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Des chercheurs québécois parmi les bénéficiaires d’une subvention de 34 millions de dollars octroyée par Cancer Research UK pour lutter contre le cancer

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 23 January 2019

Des équipes de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ et du CUSM participent à une étude internationale visant à dévoiler le rôle de l’inflammation chronique dans le développement du cancer

Des chercheurs de la ¹ó²¹³¦³Ü±ô³Ùé de médecine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ et de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ (IR-CUSM), de Montréal font partie d’une équipe multinationale dirigée par l’Université de Californie à San Francisco (UCSF), dont le projet a récemment été sélectionné lors du concours du (CRUK) . Cette équipe multidisciplinaire recevra une subvention internationale de 20 millions de livres sterling (environ 34 millions de dollars canadiens) au cours des quatre prochaines années, afin de se pencher sur l’un des plus grands défis de la recherche sur le cancer, la compréhension des liens existant entre l’inflammation chronique et le cancer.

L’objectif du projet dont il est ici question, connu sous le nom de STrOmal ReprograMing (STORMing) Provides New Directions to Prevent and Revert Chronic Inflammation, est de trouver de nouveaux moyens de traiter le cancer causé par l’inflammation et de mettre au point de nouvelles façons de prévenir le développement du cancer chez les patients à haut risque atteints d’une maladie inflammatoire chronique.

« Je suis très enthousiaste à l’idée de faire partie d’un pôle mondial d’excellence en recherche sur le cancer, et de collaborer avec des collègues de l’IR-CUSM et de ƽÌØÎå²»ÖР», a déclaré l’un des co-chercheurs, le Dr Lorenzo Ferri, scientifique au sein de la chaire en chirurgie David S. Mulder de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ et du Programme de recherche sur le cancer de l’IR-CUSM. « Cette subvention nous permettra d’étudier le cancer sous un angle différent. Plutôt que de nous concentrer uniquement sur les mutations des cellules cancéreuses, comme nous le faisons depuis des décennies, grâce au projet STORMing Cancer, nous pourrons identifier les signaux et les éléments déclencheurs de l’inflammation chronique qui conduisent à des altérations de la structure entourant les cellules cancéreuses et, causant ultimement le cancer. »

« Je suis honorée de participer à la réalisation d’un projet aussi enthousiasmant, qui réunit une équipe multidisciplinaire d’experts internationaux bien déterminés à modifier notre conception du cancer », a ajouté la chercheuse Morag Park, professeure de biochimie et directrice du Centre de recherche sur le cancer Rosalind et Morris Goodman (CRCG) de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ.

L’inflammation chronique à l’origine du quart des cancers

L’équipe, qui comprend des scientifiques, des cliniciens et des représentants des patients des États‑Unis, du Canada, d’Israël et du Royaume-Uni, va se concentrer sur la compréhension des mécanismes qui font que l’inflammation chronique est à l’origine de certaines formes des cancers les plus agressifs. »

L’inflammation est une composante normale de la réponse immunitaire de l’organisme; elle se produit lorsque les globules blancs libèrent des molécules destinées à protéger l’organisme des cellules endommagées, des substances étrangères ou des agents infectieux pathogènes.

« L’inflammation chronique est liée au quart des cancers à l’échelle mondiale. Un cancer sur quatre est attribuable à l’inflammation, et certains de ces cancers sont particulièrement répandus au sein de la population canadienne », a ajouté le Dr Ferri, qui est aussi directeur de la division de chirurgie thoracique et du programme de cancer des voies digestives supérieures du CUSM. « Les cancers de l’œsophage et de l’estomac sont les tumeurs malignes connaissant la croissance la plus rapide en Amérique du Nord, et le cancer du poumon reste la principale cause de décès par cancer au Québec, particulièrement chez les femmes. »

Bien que l’inflammation chronique soit à l’origine de diverses formes de cancers, l’équipe du projet STORMing Cancer va concentrer ses travaux sur quatre types de cancers : le cancer gastro-œsophagien, le cancer du poumon, le cancer de l’estomac et le cancer du côlon. Ces formes de cancers sont particulièrement agressives; selon les cliniciens, au moment où ces cancers sont diagnostiqués, il est généralement trop tard pour les patients. L’équipe de chercheurs croit fermement qu’à cet égard, ses travaux vont considérablement améliorer les résultats.

Le stroma : un acteur important dans le développement du cancer

Dans le cadre du projet STORMing, les chercheurs se concentreront sur un tissu peu étudié qui soutient les cellules cancéreuses et joue un rôle important dans le développement du cancer: le stroma.

