Commémoration de la tragédie du 6 décembre et exposition à ƽÌØÎå²»ÖÐ
Le 6 décembre 1999, le Centre ƽÌØÎå²»ÖÐ de recherche et dÂ’enseignement sur les femmes, lÂ’Association des femmes de ƽÌØÎå²»ÖÐ, le Centre de lutte contre lÂ’agression sexuelle de lÂ’Association des étudiants de lÂ’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ et lÂ’Association elle-même participeront à une cérémonie à la mémoire des 14 étudiantes en génie assassinées à lÂ’Université de Montréal il y a dix ans.
La veille débutera à 15 h à la salle Moyse de la faculté des arts (campus du centre-ville). Elle s’adresse à tous ceux qui souhaitent se recueillir et se rappeler les événements tragiques d’il y a 10 ans. Cette veille sera suivie à 15 h 30 d’allocutions de Lauraine Leblanc, auteur de Pretty and Punk, et du professeur Barbara Godard, chercheur invité du CMREF de l’Université York qui mène actuellement des recherches sur la commémoration. Judy Rebick, ex-présidente du CCASF et journaliste à l’émission Newsworld sera également présente, mais sa participation n’est pas encore confirmée.
Une oeuvre originale de Mme Susan Fowler, créée à la mémoire des 14 victimes, sera exposée à l’extérieur de la salle Moyse, dans le hall de la faculté des arts. Mme Fowler décrit ainsi son oeuvre :
"L’oeuvre fragile, toute d’ombres, d’illusions et de vide, est faite des 14 noms découpés qui tombent en cascade et se transforment en un voile frémissant de lettres disjointes. La blancheur de l’oeuvre évoque le moment de l’année auquel ces femmes sont mortes, les ombres rappellent le caractère lugubre de l’événement et l’absence de couleur et le mouvement constant, les vies fauchées qui se perpétuent par l’esprit.
"Pendant que je travaillais à cette oeuvre, les victimes me sont devenues moins étrangères et me sont apparues davantage comme des soeurs occupées à jouer leur rôle personnel dans l’évolution de notre culture, à la fin du siècle. Malgré le calme qui se dégage de l’oeuvre, j’ai dû constamment résister à la tentation d’en briser la sérénité en y jetant un seau de peinture rouge. Il en serait peut-être résulté quelque chose de plus astucieux, de plus saisissant. Mais je voulais consciemment éviter de mêler des considérations et des opinions artistiques à la commémoration d’un événement d’une telle gravité. J’ai également été interpellée par l’idée de la futilité de la violence comme réponse à la violence et par mon respect pour les familles, qui souhaitent se rappeler les victimes telles qu’elles les ont connues plutôt que les circonstances de leur mort."