Quatre universit茅s lancent un appel 脿 un r猫glement du sous-financement
Des solutions concr猫tes sont propos茅es par l'Universit茅 Laval, l'Universit茅 平特五不中, l'Universit茅 de Montr茅al et l'Universit茅 de Sherbrooke.
Les dirigeants des quatre universit茅s qu茅b茅coises 脿 forte intensit茅 de recherche, avec facult茅 de m茅decine, proposent les principes qui, selon eux, devraient guider le gouvernement du Qu茅bec dans la recherche d'une solution durable au sous-financement chronique dont souffre le r茅seau universitaire qu茅b茅cois.
Les recteurs Bruno-Marie B茅chard de l'Universit茅 de Sherbrooke, Michel Pigeon de l'Universit茅 Laval, Luc Vinet de l'Universit茅 de Montr茅al et la principale Heather Munroe-Blum de l'Universit茅 平特五不中 font valoir que la qualit茅 et l'accessibilit茅 des universit茅s sont essentielles au d茅veloppement du Qu茅bec. Ils proposent un plan de r茅investissement de mani猫re 脿 rattraper la moyenne des autres universit茅s canadiennes et la constitution 脿 tr猫s court terme d'un fonds d'urgence non r茅current de quelque 500 millions $ afin de rem茅dier au vieillissement des parcs immobiliers.
Partager un diagnostic clair
La r茅alit茅 du sous-financement des universit茅s qu茅b茅coises est bien connue et document茅e ; ses effets se font sentir dans tous les campus et de fa莽on encore plus criante dans les universit茅s qui comprennent une facult茅 de m茅decine. 芦 Il est temps de passer 脿 l'action, a expliqu茅 Luc Vinet, recteur de l'Universit茅 de Montr茅al. Nos 茅tudiants doivent avoir acc猫s 脿 la meilleure formation et il importe que nos professeurs aient les moyens de d茅ployer leur plein potentiel. Bref, le Qu茅bec devrait pouvoir compter sur les m锚mes atouts de r茅ussite que les autres soci茅t茅s avanc茅es. 禄
Comme le souligne la principale de l'Universit茅 平特五不中, Mme Heather Munroe-Blum, les universit茅s qu茅b茅coises risquent de se marginaliser 芦 tandis qu'ailleurs au pays, on acc茅l猫re les investissements en enseignement universitaire et en recherche scientifique, le Qu茅bec perd du terrain. Si rien n'est fait, l'茅cart n'ira qu'en croissant. Le r茅investissement profitera d'abord aux 茅tudiants, qui sont notre premi猫re raison d'锚tre. 禄
Saluant l'investissement r茅cent par le gouvernement du Qu茅bec de 60 millions de dollars r茅currents par ann茅e dans le r茅seau universitaire et de 60 millions de dollars ponctuels r茅partis sur deux ans, les recteurs rappellent que ces sommes ne permettent que de rattraper la subvention par 茅tudiant 脿 son niveau d'il y a vingt ans.
La situation est tout aussi critique dans le domaine de la recherche. La position du Qu茅bec s'est d茅t茅rior茅e dans tous les domaines de la recherche universitaire, mais c'est le secteur de la sant茅 qui a 茅t茅 le plus durement frapp茅. Au d茅but des ann茅es 90, les universit茅s qu茅b茅coises concentraient plus du tiers du total canadien des d茅penses de recherche en sant茅 ; elles n'en repr茅sentent plus que le quart.
Lanc茅e r茅cemment par Qu茅bec, la nouvelle strat茅gie de recherche et d'innovation vient corriger en partie le probl猫me du sous-financement de la recherche. 脌 cet 茅gard, les recteurs f茅licitent le gouvernement pour cet appel 茅clair茅 脿 placer le Qu茅bec parmi les soci茅t茅s innovantes et prosp猫res.
R茅investir sur des bases r茅alistes
Dans le contexte nord-am茅ricain, les gouvernements ne peuvent plus assumer seuls la facture. Les recteurs croient que la cl茅 de la comp茅titivit茅 passe par un redressement prochain des droits de scolarit茅. Les universit茅s s'engagent 脿 bonifier en cons茅quence leurs programmes d'aide financi猫re aux 茅tudiants.
Le recteur de l'Universit茅 de Sherbrooke, M. Bruno-Marie B茅chard, estime ce r茅investissement aussi r茅aliste que n茅cessaire : 芦 nous devons aux nouvelles g茅n茅rations comme 脿 celles qui suivront de prendre les moyens qu'il faut pour assurer leur niveau de vie, dans un monde qui se transforme profond茅ment, tant sur les plans social et culturel, qu'茅conomique 禄.
Les recteurs identifient notamment trois nouvelles sources de revenus pour le gouvernement : le r茅tablissement des transferts f茅d茅raux pour l'茅ducation postsecondaire, la r茅vision du mode de calcul de la p茅r茅quation et la lib茅ration pr茅visible d'un point de pourcentage de la taxe de vente par le gouvernement f茅d茅ral, un espace fiscal qui pourrait 锚tre occup茅 par le gouvernement du Qu茅bec.
芦 Tous les chefs d'茅tablissements appuient le gouvernement du Qu茅bec dans ses d茅marches pour obtenir du gouvernement f茅d茅ral un r茅investissement en 茅ducation postsecondaire 禄, a soulign茅 M. Michel Pigeon, recteur de l'Universit茅 Laval. Pourtant, les transferts f茅d茅raux, s'appliquant 脿 toutes les provinces, ne permettront pas de combler l'茅cart relatif avec les autres universit茅s canadiennes mieux financ茅es.
Si on leur en donne les moyens, les universit茅s pourront contribuer 脿 relever les d茅fis d'une soci茅t茅 avanc茅e. Les universit茅s s'engagent 脿 assurer la qualit茅 de l'enseignement, de la recherche et des services aux 茅tudiants. Elles d茅ploieront tous les efforts pour r茅tablir le taux de participation aux 茅tudes universitaires ainsi que le taux d'obtention du dipl么me des 茅tudiants 脿 un niveau sup茅rieur 脿 celui de la moyenne canadienne.
C茅line Poissant
Relationniste
Universit茅 平特五不中
514-398-6752