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Tuberculose : sur la voie de la prévention

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 30 November 2009

Des chercheurs du CUSM et leurs collègues internationaux identifient le premier  facteur génétique de résistance à l’infection de la tuberculose.

Pourquoi  certaines personnes exposées à la tuberculose ne sont pas infectées et ne développent pas la maladie ? L’équipe du Dr Erwin Schurr de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖР (IR-CUSM) en collaboration avec le Dr Alexandre Alcais de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), Paris, clarifie pour la première fois la question. Leurs résultats montrent qu’un ou plusieurs gènes seraient à l’origine, pour certaines personnes, de leur résistance à l’infection tuberculeuse. Les résultats viennent d’être publiés dans le « Journal of Experimental Medicine ».

La tuberculose est une causée par une bactérie appelée (Mtb). Les deux tiers de la population mondiale sont infectés par cette mycobactérie. Cependant, environ 20 % des personnes exposées à la Mtb sont résistantes à l’infection et ne développeront donc jamais la maladie. « Dans notre étude, nous nous sommes intéressés à cette minorité de personnes vivant dans des zones à haute exposition sans être infectées », livre le Dr Schurr. « Nous avons essayé de comprendre comment ces personnes développent une résistante à l’infection. »

Les résultats montrent l’existence d’un emplacement particulier sur un chromosome, un locus, qui contrôle la résistance à l’infection. En effet, sur les 128 familles étudiées, issues d’une zone d’Afrique du Sud hautement exposée à la tuberculose, tenant compte des facteurs non génétiques tel que l'âge, environ 20 % des individus présentaient une résistance naturelle à l’infection par M. tuberculosis.  « En d’autres termes, certaines personnes auraient un patrimoine génétique particulier qui les rendraient naturellement résistantes à l’infection par Mtb», explique le Dr Alcais.

« La découverte d’un facteur de résistance d’origine génétique est un grand pas en avant dans la lutte contre la tuberculose à l’échelle mondiale et locale », s’enthousiasme le Dr Schurr. Une avancée majeure pour les personnes atteintes du VIH, pour qui la tuberculose est une cause majeure de mortalité, responsable d’environ 13 % des décès liés au VIH/SIDA dans le monde. « Le VIH/SIDA et la TB en accélérant mutuellement leur progression sont partenaires dans le crime ; si nous pouvons prévenir l’infection, les patients immuno-déficients ne seront plus menacés par la tuberculose », livre le Dr Schurr.

« Notre défi en tant que chercheurs est à présent d’identifier et de caractériser ce facteur génétique et de comprendre son mécanisme de fonctionnement qui conduit à la résistance contre l’infection », confie le Dr Alcais. L’espoir est d’utiliser dans un avenir proche les facteurs génétiques de résistance pour prévenir l’infection chez toute la population en stimulant le mécanisme à l’origine de la résistance.

« Si nous pouvons rendre la population résistante à l’infection, la tuberculose qui reste un problème majeur de santé publique, pourrait être rayée de la carte », conclut Dr Schurr.

Le Dr Schurr est chercheur au centre d’étude sur la résistance de l’hôte de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ et au département de génétique humaine et de médecine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ

Le Dr Alcais est chercheur au laboratoire de génétique humaine des maladies infectieuses, Necker Branch, Institut national de la santé et de la recherche médicale, France, Université René Descartes, Necker Medical School, France, Laboratory of Human Genetics of Infectious Diseases, Rockefeller Branch, The Rockefeller University, USA.

Financement

Cette étude a été  financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), Sequella/AERAS Global Tuberculosis Vaccine Foundation et Gates Foundation.  Certains auteurs ont reçu un soutien financier de la part des Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ).

Partenaires

Cet article a été  co-signé par Caroline Gallant, Leah Simkin et Erwin Schurr de l’IR CUSM, Aurelie Cobat, INSERM U550, Paris, France, Jean-Laurent Casanova, Laurent Abel et Alexandre Alcais INSERM U.550, et Université Paris Descartes, Paris, France et Laboratory of Human Genetics, The Rockefeller University, NYC, U.S.A. Ann Boland-Auge, Centre National de Genotypage, Evry, France, Mark Doherty, Statens Serum Institute,, Copenhagen, Danemark, Gillian Black, Kim Stanley, Paul van Helden et Eileen Hoal, Stellenbosch University, Tygerberg, Afrique du Sud, Jane Hughes, Brian Eley, et Willem Hanekom, University of Cape Town, Cape Town, Afrique du Sud.

Retrouvez ce communiqué  accompagné de l’article original et d’une courte interview audio sur le lien :

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. L’Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est à l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées.

L’Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de la recherche en santé du Québec.

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Le Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l'échelle internationale pour l'excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Les hôpitaux partenaires sont : l'Hôpital de Montréal pour enfants, l'Hôpital général de Montréal, l'Hôpital Royal Victoria, l'Hôpital et l'Institut neurologiques de Montréal, l'Institut thoracique de Montréal et le Centre hospitalier de Lachine. Le CUSM a pour objectif d'assurer aux patients des soins fondés sur les connaissances les plus avancées dans le domaine de la santé et de contribuer au progrès des connaissances.

À propos du Projet de redéploiement du CUSM Guidé par sa mission et son rôle en tant que centre névralgique du réseau universitaire intégré en santé ƽÌØÎå²»ÖÐ, le CUSM s'est engagé dans un projet de redéploiement de 2,2 milliard de dollars qui aidera le gouvernement à réaliser sa vision pour la médecine académique au Québec. L'excellence dans les soins aux patients, la recherche, l'enseignement et l'évaluation des technologies sera galvanisée sur trois campus hospitaliers à la fine pointe de la technologie – les campus de la Montagne, Glen et Lachine – ainsi que par le biais de solides relations avec des partenaires en santé. Chacun des campus enregistré LEED sera conçu et construit de sorte à offrir « Les meilleurs soins pour la vie » aux patients et à leur famille dans un environnement propice à la guérison, et ce ancré dans les meilleures pratiques de développement durable, incluant les principes de BOMA BESt.

Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :

Julie Robert
Coordonnatrice des communications (Recherche) 
Affaires publiques et Planification stratégique, CUSM 
(514) 843 1560

julie.robert [at] muhc.mcgill.ca

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