/ncurrent/full/mp2015104a.html
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