Traiter le VIH plus t么t pour diminuer le risque de d茅c猫s
Une nouvelle 茅tude nord-am茅ricaine prouve que commencer un traitement antir茅troviral plus t么t聽 pourrait diminuer le risque de d茅c猫s jusqu'脿 94%.
Traiter le plus t么t possible : une r猫gle g茅n茅rale de bon sens
pour la plupart des maladies鈥� sauf pour le VIH-SIDA qu'on ne traite
qu'脿 partir d'un certain seuil de disparition des cellules
immunitaires appel茅es " CD4+ ". Les r茅sultats d'une 茅tude
nord-am茅ricaine dont fait partie l'茅quipe du Dr Marina Klein, de
l'Institut de recherche du CUSM, va 脿 l'encontre de ce consensus.
Ils d茅montrent que le risque de d茅c猫s des patients s茅ropositifs
diminue de 69% 脿 94% si leur traitement est commenc茅 plus t么t que
les recommandations officielles.
Cette 茅tude, publi茅e r茅cemment dans le New England Journal of
Medicine, pourrait avoir une influence consid茅rable sur les
pratiques m茅dicales.
Traiter plus t么t diminue le risque de d茅c猫s
鈥�
Plus pr茅cis茅ment : le risque de d茅c猫s diminue de 94% pour les
patients commen莽ant leur traitement anti-VIH quand leur taux de
cellules CD4+ est sup茅rieur 脿 500 cellules par millilitre, par
rapport 脿 ceux qui le commencent quand ce taux est inf茅rieur 脿 500.
De plus les patients commen莽ant un traitement quand leur taux de
cellules CD4+ est compris entre 350 et 500 cellules par millilitre
voient leur risque de d茅c猫s diminuer de 69% par rapport 脿 ceux qui
commencent avec un taux inf茅rieur 脿 350.
" Les directives officielles recommandent de commencer le
traitement anti-VIH quand le taux de cellules CD4+ est inf茅rieur 脿
350 cellules par millilitre. Ce taux a 茅t茅 calcul茅 脿 partir de
donn茅es li茅es 脿 des m茅dicaments plus anciens et provoquant plus
d'effets secondaires que les traitements actuels, " explique la Dr
Klein. " Les th茅rapies actuelles g茅n猫rent moins d'effets
secondaires, sont mieux tol茅r茅es et plus efficaces. Il est donc
s茅curitaire de commencer 脿 soigner les patients plus t么t. "
Cette 茅tude est la premi猫re de cette amplitude 脿 mesurer les
risques de d茅c猫s en fonction de l'avancement de l'infection au
moment du d茅but du traitement. Les donn茅es ont 茅t茅 tir茅es de
plusieurs banques de donn茅es en Am茅rique du Nord, dont celle g茅r茅e
le Dr Klein 脿 l'Institut Thoracique de Montr茅al. Au total les
chercheurs ont analys茅 les donn茅es de 17517 patients entre 1996 et
2005.
鈥� et de maladies en g茅n茅ral
" Nous avons remarqu茅 que les traitements anti-VIH pourraient aussi
permettre de diminuer l'incidence de maladies non li茅es au SIDA,
telles que les maladies cardio-vasculaires, les maladies du foie,
ou le cancer. Cela expliquerait en partie pourquoi un traitement
commenc茅 plus t么t r茅duit le risque de d茅c猫s, " poursuit le Dr
Klein. " Nous ne connaissons pas pr茅cis茅ment les m茅canismes
derri猫re cette observation, mais deux hypoth猫ses sont plausibles.
Tout d'abord les m茅dicaments soutiendraient le syst猫me immunitaire
plus efficacement en agissant plus t么t; d'autre part ils
emp锚cheraient le virus VIH de se r茅pliquer, diminuant ainsi les
inflammations. "
Malgr茅 les recommandations officielles, la pratique actuelle tend 脿
proposer aux patients de commencer un traitement de plus en plus
t么t apr猫s la d茅tection du virus. Cette 茅tude pourrait permettre de
renforcer cette tendance, et 茅ventuellement de faire 茅voluer
officiellement les directives.