Les équipes de Montréal, dirigées par la professeure Park du GCRC et le Dr Ferri, du programme de chirurgie thoracique du CUSM, qui abrite le plus important programme de lutte contre le cancer de l'Å“sophage au Canada, incluent Ioannis Ragoussis, PhD, directeur du programme des Sciences du génome au Centre d'innovation Génome Québec et Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. Le professeur Ragoussis utilisera des techniques de pointe pour identifier les signaux et les facteurs moteurs de l'inflammation chronique qui induisent des changements au niveau des cellules du stroma et pourraient conduire au cancer.

« À l'aide d'outils tels que la génomique unicellulaire, nous pouvons étudier les tumeurs pour chacun des patients avec un niveau de détail très élevé, puis identifier des cibles thérapeutiques dans des cellules cancéreuses spécifiques », a expliqué le professeur Ragoussis, du département de génétique humaine et ingénierie à l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. « L'application de ces technologies dans le cadre du projet STORMing Cancer nous permettra de développer des thérapies personnalisées qui ciblent les cellules essentielles à la croissance tumorale, nous permettant ainsi de contrôler les tumeurs ou éventuellement de les guérir. »

Les échantillons de tissus proviendront de patients de l'Hôpital général de Montréal du CUSM. « Chaque patient est différent; chaque cellule ou mutation cancéreuse est différente. Donc, plutôt que de regarder les mutations dans les cellules cancéreuses elles-mêmes, nous examinerons la structure des cellules du stroma et nous essaierons de trouver des voies communes entre l’inflammation et la progression du cancer », a ajouté le Dr Ferri.

« Les travaux effectués au CUSM et à l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ au titre de cette collaboration internationale jetteront les bases de projets futurs destinés à trouver des façons de cibler les cancers, de freiner leur développement et de les traiter. »

CRUK a lancé le Grand Challenge en 2015 afin de réunir des scientifiques du monde entier et de différentes disciplines et de trouver des solutions aux défis les plus complexes de la recherche sur le cancer. La première phase du Grand Challenge s'est achevée en 2017 avec quatre équipes gagnantes sélectionnées parmi un total de 57 candidats. La deuxième phase s'est avérée encore plus compétitive, avec trois équipes gagnantes sélectionnées sur 134 participations.

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À propos de l’Institut de recherche du CUSM

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et de la santé. Établi à Montréal, au Canada, l’Institut, qui est affilié à la faculté de médecine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, est l’organe de recherche du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ (CUSM) – dont le mandat consiste à se concentrer sur les soins complexes au sein de sa communauté. L’IR-CUSM compte plus de 420 chercheurs et près de 1 200 étudiants et stagiaires qui se consacrent à divers secteurs de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et de la recherche en santé évaluative aux sites Glen et à l’Hôpital général de Montréal du CUSM. Ses installations de recherche offrent un environnement multidisciplinaire dynamique qui favorise la collaboration entre chercheurs et tire profit des découvertes destinées à améliorer la santé des patients tout au long de leur vie. L’IR-CUSM est soutenu en partie par le Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS).

À propos de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ

Fondée à Montréal, au Québec, en 1821, l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ est l’une des principales universités canadiennes. ƽÌØÎå²»ÖÐ compte deux campus, 10 facultés, 12 écoles professionnelles, 300 programmes d’études et près de 41 000 étudiants, dont plus de 9 700 aux cycles supérieurs. ƽÌØÎå²»ÖÐ accueille des étudiants originaires d’environ 150 pays, ses 12 000 étudiants étrangers représentant 30 pour cent de sa population étudiante. Environ 20 pour cent des étudiants de ƽÌØÎå²»ÖÐ indiquent que leur langue maternelle est le français.

À propos du Centre de recherche sur le cancer Goodman : Situé dans le Complexe des sciences de la vie de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, le Centre de recherche sur le cancer Goodman (CRCG) est un pôle de recherche de pointe sur le cancer qui attire et conserve dans ses rangs de brillants chercheurs des quatre coins du monde. Établi en 1978, le CRCG (à l’époque le Centre du cancer ƽÌØÎå²»ÖÐ) réalise des percées scientifiques qui nous permettent d’étudier le cancer aussi bien sur le plan du génome qu’aux niveaux cellulaire et moléculaire, afin de mieux comprendre ses mécanismes d’évolution, de propagation et de résistance aux traitements. Le Centre compte actuellement 27 équipes de recherche attitrées pourvues de plateformes technologiques de pointe, du personnel de recherche et de soutien, et plus de 200 stagiaires. Les activités menées au CRCG, première ligne d’attaque contre le cancer, sont axées sur la recherche fondamentale et visent à comprendre pourquoi certains cancers résistent aux traitements dans le but de trouver de nouvelles cibles et de nouveaux traitements.

Contacts médias:

Cynthia Lee

Relations médias

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Relations médias

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514-971-4747

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