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L’enseignement de la médecine de famille à Gatineau : accueil, accompagnement et esprit d’équipe

Dans notre série ƽÌØÎå²»ÖÐ au QuébecÌý: mission santé, nous mettons en lumière le travail que réalisent des membres de la Faculté de médecine et des sciences de la santé d’un bout à l’autre du Québec. De la Montérégie et de l’Outaouais à l’Eeyou Istchee et au Nunavik, nos apprenants, apprenantes, cliniciens, cliniciennes et scientifiques ont le privilège et la fierté de s’associer aux communautés pour apprendre et enseigner, prendre soin de la population québécoise et améliorer la santé de tous. Découvrez leurs histoires passionnantes!

« Je ressens une très grande fierté de les avoir aidés dans leur cheminement! » C’est en ces termes que la médecin de famille enseignante Lily Han décrit la vocation qui la tire hors du lit tous les matins. Et ses anciens résidents le lui rendent bien : « Souvent, ils viennent me voir après leur résidence pour me remercier et témoigner à quel point l’encadrement que nous leur avons offert a fait une différence dans leur parcours », ajoute-t-elle.

Depuis 2020, la Dre Han est la directrice à l’éducation postdoctorale au GMF-U de Gatineau, associé à l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. Son temps se partage à peu près de façon égale entre les soins cliniques d’une part et la gestion, la supervision et l’accompagnement de résidents d’autre part.

« Heureusement que j’ai de l’aide! », s’exclame-t-elle. En effet, un poste pour soutenir les résidents en difficulté a été créé en 2021. « Ça me permet de déléguer certaines tâches et de gagner du temps. Il y a aussi notre extraordinaire adjointe à l’enseignement et notre équipe dévouée de superviseurs sans qui le programme ne fonctionnerait pas bien et ne serait pas devenu ce qu’il est! »

La Dre Han est originaire de l’Outaouais, ce qui explique en partie pourquoi elle mène sa carrière à Gatineau. Elle y retrouve famille et amis. Mais à cela s’ajoutent d’autres facteurs encore plus importants. Elle aime les gens de cette région, le milieu ainsi que les liens et la dynamique qui animent l’équipe. Tout le monde se connaît et s’épaule. « Les candidats à la résidence auraient intérêt à connaître tous ces avantages », affirme-t-elle en déplorant que les démarches en prévision d’une candidature se déroulent désormais surtout à distance.

En effet, depuis la pandémie, la majorité des activités liées au jumelage entre les finissants en médecine et les programmes de résidence partout au Canada (assuré par le système pancanadien CaRMS) se déroulent en mode virtuel. Or, c’est justement ce qui rend le recrutement en région plus difficile. L’attractivité de Gatineau réside dans l’accueil chaleureux du personnel, la dynamique de travail, la souplesse de la hiérarchie, bref tout ce qui ne peut être détecté par une entrevue virtuelle. Les visites personnalisées que la Dre Han organise pour ceux et celles qui le souhaitent lui permettent toutefois de montrer tout le charme de son équipe et de son milieu.Ìý

Mais revenons à son rôle d’accompagnatrice des résidents et d’enseignante. La médecin en est passionnée. « C’est le meilleur moyen de faire une différence, non seulement dans la formation de médecins de famille, mais aussi auprès de leurs patients », affirme-t-elle. « Enseigner décuple les effets puisqu’on touche à un bassin de patients beaucoup plus étendu, même si c’est indirectement. »

La Dre Han se plaît à transmettre l’amour de la médecine et tire une grande satisfaction de l’évolution des résidents. Elle se considère privilégiée de pouvoir les aider à surmonter les difficultés inhérentes à cette formation exigeante. « Comme je suis déjà passée par là et que je suis familière avec les difficultés auxquelles les résidents font face, je vois mon rôle un peu comme celui d’un parent. C’est de l’accompagnement. »

Selon la médecin, le contexte d’aujourd’hui est un peu plus difficile toutefois. Les médias font régulièrement état d’un système de santé en souffrance et les réformes sont lourdes à porter. Le moral des gens en est parfois affecté. « On devrait davantage promouvoir et surtout valoriser la médecine de famille, mais aussi son enseignement », conclut-elle. « Tout le travail d’encadrement et d’enseignement offre une rémunération qui n’est pas à la hauteur de celle qu’on reçoit en clinique. On le fait par conviction et par passion. »ÌýÌý

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