La Dr Marina Klein est chercheur en " Infection et Immunit茅 " 脿
l'Institut de recherche du CUSM, et m茅decin sp茅cialis茅e dans les
maladies infectieuses, le VIH, et en 茅pid茅miologie clinique 脿
l'Institut Thoracique de Montr茅al au CUSM. Elle est 茅galement
Professeur associ茅 en m茅decine 脿 l'Universit茅 平特五不中.
Financement
Cette 茅tude a 茅t茅 financ茅e par le National Institutes of Health et
l'Agency for Healthcare Research and Quality.
Partenaires
Cette 茅tude a 茅t茅 r茅alis茅e en collaboration avec les 茅quipes de :
l'Universit茅 de Washington, Seattle (Dr Mari M. Kitahata, Dr Ann C.
Collier, Steven E. Van Rompaey, Dr Heidi M. Crane), l'Universit茅
John Hopkins, Baltimore (Stephen J. Gange, Alison G. Abraham, Barry
Merriman, Lisa P. Jacobson, Dr Gregory D. Kirk, Dr Kelly A. Gebo,
Bryan Lau, Dr Aimee M. Freeman, Dr Richard D. Moore), l'Universit茅
d'Alabama-Birmingham, Birmingham (Dr Michael S. Saag), l'Universit茅
de Yale et le Veterans Affairs Connecticut Healthcare System, New
Haven (Dr Amy C. Justice), le British Columbia Centre for
Excellence in HIV/AIDS et l'Universit茅 Simon Fraser, Vancouver
(Robert S. Hogg), l'Universit茅 de Californie - San Francisco, San
Francisco (Dr Steven G. Deeks, Dr Jeffrey N. Martin), l'Universit茅
de Caroline du Nord-Chapel Hill, Chapel Hill (Dr Joseph J. Eron,
Sonia Napravnik), le Centers for Disease Control and Prevention,
Atlanta (Dr John T. Brooks), l'Universit茅 de Toronto , Toronto
(Sean B. Rourke, Dr Anita R. Rachlis, Liviana M. Calzavara),
l'Universit茅 de Calgary, Calgary (M. John Gill), la Facult茅 de
m茅decine de Harvard, Boston (Ronald J. Bosch), la Case Western
Reserve University, Cleveland (Dr Benigno Rodriguez), l'Universit茅
Vanderbilt, Nashville (Dr Timothy R. Sterling), Kaiser Permanente
Northern California, Oakland (Dr Michael a. Horberg, Michael J.
Silverberg), le National Institute of Health, Bethesda (Dr James J.
Goedert, Rosemary G. McKaig), l'Universit茅 de Californie-San Diego,
San Diego (Dr Constance A. Benson).
Retrouvez ce communiqu茅 accompagn茅 de l'article original et d'une
interview audio sur le lien :
L'Institut de recherche du Centre universitaire de sant茅
平特五不中 (IR CUSM) est un centre de recherche de r茅putation
mondiale dans le domaine des sciences biom茅dicales et des soins de
sant茅. 脡tabli 脿 Montr茅al, au Qu茅bec, il constitue la base de
recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affili茅 脿 la
Facult茅 de m茅decine de l'Universit茅 平特五不中. L'Institut compte plus
de 600 chercheurs, pr猫s de 1 200 茅tudiants dipl么m茅s et
postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacr茅s 脿
un large 茅ventail de domaines de recherche, fondamentale et
clinique. L'Institut de recherche est 脿 l'avant-garde des
connaissances, de l'innovation et de la technologie. La recherche
de l'Institut est 茅troitement li茅e aux programmes cliniques du
CUSM, ce qui permet aux patients de b茅n茅ficier directement des
connaissances scientifiques les plus avanc茅es.
L'Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds
de la recherche en sant茅 du Qu茅bec.
Pour de plus amples renseignements, consulter l'adresse .
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