Le « Mystère du manoir Redpath » de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ dĂ©voilĂ© dans le cadre d’un dĂ©fi national
Des limiers étudiants mis au défi d’élucider un meurtre survenu en 1901 à Montréal
Une tuerie cĂ©lèbre et centenaire survenue Ă MontrĂ©al est rouverte par un groupe de professeurs d’architecture de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ dans le cadre du projet primĂ© de site Web Les Grands mystères de l’histoire canadienne qui sera lancĂ© le lundi 31 mars.
Le mystère du manoir Redpath, dĂ©veloppĂ© par les professeurs Annmarie Adams, David Theodore et une Ă©quipe de chercheurs de l’École d’architecture de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ, est l’un des trois nouveaux mystères qui feront partie des Grands mystères de l’histoire canadienne, site Web localisĂ© Ă l’UniversitĂ© de Victoria. Une subvention de 450 000 $ du ministère du Patrimoine canadien a financĂ© l’inclusion des nouvelles Ă©nigmes. Les deux autres mystères sĂ©lectionnĂ©s sont l’étrange mort par noyade de l’artiste emblĂ©matique canadien Tom Thomson et le suicide au Caire du diplomate canadien Herbert Norman.
Le mystère Redpath repose sur l’affaire réelle d’Ada Mills Redpath, 59 ans, et de son fils de 24 ans, Clifford, qui ont été retrouvés morts dans leur manoir du cossu quartier Golden Square Mile de Montréal le 13 juin 1901. Le coroner de l’époque a conclu que Clifford Redpath avait, pendant une crise d’épilepsie lui ayant temporairement fait perdre la raison, fait feu sur sa mère et qu’il avait retourné l’arme contre lui-même, sous la proie des remords. Les détails de l’affaire laissent toutefois planer des doutes considérables sur cette théorie.
Le site Web Les Grands mystères de l’histoire canadienne offre aux étudiants un ensemble de sources primaires et les incite à résoudre les mystères par la pensée critique. Les enquêteurs étudiants disposeront bientôt d’un total de 12 énigmes pour affiner leur savoir-faire de détectives.
Pourquoi des professeurs d’architecture s’intĂ©resseraient-ils Ă des affaires de meurtre? « Nous voulons illustrer comment l’architecture rĂ©vèle des diffĂ©rences entre les classes sociales », explique la Pre Adams. L’équipe de recherche comprend aussi les historiens de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ Mary Anne Poutanen, Peter F. McNally, Valerie Minett (M. Arch. 2004) et Brenton Nader. Les chercheurs ont explorĂ© l’histoire sociale des familles du Square Mile grâce Ă des documents et des photographies, et ont examinĂ© les connaissances du dĂ©but du 20e siècle en matière d’épilepsie et de « mĂ©lancolie », qui seraient de nos jours appelĂ©es dĂ©pression.
Le Mystère du manoir Redpath sera officiellement lancĂ© au MusĂ©e Redpath de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ (859, rue Sherbrooke Ouest) le lundi 31 mars 2008 Ă 15 h 45. L’auteure montrĂ©alaise de romans policiers Louise Penny et le directeur du projet d’histoire de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ Peter McNally participeront au lancement. Après la cĂ©rĂ©monie, la Pre Adams prononcera la confĂ©rence de la SociĂ©tĂ© James Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ Ă 17 h 30.
Les mystères et le matériel didactique d’appoint couvrent l’ensemble du Canada et s’étendent sur une période de près de 1 000 ans. Le projet, qui utilise des reconstitutions historiques en 3 D et des séquences vidéo et audio pour certains de ses récents sites, a été sélectionné pour le prix Pierre Berton 2007 de la Société d’histoire du Canada, qui souligne une contribution à la vulgarisation de l’histoire du Canada.
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