Les changements climatiques constituent un défi aux multiples facettes, et chaque secteur de l’économie devra adopter des pratiques plus durables pour le relever. En 2015, l’Accord de Paris fixait un objectif de carboneutralité pour 2050 : d’ici le milieu du siècle, il faudra retirer de l’atmosphère une quantité de gaz à effet de serre équivalente à celle produite. Près de 200 pays se sont engagés à atteindre cet objectif, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
Le Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ International Portfolio Challenge (MIPC) de 2022 invitait la communautĂ© Ă©tudiante du premier cycle Ă planifier cette transition du point de vue d’un gestionnaire d’actifs.
Les investisseurs institutionnels joueront un rôle essentiel, et le secteur devra affecter les capitaux différemment. Lors de la 6e édition annuelle du MIPC, 96 équipes, dont les membres étaient originaires de 21 pays, se sont penchées sur les choix que devront faire les investisseurs institutionnels. Elles étaient invitées à élaborer des stratégies de portefeuille novatrices pouvant générer un haut rendement tout en assurant un avenir durable.
Lors de cet événement présenté par le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (RREO), les équipes se sont affrontées pour remporter des prix en espèces totalisant
50 000 $. Les partenaires fondateurs du MIPC comprennent de nombreux grands noms de la gestion d’actifs, comme Blackrock, la Caisse de dépôt et placement du Québec, Investissements RPC, la Banque CIBC et Investissements PSP.
Dans le cadre de l’édition de 2022, les équipes se sont penchées sur les compromis complexes que pourrait devoir faire une caisse de retraite fictive en Australie, où les cotisations à un régime de retraite national seraient obligatoires pour l’ensemble du personnel. Les investisseurs institutionnels du fonds SuperEasy devront faire des choix et déterminer s’il faut sacrifier la diversification au profit de la décarbonation, définir la bonne approche quand l’information relative à l’environnement et à la gouvernance sociale est insuffisante et décider s’ils doivent désinvestir dans les énergies fossiles même si une grande part de l’économie en dépend toujours. Il n’existe aucune réponse simple à ces questions.
« Le MIPC de 2022 était une excellente façon de donner aux étudiants et étudiantes un aperçu des questions auxquelles les investisseurs sont confrontés », affirme Audrey Gaspar, directrice générale, Trésorerie et intégration pour le RREO. « Toutes les équipes devaient répondre à la même question, mais elles représentaient une panoplie d’écoles, de régions et de pays. Elles ont abordé la question selon diverses perspectives et ont formulé différentes recommandations. »
Deux équipes ont remporté le prix de 12 500 $ du RREO pour la meilleure proposition : APM Capital de l’Université de Sydney en Australie et CAVA Capital de l’Université chinoise de Hong Kong. Pour sa part, Terra Capital de l’Université de Toronto a reçu le prix de 7 500 $ de la Banque CIBC pour la deuxième place en gestion d’actifs. Les deux autres finalistes étaient Team Trees de l’Université de Colombie-Britannique et Paragon Capital de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud à Sydney. Ils ont tous les deux obtenu un prix de 3 500 $.
« L’obtention des cinq premières places est une réalisation très impressionnante. Les membres des 96 équipes ont déployé des efforts importants cette année, tout comme les personnes responsables de les encadrer », soutient Sebastien Betermier, professeur agrégé en finance à la Faculté de gestion Desautels et directeur du MIPC. « Les équipes ont accompli un travail extraordinaire, et les résultats en témoignent. »
Grâce Ă ses commanditaires, le MIPC est l’un des concours Ă©tudiants les plus lucratifs au monde. Il rassemble des Ă©quipes des quatre coins de la planète grâce au travail de l’équipe responsable de l’organisation, qui regroupe dix Ă©tudiants et Ă©tudiantes de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ. Cette Ă©quipe a jouĂ© un rĂ´le essentiel dans la planification et la mise en Ĺ“uvre de l’évĂ©nement, sous la supervision de Claudio Cichi, son directeur gĂ©nĂ©ral.
« Le MIPC est sans contredit un événement remarquable qui fait le pont entre le milieu universitaire et la finance », explique M. Cichi, étudiant de quatrième année au baccalauréat en commerce à la Faculté de gestion Desautels.
« Il réunit des personnes parmi les plus brillantes au monde pour résoudre des problèmes socioéconomiques importants et complexes.»
Photo : L’équipe responsable de l’organisation de la 6e Ă©dition du Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ International Portfolio Challenge, aux cĂ´tĂ©s du professeur Sebastien Betermier (rangĂ©e du bas, Ă gauche) et de la doyenne Yolande Chan (rangĂ©e du bas, au centre).