Nouvelle option de traitement contre la tuberculose latente
Un nouveau traitement plus court et avec moins d’effets secondaire à l’étude au CUSM.
Les patients atteints de la forme dite latente de la tuberculose ne montrent aucun symptôme et ne sont pas contagieux; ils représentent néanmoins le principal défi pour le contrôle de la maladie. La dernière étude menée par le , de l’Institut de recherche du CUSM, décrit un nouveau traitement potentiel pour cette forme particulière de tuberculose. Elle a été publiée récemment dans le journal Annals of internal medicine.
« Nos résultats montrent qu’un traitement de quatre mois à base de Rifampin est mieux toléré par les patients que le traitement traditionnel à base d’Isoniazid pendant 9 mois, » explique le Dr Menzies. « Les effets secondaires liés à la Rifampin sont moins fréquents, notamment la toxicité vis-à -vis du foie qui est le principal risque lié au traitement traditionnel par Isoniazid. Par conséquent les patients sont beaucoup plus susceptibles de finir leur traitement, la non-adhérence étant l’autre inconvénient majeur du traitement traditionnel. »
En effet : actuellement les patients ayant reçu un diagnostic de tuberculose latente sont traités pendant 9 mois avec des doses quotidiennes d’isoniazid. Bien qu’efficace, ce traitement est très long et provoque des effets secondaires importants au niveau du foie. Il est donc fréquent que les patients ne mènent pas leur traitement à terme, diminuant ainsi son efficacité.
La nouvelle option thérapeutique étudiée par le Dr Menzies ne dure que quatre mois, et est beaucoup moins nocive pour le foie. Les patients adhérent donc mieux à leur traitement : un premier pas crucial vers l’efficacité du médicament. D’autre part l’étude a été réalisée auprès de 847 patients répartis au Canada, au Brésil et en Arabie Saoudite. Ses résultats sont donc généralisables à une population très large
Actuellement la Rifampin est principalement utilisée pour le traitement de la forme active de la tuberculose. Des études plus poussées seront nécessaires pour valider son efficacité contre la forme latente, mais les chercheurs considèrent qu’il s’agit d’une option de traitement très prometteuse.
Cette étude a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et le Fond de la recherche en santé du Québec (FRSQ).
Le Dr Dick Menzies est Directeur de la médecine respiratoire au CUSM et chercheur dans les axes de la « santé respiratoire » et « recherche évaluative en santé » à l’Institut de recherche du CUSM. Il est également professeur en épidémiologie et biostatistique ainsi qu’en médecine respiratoire à la Faculté de médecine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ.
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. L’Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est à l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées.
L’Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de la recherche en santé du Québec.
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