En raison de la concurrence toujours plus forte sur les marchés financiers, les investisseurs cherchent de nouveaux instruments de placement pour créer de la valeur. C’est pourquoi la capacité de cerner les sources potentielles de création de valeur pour répondre aux besoins économiques les plus pressants de la société suscite beaucoup d’intérêt. La collaboration entre les spécialistes de la finance et des technologies est devenue un terrain fertile pour une telle création de valeur. Cependant, l’approche traditionnelle d’investissement dans les technologies, soit les fonds de capital-risque, enregistre souvent un rendement inférieur à la gestion passive de portefeuille, comme l’investissement dans le S&P 500, et ce, en raison d’une diversification insuffisante et d’une faible rentabilité des capitaux.
Anisha Ghosh, professeure agrégée en finance à la Faculté de gestion Desautels de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, chercheuse-boursière du Centre de recherche en finance mondiale Desmarais et ancienne directrice de la spécialisation en gestion de placements, mène des recherches qui font le pont entre la finance, l’économie et l’inférence statistique. Elles portent sur la création et l’utilisation de nouveaux algorithmes d’apprentissage et pour l’inférence statistique afin de résoudre les problèmes associés à l’évaluation des actifs risqués, à la gestion de portefeuille et à la gestion des risques.
S’appuyant sur ses recherches, la Pre Ghosh a cofondé  (CCM Bio), une entreprise de biotechnologie diversifiée, en collaboration avec ., un conglomérat mondial dans le secteur des produits chimiques et pharmaceutiques. CCM Bio, qui était jusque-là demeurée discrète, a récemment annoncé son lancement. L’entreprise a obtenu plus de 25 M$ US lors des rondes de financement de série A1 et A2 et est évaluée à plusieurs centaines de millions de dollars. CCM Bio est une entreprise de biotechnologie qui met au point et développe de nouveaux médicaments, y compris des médicaments biologiques, à petites molécules et de thérapie génique, et des nanomédicaments. L’entreprise applique les principes de gestion de portefeuille tirés des recherches en économie financière de la Pre Ghosh aux programmes de médicaments et de diagnostic conçus grâce à l’expertise en chimie, en biochimie et en biophysique de PMC Group, l’un des fabricants de produits chimiques enregistrant la croissance la plus rapide aux États-Unis. Le House Committee on Science, Space, and Technology du Congrès des États-Unis a décrit PMC Group comme un leader dans le secteur manufacturier au pays aux côtés de General Motors et de Procter & Gamble. L’entreprise enregistre un chiffre d’affaires annuel de 1 G$ US.
Les entreprises de biotechnologie traditionnelles se concentrent généralement sur un seul type de médicament ou de maladie. Pour sa part, CCM Bio est très diversifiée et son portefeuille compte plus de dix programmes de médicaments associés à de multiples maladies et diagnostics. Bon nombre de ces programmes proviennent des plateformes de découverte de médicaments de CCM Bio et sont appliqués à plusieurs types de médicaments. La Pre Ghosh supervise le choix des programmes qui font partie du portefeuille de l’entreprise, ainsi que la répartition du capital entre ces programmes selon les méthodes quantitatives modernes de gestion d’actifs. Ses recherches sur le prix des actifs et la gestion de portefeuille ont été publiées dans les revues les plus prestigieuses, comme le Journal of Finance et The Review of Financial Studies. Elles ont également fait l’objet de conférences lors d’événements de premier plan tenus par des organisations telles que le National Bureau of Economic Research et l’Institute for Quantitative Research in Finance. En outre, la Pre Ghosh a co-écrit des articles avec des scientifiques de CCM Bio qui ont été publiés dans les revues du Nature Publishing Group et d’Elsevier. Elle a également collaboré à l’invention de technologies brevetées pour la découverte de médicaments par criblage à haut débit à l’aide de techniques modernes d’apprentissage et d’inférence statistique appliquées à de vastes bases de données chimiques et biologiques.
« La Pre Ghosh a collaboré avec des cadres de PMC Group afin de conceptualiser la structure de CCM Bio et de lancer l’entreprise », explique James F. Mountain, directeur financier de PMC Group et de CCM Bio. « Notre modèle d’affaires ne se limite pas à la mise au point et à la fabrication de produits chimiques, ce qui permet d’atténuer les risques liés au réinvestissement des flux de trésorerie dans la production de molécules brevetées. »
La Pre Ghosh ajoute : « CCM Biosciences gère des portefeuilles dont les composantes étaient traditionnellement décentralisées et associées à des entreprises financées par capital-risque distinctes. Notre structure rend ces portefeuilles plus rentables et flexibles en ce qui concerne les nouvelles données tirées de systèmes biologiques incertains. L’approche de CCM pour atteindre la phase actuelle de son développement de manière rentable est unique. De ce fait, elle se démarque des autres entreprises de biotechnologie qui sont largement financées en dépit des risques qu’elles représentent. »
La structure organisationnelle fondée sur la gestion d’un portefeuille diversifié de spécialités pharmaceutiques est une stratégie d’investissement qui existe déjà sur le marché et qui a fait l’objet d’études en économie financière. Cependant, presque toutes ces entreprises se concentrent principalement sur l’acquisition d’actifs auprès d’autres sociétés de biotechnologie ou pharmaceutiques et sur la gestion de la répartition des capitaux entre ces actifs. CCM Bio se démarque fondamentalement en reconnaissant que même ce marché d’actifs brevetés de qualité deviendra saturé d’investisseurs. En outre, de nombreux besoins médicaux ne sont pas comblés en raison de l’absence de médicaments. Ainsi, les programmes de l’entreprise reposent principalement sur la découverte de nouveaux médicaments grâce à des algorithmes de dépistage et d’analyse de données de pointe. Cette approche permet d’offrir une vaste gamme de spécialités pharmaceutiques dans divers domaines, comme les maladies associées au vieillissement, les cancers très résistants aux médicaments et les mutations non-sens qui représentent dix pour cent des maladies héréditaires. Avant les travaux de la Pre Ghosh, les recherches en économie financière n’avaient pas permis d’établir les méthodes nécessaires pour évaluer avec précision ces programmes de médicaments révolutionnaires au stade de développement préclinique, une étape essentielle pour déterminer la répartition du capital dans ces programmes.