Mme Rita Levi Montalcini recevra à Rome un doctorat honorifique décerné par l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ
L’événement marquera la première fois qu’un diplôme honorifique de ƽÌØÎå²»ÖÐ est conféré en sol étranger
L’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ soulignera l’apport exceptionnel à la médecine et à la société en général de Mme Rita Levi Montalcini en lui conférant le grade honorifique de docteur ès Sciences lors d’une cérémonie à cet effet dont la Sapienza Università di Roma sera l’hôte ce mercredi 23 février 2011.
Cet événement marquera la première fois dans les 190 ans d’histoire de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ que celle-ci remet un doctorat honorifique en sol étranger, et la deuxième fois seulement qu’un tel grade est décerné hors campus. La première fois fut en 1944, alors que Winston Churchill et Franklin Delano Roosevelt ont reçu cet honneur dans la Ville de Québec.
« Il s’agit en effet d’un événement extraordinaire, qui a lieu afin d’honorer une personne extraordinaire », affirme la principale et vice-chancelière de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, la professeure Heather Munroe-Blum. « Tout au long de sa remarquable carrière, Rita Levi Montalcini a représenté les idéaux les plus élevés de la science et de l’humanisme, et nous de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ sommes très heureux de lui témoigner notre admiration de cette façon. »
Née à Turin en 1909, Mme Rita Levi Montalcini se voit décerner en 1936 de l’université de Turin un diplôme en médecine et en chirurgie. Deux années plus tard, en raison de la promulgation de lois mettant en pratique le Manifesto per la Difesa della Razza (Manifeste en défense de la race) de Mussolini, elle est expulsée du poste qu’elle détenait au sein du Département d’anatomie à l’université de Turin. Ne se laissant pas abattre pour autant, elle poursuit ses travaux expérimentaux dans un laboratoire improvisé, tout d’abord dans sa chambre à coucher puis ensuite dans une mansarde à la campagne où elle s’était réfugiée lors du bombardement de Turin en 1941 durant la Deuxième Guerre mondiale.
Après la guerre, elle est invitée à travailler à l’université Washington à St. Louis, Missouri, sa vie prenant alors un parcours inattendu. De 1958 à 1977, elle exerce ses fonctions de professeure entre Rome et St. Louis. Elle est l’une des principales instigatrices de l’établissement à Rome de l’Institut européen de recherche sur le cerveau, au sein duquel elle est toujours active.
La recherche fondamentale qu’elle a dirigée à St. Louis a mené à la découverte du facteur de croissance neuronal, ou NGF. La recherche qu’elle a réalisée avec son collègue, le Dr Stanley Cohen, sur les multiples actions du NGF au plan neuronal, lui a valu de se voir décernée conjointement avec son collègue le prix Nobel de la médecine en 1986. En 1987, le président des États-Unis lui décerne la National Medal of Science.
Mme Rita Levi Montalcini a également inlassablement porté des causes sociales en lien avec la recherche scientifique, en particulier en ce qui a trait à l’éthique et à la place des femmes en science. En 1992, elle met sur pied la Fondation Onlus Rita Levi Montalcini, destinée à favoriser l’accès à tous les échelons de l’éducation aux femmes vivant dans l’hémisphère Sud, en particulier en Afrique. La Fondation a remis jusqu’à ce jour quelque 7 000 bourses d’études à des jeunes femmes issues de divers pays africains. En 2001, elle est nommée sénatrice à vie de la République d’Italie.
L’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ sera représentée à l’occasion de la cérémonie du 23 février à Rome par le vice-principal exécutif de l’université, Anthony C. Masi, et le Dr Claudio Cuello, de la faculté de Médecine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ.
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