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La dépression et l'anxiété peuvent doubler les risques de coronaropathie

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 18 January 2008

Résultats d’une étude publiée dans l’édition de janvier d’Archives of General Psychiatry

Les soucis de l’esprit peuvent peser lourd sur le cÅ“ur. Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ et de l’Université de Montréal montre qu’un grand état d’anxiété ou une dépression majeure peuvent doubler les risques de répétition d’épisodes d’insuffisance cardiaque chez un patient souffrant de maladie coronarienne. Il s’agit de l’une des premières études à porter sur des patients qui ont une coronaropathie stable – à l’exclusion de personnes hospitalisées pour un problème comme une crise cardiaque.

« Nous avons constaté une plus grande fréquence de dépression majeure et de trouble anxieux généralisé chez les patients cardiaques que chez la population en général », a précisé Nancy Frasure-Smith, chercheuse principale de l’étude, professeure au Département de psychiatrie de ƽÌØÎå²»ÖÐ et chercheuse au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et à l’Institut de cardiologie de Montréal. « En moyenne, les risques de répétition d’un accident cardiaque sur une période de deux ans chez les patients cardiaques qui n’éprouvent pas ces troubles étaient d’environ 13%, comparativement à 26% chez ceux qui souffraient soit de dépression majeure, soit d’anxiété. »

La Dre Frasure-Smith cosigne l’étude publiée dans l’édition de janvier d’Archives of General Psychiatry avec le Dr François Lespérance, professeur de psychiatrie à l’Université de Montréal et directeur du département de psychiatrie du CHUM. « C’est la première étude à démontrer les fortes répercussions que l’anxiété et la dépression peuvent avoir sur les personnes souffrant de coronaropathie stable », a souligné le Pr Lespérance.

Les chercheurs ont questionné 804 personnes atteintes de coronaropathie stable et encore suivies par un médecin, mais renvoyées deux mois plus tôt à leur domicile après une hospitalisation. Les professeurs Frasure-Smith et Lespérance ont constaté que 27% des répondants à l’étude souffraient de dépression et que 41% affichaient des signes d’anxiété. Un trouble dépressif majeur a été diagnostiqué chez environ 7% cent des patients tandis qu’à peu près 5% d’entre eux souffraient d’un trouble anxieux généralisé.

« Maintenant que nous savons que l’anxiété et la dépression majeure sont des indicateurs d’un accroissement des risques cardiaques, il est impératif que les patients vulnérables soient traités pour leur état tant cardiaque que psychiatrique, ces deux états pouvant réagir aux antidépresseurs », indiquent les professeurs Frasure-Smith et Lespérance.

Sur le Web :
On peut consulter l’intégralité de l’étude à l’adresse .

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