Le 6 juin, le Tahatikonhsontóntie’ Environnement réseau de recherche en santé autochtone du Québec (ERRSA-Qc), en collaboration avec l’Unité de soutien SSA Québec, le Bureau du Principe de Joyce et le Département de médecine de famille de ƽÌØÎå²»ÖÐ, et avec l’appui du Programme autochtone des professions de la santé, a dévoilé son rapport sur la sécurité culturelle en contexte de recherche en santé autochtone. Les membres de la faculté autochtone participant au projet sont Richard Budgell (Inuk du Labrador), Alex McComber (clan de l'Ours de Kahnawake) et Sarah Konwahawi Rourke (Kanien'kehá:ka d'Akwesasne).
Le concept de la sécurité culturelle est né en réponse au racisme systémique que les Peuples Autochtones vivent dans leurs interactions avec les services publics, puis a été appliqué au milieu de la recherche. Ce rapport, qui serait le premier du genre au Québec sur ce sujet, fait suite à une importante Table ronde qui s’est tenue à Montréal du 26 au 28 avril 2023 et qui a réuni 45 personnes ayant à coeur la transformation des environnements de recherche en santé autochtone.
La grande majorité des participants à l’événement étaient Autochtones, représentant 10 nations du Québec. En raison de la traduction simultanée offerte en français et en anglais et du soutien de la part d’Aînés, les participants ont été en mesure de s’exprimer librement et de façon sécuritaire pendant l’événement, partageant parfois des expériences traumatiques de recherche non culturellement sécuritaires, mais aussi leurs perspectives sur les façons d’améliorer les milieux de la recherche pour tous les Peuples Autochtones.
Les voix des participants sont au cœur du rapport sur la sécurité culturelle en contexte de recherche en santé autochtone. Ces voix se retrouvent dans les six sections du rapport, qui comprennent :
- Mise en contexte (santé autochtone historique et contemporaine, et le concept de la sécurité culturelle);
- État des lieux (obstacles à la sécurité culturelle des Autochtones en recherche, et le changement de paradigme qui a cours depuis quelques années)
- Ce qu’il faut pour créer des environnements de recherche culturellement sécuritaires
- Recommandations pour quatre groupes de parties prenantes impliqués dans la recherche (décideurs politiques, décideurs organisationnels, chercheurs et éducateurs)
- Lignes directrices pour la formation en matière de sécurité culturelle en contexte de recherche
- Le Principe de Joyce et la recherche
Avec le lancement de ce rapport, nous, le Tahatikonhsontóntie' ERRSA-Qc, et ses partenaires espérons offrir une plateforme aux personnes, communautés et organisations autochtones afin qu’elles expriment leurs besoins pour une recherche culturellement sécuritaire au Québec. Toutes les personnes impliquées dans la Table ronde et ses activités subséquentes ont joué un rôle essentiel, qu’il s’agisse dans la production du contenu ou de la révision.
La force de leurs voix individuelles et collectives et leur désir de voir des environnements de recherche devenir plus culturellement sécuritaires témoignent du riche potentiel des Autochtones et de leurs alliés à imaginer des solutions pérennes pour y parvenir. Grâce à leurs contributions, plusieurs obstacles à la sécurité culturelle ont été identifiés dans la recherche en santé autochtone, de même que la nécessité, voire l’urgence d’agir afin de renverser les tendances actuelles, et ce, avec l’active participation des Peuples Autochtones à toutes les étapes de cette tant attendue transformation systémique. À cette fin, un grand nombre de pistes d’action ont été proposées aux chercheurs, aux responsables de la santé publique, aux institutions et aux gouvernements. Parmi celles-ci, tous les participants ont appuyé l’adoption du Principe de Joyce au sein des gouvernements et institutions du Québec, en particulier au niveau du système de soins de santé.
Lisez le rapport en français ici : /familymed/files/familymed/cultural_safety_report_fr_-_final.pdf
Lisez le rapport en anglais ici : /familymed/files/familymed/cultural_safety_report_en_-_final.pdf
Lisez un article de Radio-Canada sur le rapport :