Réadaptation pulmonaire à domicile :un air de liberté pour les patients atteints de MPOC
Laval et du CUSM suggère une généralisation du programme de
réadaptation pulmonaire à domicile après avoir confirmé son
efficacité.Ìý
Ìý
La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) est la quatrième
cause de décès au Canada. Bien qu’il s’agisse d’une maladie
chronique inguérissable, des traitements efficaces existent pour en
soulager les symptômes et en améliorer l’évolution. Ìý
La dernière étude du Dr François Maltais de l’Hôpital Laval, institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec et du Dr Jean Bourbeau, du Centre Universitaire de Santé ƽÌØÎå²»ÖÐ de Montréal (CUSM), prouve l’efficacité de la réadaptation pulmonaire à domicile et ouvre ainsi de nouvelles pistes de réflexion pour améliorer l’organisation des soins. Elle sera publiée le 16 décembre dans la revue Annals of Internal Medicine.Ìý
La réadaptation pulmonaire à domicileÌý: une alternative efficace et sécuritaire
Actuellement la réadaptation pulmonaire est le traitement le plus efficace pour améliorer l’essoufflement, la tolérance à l’effort et la qualité de vie chez les patients atteints de la MPOC. «ÌýNos résultats prouvent que la réadaptation à domicile est aussi efficace et sécuritaire que celle en milieu hospitalier,Ìý» se réjouit le Dr Maltais. «ÌýDe plus elle apporte un réel avantage aux patients par rapport à un traitement uniquement médicamenteuxÌý». Ìý
Malgré cela, elle n’est proposée qu’à environ 2% des patients atteints de MPOC au Canada car les structures de soin n’ont pas les moyens de l’organiser dans leurs murs. Dans la moitié des régions du Québec, la réadaptation pulmonaire ne fait même pas partie de l’éventail des possibilités offertes aux patients. Ìý
Le programme à domicile mis au point par les chercheurs canadiens est basé sur des exercices aérobiques et peut facilement être réalisé seul. Il contribue donc à décharger les hôpitaux tout en maintenant une qualité de soins optimale. Cette importante étude a impliqué plus de 250 patientsÌý dans 10 centres canadiens.Ìý
Vers une réorganisation du système de santé?
«ÌýNous espérons que ce travail ouvrira la porte à une réorganisation du système pour que le maximum de patients puisse bénéficier d’un tel programme,Ìý» explique le Dr Bourbeau. «ÌýSa généralisation pourrait avoir un impact positif important tant en santé publique que sur le système de santé,Ìý» conclut-il.Ìý
En effet,Ìýau-delà de l’intérêt économique d’un traitement à domicile, la condition physique des patients s’améliore de façon suffisamment notable pour ne plus nécessiter des visites médicales aussi fréquentes. Dans une perspective d’efficience, ce programme pourrait permettre une réduction des coûts.Ìý
D’autre part ce programme trouve sa place dans le mouvement actuel qui vise à mieux impliquer les patients dans la gestion des maladies chroniques. L’éducation, la responsabilisation, et l’évolution vers des habitudes de vie plus saines ont un impact sur la plupart des maladies chroniques, dont la MPOC.Ìý
Cette étude a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et le Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ).Ìý
Le est Directeur de l’Unité d’épidémiologie respiratoire et de recherche clinique de l’Institut Throracique de Montréal au CUSM, et chercheur dans les axes de «Ìýsanté respiratoireÌý» et «Ìýrecherche évaluative en santéÌý» à l’Institut de recherche du CUSM. Il est également professeur adjoint dans les départements de médecine et d’épidémiologie, biostatistique et santé au travail à l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. Le Dr Bourbeau est Directeur de l’axe MPOC du Réseau de santé respiratoire du FRSQ.Ìý
Le Dr François Maltais est pneumologue à l’Hôpital Laval,
institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec
et professeur titulaire à la faculté de médecine de la même
Université. Il est le directeur médical du programme de
réadaptation respiratoire de son institution et directeur du groupe
de recherche en santé respiratoire de l’Université
Laval.Ìý
Ìý
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. L’Institut compte plus de 600Ìýchercheurs, près de 1Ìý200Ìýétudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300Ìýlaboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est à l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées. L’Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de la recherche en santé du Québec. Pour de plus amples renseignements, consulter l’adresse .Ìý
L’Hôpital Laval, institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec
Annuellement, plus de 16 000 personnes y sont hospitalisées et 83 000 visites sont réalisées en mode ambulatoire. Le bassin de desserte s'élève à plus de 2 000 000 d’habitants, soit environ 30% de la population du Québec. Affilié à l’Université Laval, l’établissement compte sur la collaboration de plus de 3000 employés, médecins, professionnels, chercheurs, gestionnaires et bénévoles pour offrir des soins et services de qualité aux clientèles hospitalisées et ambulatoires. L’hôpital gère également un centre de recherche reconnu sur le plan international supporté par le Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ). Le Centre de recherche de l’Hôpital Laval (CRHL) s’est donné comme mission de freiner l’épidémie d’obésité et la progression des maladies cardiaques et pulmonaires par la recherche et la prévention. Il a pour vision de devenir le centre de recherche nord-américain de référence en cardiologie, en pneumologie et en obésité. A ce jour, le centre de recherche compte sur la collaboration de 550 chercheurs.Ìý
Retrouvez ce communiqué accompagné de l’article original et d’une interview audio sur le lienÌý: ou Ìý
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