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Les IRSC financent neuf projets de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ sur la COVID-19

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 25 June 2020

Les IRSC octroient 109 M$ pour atténuer les répercussions de la pandémie sur la prestation des soins, au Canada comme à l’étranger, et mieux comprendre la maladie

Par Gillian Woodford


Neuf projets de recherche dirigés par l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ seront financés dans le cadre de la Possibilité de financement pour une intervention de recherche rapide contre la COVID-19 des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), qui ont annoncé le financement de 139 projets le 25 juin 2020. Plus de 3,5 millions de dollars au total seront consacrés à des projets dirigés par ƽÌØÎå²»ÖÐ.

Ces fonds permettront la réalisation d’études sur divers aspects de la COVID-19, de la prévention aux orientations de santé publique, en passant par le traitement et les enquêtes épidémiologiques. Par ces études, les IRSC souhaitent accélérer la collecte, l’interprétation et la diffusion des données pour la gestion de la pandémie à l’échelle locale, nationale et internationale. Ils financeront également d’autres projets, notamment des essais cliniques et des études observationnelles, sur l’innocuité et l’efficacité de vaccins, de tests et de médicaments, de même que sur la prise en charge de la maladie dans les divers rouages du système de soins de santé, ici comme à l’étranger.

Effets directs et indirects de la pandémie

Les porteurs du SARS-CoV-2, virus responsable de la COVID-19, sont loin d’être les seuls à avoir souffert de la pandémie, qui a grandement perturbé la prestation des soins de santé. Grâce aux fonds reçus des IRSC, nous pourrons évaluer ses répercussions directes et indirectes sur divers services cliniques. D’ailleurs, l’un des projets mcgillois retenus a trait à l’effet à long terme de la pandémie sur la prise en charge du cancer, et un autre, aux mesures à prendre pour remettre sur les rails le dépistage et le traitement de la tuberculose malgré la crise.

Répercussions sur la prise en charge du cancer

L’étude portant sur le cancer est dirigée par le Pr Eduardo Franco, professeur titulaire d’une chaire James-ƽÌØÎå²»ÖÐ et directeur du Département d’oncologie Gerald‑Bronfman ainsi que de la Division d’épidémiologie du cancer. « Dans notre étude, nous nous intéressons aux répercussions à long terme de la pandémie de COVID-19 sur la prévention, le dépistage et la prise en charge du cancer dans le but d’élaborer des stratégies d’atténuation fondées sur des données probantes, explique le Pr Franco. Nous allons dresser la liste des activités de suivi et de traitement du cancer annulées ou perturbées en raison de la pandémie. » L’équipe, poursuit le professeur, pourra ensuite concevoir des modèles pour évaluer les conséquences de la pandémie sur divers types de cancer. « Grâce à ces modèles, nous verrons les répercussions qu’ont eues les diagnostics tardifs et l’annulation ou le report de tests de dépistage sur l’incidence du cancer. Nous évaluerons aussi l’effet des diagnostics tardifs et de l’annulation ou du report de traitements sur la survie. À la lumière de ces projections, nous proposerons d’une part des stratégies de réduction de la morbidité et de la mortalité par cancer, et d’autre part des priorités d’intervention. »

Dépistage simultané de la COVID-19 et de la tuberculose

Grâce au financement des IRSC, on pourra agir sur la propagation de la COVID-19 et de ses méfaits non seulement au Canada, mais également dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Ainsi, la COVID‑19 a nui à la lutte contre les épidémies de tuberculose dans plusieurs pays, dont le Canada. Dans le cadre d’une étude canado-péruvienne, le Dr Madhukar Pai, directeur des Programmes de santé mondiale et du Centre international de tuberculose de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, tentera, en quelque sorte, de mettre la pandémie à profit pour servir la recherche sur la tuberculose et la COVID-19, et influer sur le cours de ces infections. Son objectif : combiner le dépistage des deux maladies, qui partagent certains symptômes comme la toux et la fièvre.

« Au moment même où la COVID-19 sème morbidité et mortalité partout sur son passage, des épidémies de tuberculose font rage à de nombreux endroits », affirme le Dr Pai, professeur au Département d’épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail et directeur du Centre international de tuberculose de ƽÌØÎå²»ÖÐ, cofinancé par l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ et la ¹ó²¹³¦³Ü±ô³Ùé de médecine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. « Mais de nombreux pays ont relégué au second plan le dépistage de la tuberculose. Je me réjouis que nous puissions nous attaquer à ces deux maladies mortelles grâce au projet des IRSC, qui vise à combiner et à simplifier le dépistage de ces deux infections au Pérou et est mené en partenariat avec l’Universidad Peruana Cayetano Heredia. Le dépistage intégré de la COVID-19 et de la tuberculose pourrait se traduire par une économie de ressources, une amélioration des soins et une diminution de la transmission. »

