Un doctorant mcgillois dans la liste « 30 under 30 » de Forbes
Daniel Almeida, un doctorant travaillant sous la supervision du Dr Gustavo Turecki dans le Programme intégré en neurosciences de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, au Centre de recherche Douglas, est cité dans la liste « 30 under 30 » du magazine Forbes, dévoilée le 3 décembre. La liste annuelle, qui en est à sa 9e édition, présente 600 leaders, entrepreneurs et innovateurs exemplaires de moins de 30 ans. Dans ses recherches, Daniel étudie les modifications moléculaires propres à certains types de cellules cérébrales chez des personnes dépressives qui sont décédées par suicide et qui ont été victimes de maltraitance sévère durant l’enfance.
« C’est un honneur d’être nommé dans la liste de Forbes, dans la catégorie scientifique », affirme Daniel. « Je suis profondément convaincu de l’importance du travail que nous accomplissons au Groupe ƽÌØÎå²»ÖÐ d’études sur le suicide (MGSS). Nos recherches étant translationnelles, il est facile de concevoir l’impact qu’elles pourront avoir un jour chez les personnes qui souffrent d’une maladie mentale. C’est un grand privilège de faire partie d’une équipe aussi extraordinaire et de pouvoir partager mes recherches avec le plus grand nombre. »
C’est un événement dévastateur survenu à l’adolescence qui a fait naître la fascination de Daniel pour le cerveau humain. « Vers la fin de mes études secondaires, mon père a survécu à un grave AVC », confie-t-il. « Dans les huit mois de réadaptation qui ont suivi, j’ai acquis une fascination pour le cerveau. Avant l’AVC de mon père, la biologie m’intéressait déjà , mais cette expérience a précisé mon intérêt pour les neurosciences. » Il a suivi sa passion jusqu’à Montréal, et à ƽÌØÎå²»ÖÐ, pour poursuivre ses recherches doctorales.
Natif de Milton, en Ontario, Daniel a fait un baccalauréat spécialisé en physiologie comparative avec majeure en psychologie, réalisant sa thèse de spécialisation en neurosciences comportementales sous la direction du professeur Ashley Monks. Au doctorat, il a été attiré par le Douglas, qui regroupe des sommités mondiales en santé mentale, et en particulier le MGSS, dirigé par le Dr Turecki. L’accès à des échantillons de cerveaux humains caractérisés sur le plan psychiatrique, grâce à la Banque de cerveaux Douglas Bell Canada, a rendu son projet possible.
« Comprendre les changements moléculaires qui ont lieu dans le cerveau est particulièrement utile, puisqu’ils peuvent influer sur le comportement et la santé mentale plus tard dans la vie », explique Daniel. « Le cerveau se compose de plusieurs types de cellules qui peuvent réagir différemment lorsque la personne est victime de maltraitance étant enfant. Mon travail pourrait éclairer les changements qui se produisent dans chaque type de cellule. »
Daniel a reçu plusieurs autres distinctions durant son parcours universitaire, dont la bourse Chubb Compagnie d’Assurances, et plus récemment, la prestigieuse bourse Vanier, financée par les organismes subventionnaires fédéraux, qui vise à reconnaître et à promouvoir le travail de futurs chefs de file en recherche. Daniel a démontré son leadership dans diverses initiatives en santé mentale et en communication scientifique.
« Je suis très fier de Daniel pour tout ce qu’il a accompli depuis son arrivée dans l’équipe de mon laboratoire, en 2014 », dit le Dr Turecki, qui est directeur du Département de psychiatrie de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ et directeur scientifique du Douglas. « Daniel avait déjà des compétences uniques et ce fut un réel plaisir de le voir continuer de se développer ces dernières années. Je suis ravi qu’il soit reconnu à sa juste valeur et je suis impatient de voir jusqu’où sa passion et son ambition vont le mener. »
Daniel a déjà une idée de ce qu’il espère pouvoir accomplir après avoir terminé ses recherches doctorales. « Après mon doctorat, j’aimerais faire des études de médecine et me spécialiser en psychiatrie. Mes recherches au MGSS m’ont fait comprendre tout ce que les cliniciens-chercheurs peuvent apporter à la recherche. Il reste beaucoup à découvrir pour comprendre l’impact moléculaire de la maltraitance infantile. J’espère donc pouvoir poursuivre ma carrière en recherche pour approfondir notre compréhension de ces impacts. »
Félicitations Daniel!