Partenariat avec l’Université Wuhan : Travailler ensemble pour améliorer les soins de première ligne
Il va sans le dire que le Département de médecine de famille de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ a toujours Å“uvré pour rendre les soins de santé primaires accessibles en concentrant ses efforts sur le développement professionnel et académique, et ce bien au-delà des murs de l’institution.
Avec la signature d’un protocole d’entente, le 13 juillet dernier, en vue de la création d’un Centre commun de recherche en médecine générale avec l’hôpital Zhonghan de l’Université Wuhan en Chine, le Département confirme encore une fois cet engagement.
Ce protocole d'entente, rendu possible en partie grâce au programme d'éducation international du Département de médecine de famille, lancé en janvier 2017, contribuera à jeter les bases de l'éducation et de la pratique en donnant lieu à des collaborations scientifiques, des ateliers, des réunions et plus encore. Le Bureau de l’enseignement et de la recherche de l’hôpital de Zhonghan sera l’hôte du Centre commun de recherche sur la médecine générale.
« Je ne doute pas que notre programme de formation pour les enseignants en médecine générale et le centre de recherche proposé contribueront non seulement à améliorer la qualité des nouveaux médecins généralistes, mais aussi à la qualité des soins de première ligne offerts par l’Université Wuhan », explique le Dr Howard Bergman, directeur du Département de médecine de famille de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ.
Le programme d'éducation international en médecine de famille a déjà été couronné de succès dans des villes comme Shenzhen, en Chine, ainsi qu’à Sao Paolo, au Brésil. Un autre accord a été signé en avril dernier avec l’hôpital Zhonghan, proposant un programme en ligne d’un an, combinant un enseignement en personne et virtuel, centré sur le développement professoral pour dix enseignants de médecine générale.
Le programme aborde une variété de questions pertinentes pour les enseignants en médecine générale, telles que les compétences pédagogiques fondamentales, les relations patient-médecin et le traitement de la douleur chronique. L'expertise du Département est au cÅ“ur de l'opération, menée par une équipe de cliniciens, d’enseignants et de leaders en médecine de famille de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ.
Afin de mieux préparer la cohorte, l’approche pédagogique combine des cours en ligne, un apprentissage en personne intensif et des activités pratiques adaptées aux besoins des étudiants et des enseignants. Plus important encore, ceux-ci sont encouragés à communiquer entre eux pour améliorer leur base de connaissances en utilisant des applications en ligne, telles que WeChat et WhatsApp.
« Nous avons eu environ 80 sujets de discussion liés à chaque classe à Shenzhen », explique la Dre Tamara Carver, responsable de l'éducation et professeure adjointe au Département de médecine de famille de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ.
Celle-ci insiste sur l'importance du développement professionnel des programmes d'études pour « aider à construire une base d'enseignement qui aidera la prochaine génération de professionnels de la santé ».
Lors de leur visite à Montréal, les membres de la délégation de la Faculté des sciences médicales de l’Université Wuhan ont eu l'occasion de visiter le Centre de médecine familiale Herzl de l'Hôpital général juif. Dirigée par le Dr Mark Karanofsky, directeur du programme prédoctoral en médecine de famille et directeur intérimaire du Centre de médecine familiale Herzl, cette tournée a montré aux membres de la délégation comment les résidents sont supervisés dans un contexte clinique.
« La médecine est un processus d'apprentissage continu », souligne-t-il. « En travaillant avec les résidents et en les supervisant, cela vous aide à être plus alerte et à devenir un meilleur médecin. »
Selon le Dr Zhao Yan, vice-président de l'hôpital Zhonghan, le partenariat entre son institution et le Département de médecine de famille constituera une étape importante pour gagner la confiance du public chinois.
« Dans la réforme de la santé en Chine, nous avons tendance à ne pas accorder beaucoup d’importance à la formation des médecins généralistes », explique-t-il. « Les gens choisissent d'aller dans les grands hôpitaux parce qu'ils ne font pas confiance aux centres de santé, car ils ne pensent pas que la pratique est conforme aux normes internationales. »
Il dit que depuis le début des discussions avec l'Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, l'hôpital a été présenté à la télévision locale à quelques reprises. « Les gens commencent à comprendre l'importance des soins primaires », dit-il.
Comme les outils et les technologies évoluent constamment dans le domaine médical, il n'est pas surprenant que le Dr Bergman envisage un avenir prometteur pour l’avenir de cette collaboration.
« Ce qui nous a pris 40 ans à accomplir pourrait possiblement vous prendre que cinq ans », conclut-il.