Vers une meilleure protection des personnes atteintes de démence

Les personnes âgées ont également été très durement touchées par la pandémie. Une étude menée par la Dre Isabelle Vedel, professeure agrégée au Département de médecine familiale, portera sur l’atténuation des répercussions dans cette population. « Les personnes atteintes de démence sont extrêmement vulnérables non seulement parce qu’elles risquent de souffrir d’une forme très grave de la COVID-19, et d’en mourir dans bien des cas, mais aussi parce qu’elles subissent de plein fouet les conséquences des mesures préventives, notamment l’isolement et l’accès difficile à des soins de santé et à des services sociaux, explique la Dre Vedel. Nous allons devoir adapter rapidement notre système de santé afin de mieux répondre aux besoins de ces personnes vulnérables qui vivent dans leur maison ou dans des résidences pour personnes âgées. Grâce à ce financement, nous pourrons nous pencher sur les conséquences de la pandémie et nous préparer à d’autres vagues éventuelles. Notre équipe de recherche ROSA (Recherche en organisation des services sur l’Alzheimer), du Département de médecine familiale, est ravie de diriger cet important projet. »

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Projets de recherche affiliés à ƽÌØÎå²»ÖÐ ayant reçu une subvention au titre de la Possibilité de financement pour une intervention de recherche rapide contre la COVID-19 des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) :

  • Mitigating the long-term impact of the COVID-19 epidemic on cancer control and care

Chercheur principal : Eduardo L. Franco, professeur James-ƽÌØÎå²»ÖÐ, directeur du Département d’oncologie et directeur de la Division d’épidémiologie du cancer

  • Validation of rapid, molecular testing for COVID-19 and integration with TB diagnostics

Chercheur principal : Madhukar Pai, professeur, Département d’épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail, directeur du Centre international de tuberculose de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en épidémiologie translationnelle et santé globale, et directeur des Programmes de santé mondiale de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ

  • Improving the care of older adults living with dementia across Canada during the COVID-19 pandemic: a mixed methods study to inform policy and practice

Chercheuse principale : Isabelle Vedel, professeure agrégée, Département de médecine familiale

  • Partially Nested Randomized Controlled Trial to Evaluate the Effectiveness of the Scleroderma Patient-centered Intervention Network COVID-19 Home-isolation Activities Together (SPIN-CHAT) Program to Reduce Anxiety among Vulnerable Persons with a Pre-existing Medical Condition

Chercheur principal : Brett D. Thombs, professeur, ¹ó²¹³¦³Ü±ô³Ùé de médecine et chercheur principal à l’Institut Lady Davis de recherches médicales de l’Hôpital général juif

  • Development of small interfering RNAs (siRNAs) for the treatment of Severe Acute Respiratory Syndrome-Coronavirus-2 (SARS-CoV-2)

Chercheuse principale : Anne Gatignol, professeure, Département de médecine et Département de microbiologie et d’immunologie, et chercheuse principale et chef du laboratoire « Interactions virus-cellule » de l’axe de recherche sur le VIH et le SIDA à l’Institut Lady Davis

  • COVID-19 incidence rates among Canadian dentists as they return to work: a cohort study

Chercheur principal : Sreenath A. Madathil, professeur adjoint, ¹ó²¹³¦³Ü±ô³Ùé de médecine dentaire

  • INTERCEPTORs: engINeered ThERapeutiC dEfensive Particles TO SARS-CoV-2

Chercheur principal : Nahum Sonenberg, professeur et titulaire de la chaire Gilman-Cheney de biochimie, Département de biochimie

  • COVID-19 and COPD: Important knowledge gaps in subclinical pulmonary disease in the Canadian population

Chercheur principal : Jean Bourbeau, professeur, Département de médecine et scientifique principal à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ

  • Impact of COVID-19 on Patients Receiving Hemodialysis: The Quebec Renal Network (QRN) COVID-19 Study

Chercheuse principale : Rita Suri, professeure agrégée à l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ et directrice de la Division de néphrologie du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ, et scientifique à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ

Projets subventionnés comptant des cochercheurs principaux affiliés à ƽÌØÎå²»ÖÐ

  • Évaluation en temps réel du déploiement de technologies connectées et du partenariat de soins et services dans le contexte de crise sanitaire lié à la COVID-19 - le programme Techno-COVID-Partenariat

CP : Dre Marie-Pascale Pomey, professeure de santé publique, chercheuse au Centre de recherche du CHUM; cochercheur principal de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ : Dr Bertrand Lebouché, professeur agrégé de médecine de famille, clinicien-chercheur au Centre de recherche évaluative en santé, Institut de recherche du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ.

  • Engage-COVID-19: A mixed methods study of biomedical, behavioural, and psychosocial aspects of the COVID-19 pandemic among gay, bisexual, and other men who have sex with men in Canada

CP : Dr Daniel Grace, University of Toronto; cochercheur principal de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ : Dr Joseph Cox, professeur agrégé, Département d’épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail; avec le Dr Matthew Cheng, professeur adjoint, Département de médecine, Dr Cedric Yansouni, professeur adjoint, Département de médecine, Dr Jesse Papenburg, professeur adjoint, Département de pédiatrie.

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