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Les poissons sont-ils accros Ă  la cocaĂŻne?

Les drogues présentes dans les eaux usées contaminent les sources d’eau potable

MĂ©dicaments d’ordonnance et drogues illicites telles que morphine, cocaĂŻne et oxycodone ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s dans les eaux de surface des rivières canadiennes.Ěý

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 22 July 2015

Une Ă©tude rĂ©cente de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ dĂ©montre que les drogues dĂ©tectĂ©es dans les eaux usĂ©es rejetĂ©es par les usines de traitement dans le bassin versant de la rivière Grand en Ontario risquent de contaminer les sources d’eau potable.

L’étude, qui vient de paraître dans la revue Environmental Toxicology & Chemistry, démontre que bien qu’une quantité relativement limitée de ces drogues se trouve dans l’eau fluviale, leur concentration ne diminuait pas en aval du point de décharge des eaux usées. Par ailleurs, plusieurs drogues n’étaient pas entièrement éliminées à l’issue du traitement d’eau potable.

Améliorer le traitement des eaux usées

L’usine de traitement des eaux usées permet d’éliminer la majeure partie des contaminants provenant des eaux usées domestiques et des usines, avant leur rejet dans les eaux de surface. Ensuite, en aval sur la rivière, l’usine de traitement d’eau potable traite l’eau de surface avant consommation.

«ĚýL’amĂ©lioration des procĂ©dĂ©s de traitement des eaux usĂ©es peut aider Ă  purifier l’eau potableĚý», indique Viviane Yargeau, auteure principale et professeure au DĂ©partement de gĂ©nie chimique de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ. «ĚýBien que des Ă©tudes antĂ©rieures aient dĂ©montrĂ© la prĂ©sence de traces de divers produits chimiques dans l’eau que nous consommons, cette Ă©tude s’est intĂ©ressĂ©e aux produits chimiques prĂ©sents dans le parcours de l’eau, entre l’usine de traitement des eaux usĂ©es et la station de traitement d’eau potable. Les donnĂ©es que nous avons mises au jour indiquent des rĂ©percussions potentielles prĂ©occupantes pour l’environnement aquatique.Ěý»



Protéger les poissons

«ĚýCes rĂ©sultats ont dĂ©montrĂ© un lien entre les eaux usĂ©es provenant des usines de traitement et la qualitĂ© des sources d’eau potableĚý», a prĂ©cisĂ© la professeure Yargeau. «ĚýSi les stations de traitement parviennent Ă  Ă©liminer la majeure des contaminants prĂ©sents dans l’eau que nous consommons, nous croyons nĂ©anmoins que des amĂ©liorations au traitement des eaux usĂ©es protĂ©geraient les sources d’eau potable. Il s’agit lĂ  d’une manière plus efficace d’aborder le problème Ă  long terme, puisque cette stratĂ©gie contribuerait Ă©galement Ă  protĂ©ger l’environnement aquatique, dont l’ensemble des plantes, des insectes et des poissons qui s’y trouvent.Ěý»

Dans le cadre de la prochaine étape de ses travaux de recherche, Viviane Yargeau entreprendra un projet quinquennal visant à déterminer dans quelle mesure les améliorations au traitement des eaux usées et les processus naturels le long des rivières ont une incidence sur la présence de contaminants préoccupants dans l’eau que nous consommons.

Site Web :Ěý

Pour lire l’article intĂ©gral «ĚýLinking drugs of abuse in wastewater to contamination of surface and drinking waterĚý», par A. Rodayan et autres auteurs, publiĂ© dans Environmental Toxicology and Chemistry, consultez le .

Les travaux ont Ă©tĂ© financĂ©s par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en gĂ©nie du Canada, le ministère de la Recherche et de l’Innovation de l’Ontario, le Fonds quĂ©bĂ©cois de la recherche sur la nature et les technologiesĚýet la Bourse EugenieĚýUlmerĚýLamothe.

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