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Nouvelles

Prendre la rentrée scolaire à cœur

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 15 September 2008
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Les enfants nés avec une malformation cardiaque congénitale nécessitant une chirurgie à cœur ouvert ont un plus grand risque de souffrir de retards de développement, selon une étude au CUSM.

Nouvel environnement, nouveaux amis, nouvelles activités : la première rentrée des classes est un moment fort qui mobilise tout le potentiel cognitif, moteur et socio-émotionnel des jeunes écoliers. Le défi est encore plus grand pour ceux qui sont nés avec une malformation cardiaque congénitale et ont dû subir une opération à cœur ouvert juste après la naissance. La dernière étude de la Dr Annette Majnemer, de l’Institut de recherche de l’Hôpital de Montréal pour Enfants au CUSM, nous donne une mesure des difficultés de développement de ces enfants, ainsi que quelques clés pour envisager des mesures de prévention. Son article a été publié récemment dans The journal of pediatrics.

« Nos résultats montrent que ces jeunes « survivants » d’une chirurgie cardiaque à la naissance sont plus susceptibles d’avoir des difficultés à l’école, » explique la Dr Majnemer. « Ces difficultés peuvent être liées à leurs capacités d’apprentissage car le QI moyen des patients interrogés était moyen ou bas avec, pour 22% d’entre eux, un QI inférieur à 80. Mais 27% d’entre eux doivent aussi faire face à des problèmes de comportement qui entrainent souvent des retards dans le développement social et, par la suite, à une estime de soi diminuée. »

Les patients impliqués dans cette étude ont subi des tests à la naissance et pendant leurs premiers mois, à 18 mois et à cinq ans. L’évaluation attentive avant la chirurgie a permis de déceler des anomalies du système nerveux dans plus de 50% des nouveau-nés nécessitant une chirurgie à cœur ouvert à la naissance, ainsi que dans plus d’un tiers des bébés opérés un peu plus tard. Il est donc très probable que la malformation cardiaque entraine un défaut d’oxygénation du cerveau dès la naissance, ou même avant, qui altère le développement de l’enfant indépendamment de l’opération. Ceci expliquerait aussi que les chercheurs aient trouvé une nette corrélation entre l’âge plus important des petits patients au moment de l’opération et un QI plus bas.

« Il est important de comprendre les mécanismes qui entrainent ces retards de développement cognitif, et d’autres domaines de développement, chez les enfants nés avec une malformation cardiaque congénitale, » explique la Dr Majnemer. « Ceci nous donnera des arguments pour encourager les interventions précoces et ainsi prévenir ou diminuer les retards de développement pour beaucoup de ces enfants. Mais cela permettra aussi aux familles de disposer de plus d’informations de qualité pour faire des choix sur les services dont ils ont besoin en connaissance de cause et mieux suivre leur enfant. »

Le suivi du développement global des enfants ayant subi cette intervention n’est pas encore une pratique standard au Canada. Un programme de suivi du développement est pourtant en place à l’Hôpital de Montréal pour Enfants pour les nouveaux nés qui y sont diagnostiqués. « Nous voudrions que cette étude soit un premier pas vers la généralisation de l’évaluation du développement des enfants et de leur orientation vers des circuits spécialisés de réhabilitation et d’éducation car c’est une demande récurrente de la part des familles des patients, » préconise le Dr Majnemer.

La Dr Annette Majnemer est chercheur au sein des axes de recherche en « Recherche évaluative en santé » et en « Reproduction humaine et développement » à l’Institut de recherche de l’Hôpital de Montréal pour Enfants du Centre Universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ. Elle est également Professeur en physiothérapie et ergothérapie à la Faculté de médecine, ainsi que membre associée des départements de pédiatrie et de neurologie/neurochirurgie de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. Ses recherches, ainsi que d’Autres sur les mêmes thèes menées au CUSM et dans d’Autres institutions du Québec sont disponibles sur le nouveau site bilingue : .

Cette étude a été financée par March of Dime (USA), la Fondation des maladies du cœur et le Programme national de développement et de recherche en santé de Santé Canada.

Retrouvez ce communiqué accompagné de l’article original et d’une interview audio sur le lien :

L’Hôpital de Montréal pour enfants (HME) est l'établissement d'enseignement pédiatrique du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ (CUSM), affilié à l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. L’HME est un chef de file dans la prestation d’un vaste éventail de soins ultraspécialisés aux nourrissons, aux enfants et aux adolescents de tout le Québec. Nos domaines d’expertise médicale incluent des programmes sur le comportement et le développement du cerveau, la science cardiovasculaire, les soins intensifs, la génétique médicale, l’oncologie, les services chirurgicaux et médicaux tertiaires, et la traumatologie. Établissement entièrement bilingue, L’HME favorise le multiculturalisme et dessert une communauté de plus en plus diversifiée dans plus de 50 langues. L’Hôpital de Montréal pour enfants se distingue par son approche collaborative des soins novateurs prodigués aux patients. Notre personnel et nos professionnels de la santé ont à coeur d’assurer aux enfants et à leur famille des soins de santé exceptionnels dans un environnement convivial et empreint de compassion.

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. L’Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est à l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées.

L’Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de la recherche en santé du Québec. Pour de plus amples renseignements, consulter l’adresse

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